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Actualité

CGT-Educ’Action académie de Créteil

Repères revendicatifs

Adoptés par le 5e congrès de Union Académique des Syndicats de l’Education Nationale (UASEN)

mardi 23 octobre 2007

Créteil les 22 et 23 octobre 2007

Pour la CGT-Educ’Action académie de Créteil, toutes les écoles, tous les collèges, lycées et lycées professionnels ont pour ambition la réussite de tous les élèves. Ces établissements doivent disposer des moyens nécessaires pour réaliser cette ambition. C’est pourquoi la CGT-Educ’Action académie de Créteil s’oppose à la réforme dite « de l’éducation prioritaire » qui restreint les moyens déjà insuffisants pour tous vers un nombre très limité d’établissements « Ambition-Réussite ».
La CGT-Educ’Action académie de Créteil revendique une scolarisation choisie dès 2 ans et obligatoire de 3 à 18 ans. A l’issue de sa formation, chaque élève doit posséder une culture commune qui intègre tous les aspects de la Connaissance : littéraire, scientifique, technologique, artistique…
Il est donc indispensable qu’une réflexion approfondie soit menée sur la pédagogie. La mise en place de pédagogies innovantes et ambitieuses est nécessaire à la réussite de tous les élèves. La CGT-Educ’Action académie de Créteil est engagée pleinement dans cette réflexion.
Pour la réussite de tous les élèves, il est aussi impératif d’améliorer les conditions de travail des personnels : recrutement, formation initiale et continue, salaire, conditions d’exercice, déroulement de carrière et évaluation, accès à la retraite…

• Premier degré

• Collège : voie générale

• Collège : SEGPA

• Lycée

o Seconde de détermination

o Voie générale

o Voie technologique

o Voie professionnelle

• L’apprentissage

• Handicap

• Formation continue

• Formation des enseignants

• Emploi et conditions de travail

o Précarité

o Conditions de travail

o Conditions d’exercice

• Sans-papiers

Premier degré

Depuis plusieurs années, l’école primaire est le lieu de réformes qui ne permettent pas d’aider tous les élèves.
Les élèves et les écoles ont besoin de plus d’enseignants formés et qualifiés (ce qui nécessite d’augmenter les postes aux concours et d’améliorer la formation), de plus d’enseignants spécialisés pour venir en aide aux enfants en difficulté, de médecins scolaires, d’infirmières, de psychologues scolaires, de locaux et de matériels adaptés (équipements sportifs, bibliothèques, postes informatiques…), de meilleures conditions de scolarité (baisse des effectifs dans les classes…).
Avec les personnels et les parents, la CGT-Educ’Action académie de Créteil agit pour l’augmentation des postes mis au concours dans l’académie de Créteil pour :

-  assurer la scolarisation dès 2 ans,

-  ouvrir toutes les classes nécessaires sur la base de 24 élèves maximum par classe (20 en maternelle, au CP et au CE 1 ; 15 dans les petites sections de maternelle),

-  créer des postes de titulaires remplaçants nécessaires à l’objectif « aucune classe sans enseignant ».

Collège : voie générale

La scolarité de chaque élève au collège doit le rendre apte à choisir un parcours qui le conduise, à plus ou moins long terme, à une qualification et une insertion professionnelle et sociale réussie.

La CGT-Educ’Action académie de Créteil revendique l’abrogation de la loi d’orientation FILLON et continue de travailler à une proposition de « collège unique » s’appuyant sur une culture commune et des programmes unifiés. Force est de constater que le socle commun ne répond pas à l’exigence d’un collège de la réussite pour tous. Le socle commun de connaissances ne doit pas être un maximum pour certains et un minimum pour d’autres.

La CGT-Educ’Action académie de Créteil revendique :

-  l’obligation pour tous les établissements de se donner les mêmes ambitions de réussite et dans les meilleures conditions de travail tant pour les élèves que pour les personnels,

-  le droit pour chaque élève d’accéder en fin de troisième à une culture commune,

-  la limitation des effectifs à 500 élèves par collège.

Collège : Les Sections d’Enseignement Général et Professionnel Adapté (SEGPA)

L’académie de Créteil possède un vivier important de ces structures spécifiques permettant aux jeunes, présentant des déficiences reconnues, de se préparer à une formation professionnelle. L’expérience des SEGPA montre que donner des moyens spécifiques permet de proposer aux élèves un enseignement adapté.

