Suite à notre mobilisation et notre demande d’audience, nous avons été reçus ce
jour par les services de la DSDEN. La délégation était composée de six collègues
accompagnés par une représentante syndicale du SNES et élue départementale et
un représentant de la CGT Educ’Action 93 et élu départemental à la santé et
sécurité au travail. L’audience n’a pas pu avoir lieu dans son intégralité car, alors que
nous exprimions notre inquiétude quant à l’ouverture d’une 21e division dans
notre collège qui mettrait en danger les personnels et les élèves, le DAASEN et le
directeur de cabinet ont décidé de se lever et de quitter l’audience, nous laissant
seuls dans la salle, choqués et estomaqués par un tel mépris.
Le constat pour nous est clair : la DSDEN est dans l’illégalité en ouvrant cette classe
de sixième, allant ainsi à l’encontre du seuil maximal fixé par la commission de
sécurité et ce refus de dialogue est l’expression directe de leur malaise face à la
mise en danger des personnels et des élèves que représente cette décision et que
nous avons exprimé tout au long de l’audience.
Nous le rappelons ici, notre employeur est garant de notre santé et de notre sécurité,
comment est-ce possible de quitter ainsi les discussions alors que nous exprimons
précisément nos difficultés et notre souffrance ?
Nos demandes sont claires : la DSDEN doit refuser d’ouvrir cette 21e division.
Cela fait plus d’une dizaine d’années que la pression démographique est importante
à Rosny-Sous-Bois et que cette division n’ouvre pas malgré tout car le collège n’est
pas fait pour accueillir tant d’élèves et que cette augmentation d’effectif est un
véritable danger. Nous entendons l’exaspération des familles qui veulent scolariser
leur enfant à Langevin Wallon, leur collège de secteur, et qui ne le peuvent pas mais
cela ne peut pas se faire au mépris de la sécurité de toutes et tous. La DSDEN a
refusé de prendre ses responsabilités et a prétendu ne rien pouvoir faire alors que
nous demandions ce qui est en leur pouvoir : ne pas ouvrir cette classe !
Nous refusons les solutions de bricolage qui consisteraient à supprimer une des
nouvelles salles de technologie pour en faire une salle de cours banale, à supprimer
la salle de permanence et laisser les élèves faire la permanence dans la cour ou
dans les salles des enseignants absents. Nous dénonçons fortement la volonté de
rapatrier le dispositif ULIS dans une petite salle, inutilisable pour les cours en classe
entière et dont l’emplacement est peu compatible avec certaines pahtologies, afin de
récupérer leur salle. Tous ces arrangements sont indignes d’un établissement
scolaire public et rendent insupportables les conditions d’étude de nos élèves, déjà
trop dégradées !
Notre exaspération et notre indignation sont immenses quand nous nous rendons
compte que les réponses apportées par la DSDEN quant à la sécurité de nos élèves
sont qu’une nouvelle commission de sécurité va se réunir en août et qu’il sera
possible pour elle d’augmenter le seuil de l’effectif maximal. La sécurité de nos
élèves serait-elle une manœuvre politique ? Comme nous l’avons souligné lors du
court moment que nous avons eu en audience, il est impossible que ce seuil
augmente car le collège n’a pas été agrandi depuis 2024, date de la dernière
commission de sécurité, et a même perdu des salles de cours !
Nous demandons une nouvelle fois par l’intermédiaire de ce communiqué à être
reçus par le Conseil Départemental, qui doit nous apporter des réponses au vu de
l’urgence de la situation.
Beaucoup de collègues ont été profondément choqués du traitement qui nous a été
réservé et du mépris vis à vis de nos élèves. Nous méritons mieux que ce refus de
dialogue et cette violence institutionnelle. Nos élèves méritent mieux que des
arrangements illégaux et des manœuvres politiques. C’est pourquoi, nous décidons
de reconduire la grève demain et vendredi jour de l’oral du DNB car nous avons le
sentiment profond que cela va dans l’intérêt de nos élèves et leurs familles !
