Appel CGT Educ’Action de la région parisienne
La mobilisation des lycées d’éducation prioritaire des académies de Versailles, Créteil, Paris (depuis le mois de septembre) rejoints depuis par les établissements des académies d’Amiens, Lille, Lyon, Marseille a permis d’obtenir des avancées :
– La prorogation de la clause de sauvegarde de deux ans.
– La création de 450 emplois destinés au lycée d’éducation prioritaire.
– La reconnaissance de l’importance d’une réforme de l’éducation prioritaire en lycées…
Pourtant, les propos de la ministre renvoyant cette mesure à une hypothétique prochaine mandature sont proprement inacceptables. C’est un chantage électoral éhonté qui traduit le mépris du gouvernement pour les personnels et les élèves. De plus, ces mesures ne répondent pas à la principale revendication des collègues :
La création d’un statut clair de lycée en éducation prioritaire, seule garantie sur le long terme !
Il est donc urgent que des discussions sur la construction d’une nouvelle carte commencent, sur la base d’un périmètre élargi, en partant des besoins du terrain. Nous demandons que ces lycées bénéficient d’une dotation supplémentaire pour réduire les effectifs par classe et mettre en place des projets éducatifs, d’un renforcement des équipes de vie scolaire, de santé et de service social.
Après la mobilisation du 29 novembre dernier, l’AG des établissements en lutte a lancé un ultimatum à la ministre pour obtenir satisfaction. C’est pour l’instant sans réponse. Tout comme la demande intersyndicale nationale d’une audience !
En conséquence, la CGT Educ’action Versailles, Créteil, Paris appelle à la grève puis à la manifestation le 3 janvier prochain. Elle appelle les personnels à débattre en AG dans les établissements de la poursuite du mouvement.
Appel national de la CGT Educ’ Action
Les journées de mobilisation pour le maintien des lycées en Éducation prioritaire ont d’ores et déjà permis d’arracher des concessions au ministère : extension, dans le temps, des clauses de sauvegarde pour les indemnités des personnels et les bonifications liées au mouvement des personnels, annonce de 450 postes réservés aux lycées les plus « difficiles ».
Toutefois, la revendication légitime des personnels n’est toujours pas entendue, à savoir le classement immédiat en Éducation prioritaire des lycées anciennement classés et l’établissement d’une liste élargie sur des critères sociaux transparents et partagés, accompagné d’une diminution réglementaire drastique des effectifs par classe par l’attribution de moyens à la hauteur des difficultés des élèves issu-es des classes populaires.
La promesse de 450 postes apparaà®t, tout comme l’extension des clauses de sauvegarde, comme largement insuffisante ; elle pose plus de questions qu’elle n’apporte de réponses. D’une part, faute de classement en Éducation prioritaire, rien n’assure de la pérennisation de ces moyens. D’autre part, le flou est maintenu sur le périmètre d’attribution : soit seuls certains lycées seront concernés, ce qui va à l’encontre des revendications unitaires des personnels, soit tous le seront et il ne s’agira alors que d’un saupoudrage totalement insuffisant pour améliorer les conditions d’étude des élèves et de travail des personnels.
Pour la CGT Éduc’action, il est hors de question que ces moyens soient retirés aux autres lycées qui connaissent tous une augmentation sensible d’effectif.
Alors que la ministre clame son attachement à l’Éducation prioritaire et le besoin d’une nouvelle carte des lycées, il est temps, pour elle et le gouvernement, de mettre en œuvre une mesure de justice sociale en donnant, comme c’est le but que s’est fixé l’Éducation prioritaire, plus à celles et ceux qui ont moins, y compris en lycée.
Les établissements mobilisés se sont fixés une nouvelle date de grève le 3 janvier 2017.
La CGT Éduc’action, à leur côté, appelle donc à la grève, le mardi 3 janvier 2017, les personnels des lycées relevant ou devant relever de l’Éducation prioritaire.
Elle les appelle également à se réunir et à décider collectivement des suites à donner à cette nouvelle journée de mobilisation.
Montreuil, le 13 décembre 2016