Néanmoins, les récentes réformes, visant à une intégration totale de ces jeunes dans les classes de collèges, remettent fondamentalement en cause l’existence des SEGPA. La CGT-Educ’Action académie de Créteil dénonce ces réformes qui déstabilisent ces structures et conduisent, en dé-professionnalisant la formation, à la suppression des sections de formation professionnelle adaptée.

La CGT-Educ’Action académie de Créteil revendique :

-  le maintien et le développement des SEGPA avec leurs spécificités dans le collège,

-  le maintien de la formation professionnelle débutant en 4e de SEGPA sur un horaire significatif,

-  des effectifs maximum de 16 élèves en classe, 8 en atelier,

-  le maintien d’un enseignement général adapté effectué par des PE spécialisés,

-  la possibilité, pour tout élève de SEGPA, de trouver une place en CAP,

-  de garantir l’utilisation de la Taxe d’Apprentissage pour les sections de SEGPA en collège.

Lycée

La seconde de détermination

L’existence des trois voies du lycée constitue une chance pour la réussite de tous les élèves. Elle répond à la double exigence d’une formation initiale conséquente et de l’acquisition d’une culture commune.
Néanmoins, ces trois voies restent inégalement valorisées et les réformes successives en ont réduit les contenus disciplinaires et les moyens d’enseignement.

La CGT-Educ’Action académie de Créteil considère que le lycée est une étape indispensable de la formation des jeunes ; elle revendique donc une scolarisation obligatoire jusqu’à 18 ans.

Parce que nous refusons l’orientation par l’échec, la CGT-Educ’Action académie de Créteil revendique que la seconde de détermination ouvre vers l’une des trois voies du lycée et constitue le véritable palier d’orientation des élèves. Pour autant, une orientation en fin de troisième vers la filière professionnelle (BEP ou CAP) doit être toujours possible uniquement par choix du jeune et de sa famille. De même, elle revendique l’enseignement de la philosophie dans toutes les voies du lycée. Son introduction dans la voie professionnelle est une revendication forte.

La création du lycée polyvalent n’a pas réussi à instaurer une égale dignité des 3 voies de formation ; elle s’est mise en place sans véritable préparation ni adaptation. Pourtant développer partout de véritables lycées avec les 3 voies de formation est une exigence pour la réussite de tous les lycéens et pour éviter la marginalisation des voies technologiques et professionnelles. La persistance de lycées classiques marque encore « le souci élitiste ». Par contre, il devient urgent que les lycées professionnels de l’académie puissent au moins se structurer avec une voie technologique débouchant sur le niveau III ce qui n’est pas le cas de la majorité d’entre eux.

La voie générale

Cette voie a pour mission de dispenser une formation générale visant à l’orientation des élèves dans l’enseignement supérieur. Toutes les séries doivent être présentes dans l’ensemble des établissements. La CGT-Educ’Action académie de Créteil revendique les moyens nécessaires pour atteindre les objectifs de cette voie tout en multipliant les passerelles avec les voies du lycée.

La voie technologique

La voie technologique, riche d’un potentiel important sous-utilisé, représente un tiers des bacheliers de l’académie de Créteil. Cette voie évolue trop peu en termes d’effectifs, surtout dans le secteur industriel.
D’autre part, l’articulation indispensable avec la voie professionnelle en fin de BEP doit être maintenue et développée.

L’enjeu de la voie technologique est d’autant plus important que le baccalauréat technologique constitue le vivier majoritaire du niveau III technologique des BTS du secteur public.
La valorisation de la voie technologique demeure incontournable et se posent directement aujourd’hui les conditions de mise en œuvre de la poursuite d’étude reconnue après le niveau III (BTS et DUT) vers la licence, la maà®trise et le niveau Ingénieur, en Université IUT et écoles.
Au vu de la multiplicité des baccalauréats professionnels et technologiques regroupant les mêmes secteurs d’activité, il semble que la finalité de chacun des différents baccalauréats doit être mieux identifiée tant dans les contenus que des intitulés des diplômes. La réforme de la voie technologique engagée par le gouvernement pour les prochaines rentrées scolaires laisse craindre, à terme, la disparition de la voie technologique.

