Les contre-réformes du gouvernement Macron à l’égard du monde du travail se poursuivent, c’est au tour de la Fonction Publique d’être menacée.
Dans l’éducation, les attaques se multiplient : réforme du lycée, sélection dans le supérieur, diminution des contrats aidés... S’appuyant sur la réforme de l’apprentissage qui dicte le rapport Calvez/Marcon, les menaces sur les lycée Pro se précisent. Le ministère rendra ses arbitrages début mai, mais déjà les annonces sont inquiétantes :
– Développement de l’apprentissage par la mixité des parcours et des publics conduira, inexorablement, à une remise en cause du statut des PLP et des 18 h hebdomadaire de face à face élèves. Appel d’offre concurrentiel avec les CFA privés pour les formations en apprentissage : marchandisation des formations et logique de dumping social pour les personnels !
– Pas un euro pour la voie pro et ses personnels : pas de transformation de l’ISS voie pro (400 € / an) par la pondération s’appliquant aux certifié es (1256 € / an pour une heure), pas de classement des lycées en éducation prioritaire, pas de moyens supplémentaires pour des dédoublements pourtant nécessaires…
– De nouvelles grilles horaires d’enseignement avec une baisse des heures d’enseignement disciplinaire : des connaissances moins solides pour les élèves et des suppressions de postes à la clé.
– Les regroupements de spécialités dans des « grandes familles de métiers » aboutiront à la déspécialisation des formations et sont une menace pour les PLP de matières professionnelles. Déjà un plan social est annoncé pour les PLP Eco-gestion avec une réduction de la spécialité GA...
– Pas de propositions sérieuses pour améliorer les poursuites d’études des élèves ! La CGT Educ’action propose pourtant des parcours adaptés en 4 ans qui pourraient notamment prendre la forme d’une classe passerelle vers le BTS. « Viser l’excellence », c’est l’objectif proclamé du Ministère, cela nécessite des moyens et une autre politique !