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A rebours d’autres académies, l’académie de Créteil choisit d’exclure du télétravail les Assistantes de services social qui exercent en EPLE

lundi 10 mars 2025, par cgt

Depuis que l’accord cadre du 12 juin 2023 prévoyant le déploiement du télétravail au ministère de l’Education Nationale et de la Jeunesse et notamment dans les EPLE, des personnels des établissements du 2d degré (personnel de direction, d’intendance, mais aussi assistante de service et social et conseillère technique de service social) d’un certain nombre d’académie, bénéficient déjà de jours de télétravail.
Au niveau de l’académie de Créteil, beaucoup de retard a été pris : le premier groupe de travail s’est tenu en février 2024.
Il incluait les ASS et les CTSS dans les personnels des EPLE pouvant bénéficier du télétravail y compris lors des périodes de présence d’élèves.
L’administration a très rapidement mis en avant des difficultés à fournir le matériel (ordinateur portable et téléphone portable) aux personnels des EPLE concernés par le télétravail et n’a organisé le deuxième groupe de travail qu’en février 2025.
Il faut savoir que toutes les ASS et les CTSS de l’académie sont dotées d’un ordinateur portable professionnel fourni par le rectorat. La contrainte matérielle est donc largement dépassable. les concernant.
Contre toute attente, lors de ce groupe de travail, l’administration a finalement choisi d’exclure les ASS et CTSS du dispositif télétravail en EPLE, en avançant une raison qui semble « sortie du chapeau » : leurs obligations réglementaires de service qui prévoit un temps de travail hebdomadaire de 37h34, heures qui correspondent à des activités devant élèves, étudiantes, personnels, auxquelles s’ajoutent 10% de la durée annuelle du temps de travail répartis sur toutes les autres activités sous la responsabilité de l’agente. Ces 10% justifieraient l’exclusion du télétravail pour les personnels sociaux en ELPLE. Or ces 10% permettent justement à ces personnels de mener à bien leurs missions comme participer à des instances et des réunions en dehors des horaires de travail ou encore comme cela arrive de manière significative, intervenir en urgence en dehors de l’horaire consacré au public.
Invoquer ce temps de travail pour refuser le télétravail, c’est méconnaître les fonctions et les missions des personnels sociaux ou en tout cas leur quotidien professionnel !

Pourtant c’est ignoré que l’accord cadre prévoit que le critère d’appréciation est l’activité télé-travaillable, qui dans le cas des ASS et encore plus des CTSS va bien au-delà du travail de documentation (écrits en protection de l’enfance, divers rapports, contact avec les familles et les partenaires…)
Il faut préciser que pour les CTSS la part d’activité télé-travaillable est encore plus importante (conseil technique, compte rendu de réunion, rédaction de bilan, relecture et correction d’écrits, préparation de réunion et de groupe travail…). Leur fiche de poste prévoit déjà que leur activité auprès des élèves ne concernent que 50% de leur emploi du temps.
La CGT Educ’Action constate que l’académie de Créteil se réfugie derrière un paravent, se démarquant ainsi d’autres académies, pour éviter de permettre à ces professionnelles qualifiées du social, très majoritairement des femmes, de pouvoir se saisir d’une modalité de travail qui coïncide avec la nature d’une partie de leur activité et de mieux harmoniser leur vie professionnelle et personnelle.