La CGT-Educ’Action académie de Créteil revendique la mise en place de filières complètes en lycées et lycées professionnels (nécessitant la création de BTS dans toutes les filières), la mise en place de classes préparatoires pour aider les lycéens technologiques à intégrer le niveau universitaire et un développement de la fluidité entre les voies technologiques, professionnelles ou générales.

La CGT-Educ’Action académie de Créteil est opposée au principe de labellisation généralisée des lycées technologiques et professionnels scolaires qui conduit à un resserrement de l’offre de formation par pôle privilégiant le tissu économique local des entreprises. Cette labellisation conduit à une mise en concurrence des établissements scolaires et constitue un prélude à une privatisation de l’Education Nationale.
Tout comme elle est opposée à la labellisation des collèges et lycées « Ambition réussite », elle est aussi opposée à la labellisation des lycées en « Lycées des métiers ».

Il est nécessaire de mettre en place un travail de rapprochement de certaines formations technologiques et professionnelles ou, au contraire, la différentiation plus forte de certaines.

La voie professionnelle

La voie professionnelle représente plus du tiers des effectifs des lycéens de l’académie de Créteil. Les effectifs ont été en constante augmentation jusqu’à la rentrée 2006. La rentrée 2007 connaà®t une stagnation globale des effectifs d’accueil en LP.

Le gouvernement et le rectorat poursuivent le développement des CAP en deux ans après la troisième de collège (l’ouverture se faisant majoritairement avec des élèves issus des SEGPA, des troisièmes dites d’insertion ou à option professionnelle … ).

Ils développent les baccalauréats professionnels en trois ans à l’issue de la troisième à marche forcée privant les BEP d’une première année de formation sans réelle demande de la part des collégiens.

Dans l’académie de Créteil la voie professionnelle reste, pour la majorité des élèves, le résultat d’une orientation par défaut, souvent dans la continuité de leur "échec scolaire". La voie professionnelle est encore considérée et instaurée comme la voie principale de remédiation à l’échec scolaire en collège.

La multiplicité des spécialités sanctionnées par des diplômes professionnels conduit, dans la cadre de la formation initiale des jeunes à un métier, à des difficultés d’orientation, à une dispersion des moyens et ajoute à la confusion.

La CGT-Educ’Action académie de Créteil revendique :

-  le maintien dans toutes les formations de la double finalité "insertion professionnelle-poursuite d’étude" par un système de passerelles entre filières et/ou entre les différentes voies du lycée (notamment la voie technologique),

-  une ouverture plus grande vers le BTS, cette possibilité nécessitant que les élèves soient préparés de manière spécifique,

-  que le BEP permette d’accéder à un niveau d’insertion professionnelle et donne automatiquement accès à un baccalauréat professionnel si l’élève le désire,

-  un développement des BEP en 1 an ouvert après la seconde de détermination vers le baccalauréat professionnel en 3 ans.

Concernant les Périodes de Formation en Entreprise (PFE), La CGT-Educ’Action académie de Créteil revendique :

-  une période obligatoire en terminale CAP autour de 4/6 semaines,

-  une période limitée à 8 semaines sur 2 ans en baccalauréat professionnel,

-  aucune obligation en BEP.

D’autre part, les conditions dans lesquelles s’effectuent ces périodes ne sont pas satisfaisantes et méritent une mise à plat tant sur les modalités que sur les contenus et les conditions de la rémunération.

Concernant les baccalauréats professionnels en 3 ans, la CGT-Educ’Action académie de Créteil exige un bilan de l’expérimentation. Elle considère que cette filière ne doit être imposée ni aux élèves ni aux équipes enseignantes. Il est nécessaire que l’offre de formation soit maintenue : ainsi la filière BEP 2 ans + Bac Pro 2 ans doit coexister avec la filière Bac Pro 3 ans qui doit demeurer seulement un parcours adapté.

La CGT-Educ’Action académie de Créteil considère que les Contrôles en Cours de Formation (CCF) portent atteinte au caractère national des diplômes et n’apportent pas l’équité et la qualité nécessaires à une formation initiale de qualité. A noter que pour les équipes enseignantes, le surcroà®t de travail n’est toujours pas reconnu. La CGT-Educ’Action académie Créteil considère qu’une réflexion importante doit être menée sur l’évaluation des élèves. Dans l’état actuel des choses, elle s’oppose au maintien et au développement des CCF dans l’enseignement général et à tous les niveaux de la voie professionnelle ; elle propose que ce travail soit réalisé dans le collectif « Filières professionnelle et technologique » de la CGT-Educ’Action Académie de Créteil.

