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Déclaration de la Cgt Educ Action Créteil au CSA du 9 Décembre 2024

Rapport social unique

samedi 14 décembre 2024, par cgt

La Cgt Educ action appelle à la mobilisation la semaine du 9 Décembre.

e CSA s’ouvre dans un contexte social et politique inédit. Mais nous ne nous leurrons pas sur le contexte : l’urgence sociale est bien là et nous n’avons aucunement l’intention de mettre nos revendications et nos mobilisations en pause.
La CGT Éduc’action se félicite d’ailleurs de la mobilisation du jeudi 5 décembre dans la Fonction publique, partout sur le territoire, et particulièrement dans l’Éducation. Toutes les catégories de personnels se sont mobilisées de manière massive avec notamment plus de 60% d’enseignant∙es grévistes dans le premier degré et plus de 50% dans le second degré.
Conscients des coupes budgétaires annoncées dans l’Éducation nationale, de la programmation d’une nouvelle cure d’austérité soi-disant indispensable pour combler une « dette publique » créée par les cadeaux gouvernementaux au Capital, les fonctionnaires ont redit leur opposition au projet de budget 2025. Collectivement et massivement, avec les organisations syndicales, elles et ils continuent de dénoncer les suppressions de postes, l’allongement du délai de carence (de 1 à 3 jours), la baisse de l’indemnisation maladie, la suppression de la GIPA, le gel du point d’indice... Tout ceci constitue une attaque inacceptable quasi sans précédent. Ils rappellent que ce n’est pas aux fonctionnaires de payer la note alors qu’aucune réelle taxation des plus riches n’est imposée par le gouvernement démissionné.
La CGT Éduc’action rappelle que face à la crise, ce sont bien les Services publics qui sont les meilleurs remparts. Plus que jamais donc, nous réclamons l’abandon de tout projet budgétaire de ce type, qu’il soit porté par le gouvernement Barnier ou par les gouvernements suivants. Les personnels ont aussi rappelé leur opposition au mépris affiché et assumé par de nombreux acteurs politiques à l’encontre des fonctionnaires, les faisant passer pour des privilégié.es ou des feignantes. Elles et Ils ont aussi réaffirmé leur opposition vis-à-vis de la politique ministérielle, faite majoritairement de tri scolaire et social ou de contre-réformes passéistes et réactionnaires comme notamment l’annonce d’un DNB couperet visant à exclure les élèves issus des milieux populaires du lycée.
Concernant Le RSU qui est à l’ordre du jour de ce CSA, nous avons fait des demandes lors du groupe du travail concernant l’ajout de certaines données chiffrées telles que le nombre de demandes de protection fonctionnelles, de ruptures conventionnelles, de détachements, de disponibilités pour convenance personnelle…
Les personnels , et particulièrement les professeurs, sont de moins en moins nombreux au regard de l’augmentation des effectifs élèves. Ceci montre un problème de recrutement et d’attractivité du métier, en partie dus au quasi gel de la valeur du point d’indice lors des 20 dernières années, ( notamment avec l’imposition des deux HSA ) ainsi qu’une dégradation constante des conditions de travail que nous dénonçons : ainsi par exemple pour retrouver le même taux d’encadrement qu’en 2016, déjà insuffisant, il manque dans notre académie 943 « équivalents » temps plein d’enseignants dans le second degré

72.1 % d’agents sont des femmes. Pourtant, le rectorat de Créteil ne prend pas suffisamment en compte les problématiques propres aux femmes et notamment dans la lutte contre les VSS. Nous réclamons des moyens et du volontarisme tant du point de vue de la formation que de la prise en compte des situations individuelles : nécessaires pour créer un véritable changement culturel.

La précarité ne cesse de se développer : la part des contractuels parmi les personnels est de 28.28 % contre 22.9 % l’année précédente. La CDIsation augmente de 8 % par rapport à l’année dernière. Cette forte augmentation prouve à la fois la fidélisation d’un vivier de contractuel.les et mais aussi la pérennisation de la précarité.
On note par ailleurs des inégalités Femmes/Hommes dans l’accès au CDI :51% des enseignants ont un CDI contre 42% des enseignantes et 22% des personnels IATSS hommes ont un CDI, contre 14% pour les femmes.
Nous revendiquons la titularisation de tous les contractuels sans condition de concours ni de nationalité.

Sans surprise, les chiffres concernant la rémunération montrent une stagnation alors que nous avons perdu preque 30 % de pouvoir d’achat en 20 ans. Par ailleurs, ils ne prennent pas en compte la part de l’indemnitaire. Nous demandons une synthèse sur la part de l’indemnitaire qui constitue une partie de plus en plus importante des rémunération tout en accentuant les inégalités entre les agents.

Concernant la santé, le DUERP, registre obligatoire, n’est présent que dans 41% des EPLE (contre 54 % l’année dernière). Quelle proportion d’établissements a répondu à l’enquête ? Le nombre a-t-il augmenté par rapport à l’année précédente ?

2860 personnels ont été reçus en consultation par un médecin de prévention sur 84 729 agents. Non seulement, ces chiffres représentent énormément de visites pour les médecins de prévention qui ne sont pas suffisamment nombreux pour faire face aux besoins de plus en plus croissant des personnels ; mais ils mettent en évidence que le rectorat n’est pas en capacité de respecter le Décret n°82-453 du 28 mai 1982 relatif à l’hygiène et à la sécurité du travail ainsi qu’à la prévention médicale dans la fonction publique d’état d’après lequel le médecin du travail exerce une surveillance médicale particulière à l’égard :
 des personnes en situation de handicap ;
 des femmes enceintes, venant d’accoucher ou allaitantes ;
 des agents réintégrés après un congé de longue maladie ou de longue durée ;
Les autres agents devant bénéficier d’une visite d’information et de prévention tous les cinq ans.
Enfin, la CGT Éduc’action appelle les personnels à se réunir en assemblées générales pour construire et à faire de la semaine du 9 décembre, avec l’intersyndicale Fonction publique, une semaine de mobilisation et de grèves sous toutes les formes que les personnels choisiront. Pour les Services publics, les salaires, les créations de postes, contre les jours de carence et la baisse d’indemnisation des arrêts maladie, contre le Choc des savoirs, la réforme des LP et contre les licenciements et la désindustrialisation, la CGT Éduc’action appelle l’ensemble des personnels à être massivement en grève le 12 décembre et à construire la reconduction dans les jours et semaines qui suivent. Plus que jamais, c’est par une mobilisation dans la durée que nous obtiendrons les inévitables transformations au service des personnels et des élèves.