Hier soir, le président Macron a annoncé une réouverture progressive des écoles et des établissements à compter du 11 mai avec comme souci principal les élèves en difficultés. Il semble donc que notre académie soit directement concernée, alors même que l’Ile-de-France est aujourd’hui le principal foyer de contamination du COVID-19.
Les inégalités sociales, dont semblent s’émouvoir aux larmes notre président et notre ministre, existaient avant le début de la crise qui n’a fait que les révéler au grand jour !
Cela fait des années que nous les dénonçons ! Que nous affirmons qu’un e élève du 93 a perdu en moyenne un an et demi de scolarité, faute de remplacement ou même d’affectation d’enseignant es ! Que nous dénonçons une perte de près de 1850 postes dans nos collèges et lycées depuis 2011 ! Notre ministre s’inquiète de la situation des jeunes en situation de décrochage ou de maltraitance, c’est bien pour cela qu’il n’a créé aucun poste de Conseillèr.e Principal.e d’Éducation et d’Assistant e Social e et qu’il a diminué les moyens des missions de lutte contre le décrochage scolaire ! Le 27 mars, il promettait la « neutralisation de certaines fermetures en milieu urbain" : dans notre académie, ce sont 24 postes supplémentaires créés dans le 1er degré mais AUCUN ne sera affecté au 93 département le plus pauvre de métropole, ni d’ailleurs au 94. Ne nous trompons pas, ces faux discours ne les empêchent pas de poursuivre la même réduction des moyens qu’à l’hôpital public !
Sous couvert d’une inquiétude qu’on ne lui connaissait pas pour les inégalités sociales, le gouvernement souhaite en réalité répondre aux demandes du MEDEF à savoir que les salarié
La condition sine qua non de ce retour au travail est en effet que les enfants soient pris es en charge rapidement par l’institution scolaire et ses personnels. Dans les annonces ministérielles, il apparaît donc que ce sont les enfants des milieux défavorisés qui vont reprendre les cours le plus vite et testeront donc les conditions sanitaires de cette reprise, comme leurs parents qui ont continué d’aller travailler physiquement sans protection. Rappelons à cette occasion, la surmortalité que connaît le 93 dans cette pandémie. Cette annonce n’est pas à une contradiction près : Et pas l’université ? Pourquoi ? Et les BTS et les classes prépas ? Ecole mais pas de ciné, cantine mais pas de restaurant, distanciation mais des effectifs surchargés… sans compter que dans ce grand « bricorona », on se demande pourquoi les épreuves aménagées du bac et du DNB ne peuvent pas avoir lieu, comme proposé par nombre de syndicats.
Pour la CGT depuis le début de cette pandémie, la priorité c’est de protéger !
La reprise ne peut pas se dérouler dans les mêmes conditions que l’accueil dans les écoles mis en place pendant le confinement sans aucune protection. Rappelons que notre académie est sous-dotée au niveau de la médecine de prévention et de la médecine scolaire. Les réunions des différents CHSCT de l’académie depuis le 16 mars nous ont démontré qu’aucune politique de prévention n’est mise en place. Disons-le clairement, nous ne pensons pas que notre Institution ait les moyens de protéger les agent es et les élèves de notre académie et au final les parents !
La CGT-Éduc’action sera reçue aujourd’hui au ministère, elle exigera des réponses avant d’envisager ure reprise dans des conditions de sécurité sanitaire satisfaisantes, par exemple sur des tests (du virus et de l’immunité) généralisés pour élèves et adultes, des effectifs permettant de maintenir partout plus d’un mètre de distance entre chacun
Si des réponses satisfaisantes ne sont pas apportées, la CGT s’opposera à toute reprise prématurée et nous considérons que les personnels seraient fondés à appliquer leur droit de retrait.