L’apprentissage

Concernant l’Apprentissage, on constate que le gouvernement comme la Région Ile-de-France se sont engagés financièrement, avec campagnes de propagande à grande échelle, pour sa promotion afin d’en faire La voie privilégiée sinon exclusive de la formation professionnelle y compris initiale. Depuis la création en 2006/2007 d’un Centre de Formation d’Apprentis (CFA) public académique « sans murs » (structure publique d’accueil administratif de toutes les « UFA » de l’académie de Créteil), les lycées de l’académie sont fortement incités à ouvrir des Unités de Formation par Alternance (UFA).

Pour la CGT-Educ’Action académie de Créteil, La voie normale de la formation professionnelle initiale ne peut être pas être l’Apprentissage. Celle-ci relève des voies de formation des lycées et des lycées professionnels.

La perception d’une rémunération pendant la formation, les difficultés d’insertion à l’issue de la formation et le chômage des jeunes rendent l’apprentissage attractif pour les jeunes et leur famille. La CGT-Educ’Action académie de Créteil revendique un statut des jeunes en formation professionnelle ouvrant droit à rémunération.

La CGT-Educ’Action académie de Créteil s’engage pour promouvoir la formation professionnelle initiale en lycée dans l’Education Nationale. Elle veut poser le principe de la transformation des formations en CFA dans le cadre des lycées et des lycées professionnels. Elle revendique une répartition de la Taxe d’apprentissage privilégiant les établissements publics alors qu’aujourd’hui ce financement privilégie les CFA et les organismes patronaux de formations.

Handicap

L’accueil et l’intégration des élèves handicapés dans les établissements scolaires des premier et second degrés sont devenus une priorité des établissements publics et spécialisés.

La CGT-Educ’Action académie de Créteil considère que l’insertion des élèves handicapés dans les établissements scolaires doit être encouragée mais elle nécessite le déploiement de moyens matériels et humains donc financiers nécessaires à la prise en charge spécifique du handicap de chaque élève et de son impact dans la classe (locaux, éducateurs et enseignants spécialisés voire structures médicales adaptées).

La CGT-Educ’Action académie de Créteil revendique une réelle formation tant en durée qu’en contenu débouchant sur une véritable reconnaissance en matière de salaire et de conditions de travail pour les enseignants et les AVS.

La CGT-Educ’Action académie de Créteil est engagée concrètement sur ce terrain et entend poursuivre, avec son collectif, sa réflexion et son action.

Formation continue

La formation continue répond à une exigence économique et sociale pressante. Elle constitue par ailleurs un important et lucratif marché concurrentiel financé par l’obligation faite aux entreprises de financer la formation professionnelle continue, les engagements de l’Etat, des Régions...

L’Education Nationale dispose, avec les GRETA, d’un réseau privilégié d’offres publique de formation continue. Actuellement les GRETA détiennent un peu plus de 5 % du marché de la formation continue avec globalement un financement équilibré à 50 % entre financements privé et public. L’Education Nationale demeure le premier prestataire de la formation continue.

Une volonté réelle de la Délégation Académique à la Formation Continue (DAFCO) se dégage pour diversifier et délocaliser au mieux son activité (structures d’accueil, de validation et de formation) auprès du public et des salariés. La formation continue de l’Education Nationale est constituée d’un réseau de 78 conseillers (CFC), 14 lieux de formation dans les départements 77, 93 et 94, et de services académiques comme le CAFOC (centre de formation à l’interne).

Le bilan 2006 fait apparaà®tre une augmentation des effectifs stagiaires accueillis (+ 5 %), du nombre d’heures stagiaires (+ 2 %) et du chiffre d’affaire (+ 3 %). L’objectif est une progression de 3 % annuel de l’activité. Un développement important de l’activité des centres pour le bilan et la validation des acquis est à remarquer. L’accès à la formation continue demeure toujours discriminatoire pour les salariés à bas niveau de qualification.

La CGT-Educ’Action académie de Créteil est intervenue à plusieurs reprises pour rappeler l’importance de la demande et l’attente des salariés en terme de reconnaissance des acquis de l’activité professionnelle et sociale. Les GRETA et les DAFCO ont-ils les moyens pour répondre à cette exigence de formation et de validation venant du public et des salariés ?

Pour la CGT-Educ’Action académie de Créteil, il est clair que les moyens en personnels doivent se développer fortement en terme d’emplois statutaires (ce qui implique que les règles de fonctionnement et de financement des GRETA soient transformées en profondeur).
L’autofinancement des GRETA ne peut répondre à la nécessité de préserver et de développer fortement le potentiel humain des acteurs de la formation continue. En effet, cette règle de fonctionnement d’autofinancement a pour conséquences dans notre académie :

-  le non-développement des emplois gagés (82 en 2001, 81 en 2006),

-  l’augmentation du nombre de contractuels enseignants (155 en 2001, 180 en 2006),

-  la stagnation du potentiel en CFC (76 en 2001, 78 en 2006).

On note malgré tout une augmentation des emplois administratifs (224 postes gagés et contractuels en 2001, 245 en 2006)

Au total, le personnel permanent de la formation continue pour notre académie est passé de 535 en 2001 à 584 en 2006, ce qui est une augmentation insuffisante au regard de la demande forte des salariés.
Sur les 340 000 heures de formation continue dispensées en 2006, 200 000 heures ont été assurées en heures supplémentaires (110 000 par des personnels titulaires et 90 000 par des personnels vacataires). Ainsi, 60 % des heures de formation assurées ne concernent pas des emplois en personnels enseignants !

Dans ces conditions, nous considérons que les GRETA n’ont pas les moyens de fonctionner normalement et de se développer à grande échelle. La reconnaissance de leur mission de service public doit s’accompagner des moyens humains et statutaires indispensables.
Vouloir développer la formation continue sans cette reconnaissance constitue un leurre et bloque toute perspective d’un rapprochement réel, durable et indispensable avec la formation initiale.

La mise en place de la super-structure GIP FCIP, dans un contexte de mutualisation et d’économie de moyens, se comprend mieux. On comprend mieux aussi l’intérêt que revêt la mise en place des lycées des métiers : ce travail se fait en liaison avec les acteurs régionaux et les fonds structurels européens dédiés à la formation. Les services de la formation continue se sont investis dans la mise en œuvre de la labélisation des lycées en filières de métiers dans le droit fil d’une démarche qualité officialisant la concurrence entre lycées publics.
Il faut poursuivre et activer les conditions de la mise en place d’une formation continue publique de qualité et prendre en compte les revendications légitimes des personnels pour reconnaitre pleinement leur qualification et stabiliser leur emploi.

La CGT-Educ’Action académie de Créteil milite pour un service public de formation continue ayant ses propres moyens tout en regroupant les structures existantes. Dans ce contexte nous considérons que les GRETA avec un autre fonctionnement et l’AFPA peuvent constituer une ossature fiable de ce service public de formation continue amené à se développer fortement avec la formation dite "tout au long de la vie".

Formation des enseignants

L’Institut Universitaire de Formation des Maà®tres (IUFM) a pour mission le recrutement et la formation de l’ensemble des enseignants des premier et second degrés. Le recrutement des enseignants EPS étant assuré par la filière STAPS de l’université.

La formation à l’IUFM reste insuffisante et infantilisante. Les stagiaires ne sont ni préparés ni suffisamment formés au métier d’enseignant et trop livrés à eux-mêmes. La nouvelle charte des IUFM institue une formation ciblée sur l’auto formation et l’alternance (les stagiaires doivent se former sur le terrain o๠ils sont considérés dans les établissements comme des enseignants à part entière) avec un cahier des charges irréaliste.

Enfin, l’intégration de l’IUFM de l’académie de Créteil à l’université Paris XII laisse craindre une nouvelle dégradation de la formation dans un contexte o๠les usagers de l’IUFM auront encore plus de difficultés à se faire entendre.

La CGT-Educ’Action académie de Créteil revendique :

-  une formation en 2 ans après le concours avec une prise en responsabilité progressive des élèves en deuxième année. Les contenus des formations doivent être l’objet d’une concertation entre les stagiaires et les formateurs afin d’être au plus près des besoins pédagogiques, didactiques et disciplinaires,

-  une validation diplômante niveau Master (bac + 5) de la formation,

-  une certification ouvrant droit à une VAE validant la formation préparatoire au concours,

-  l’augmentation des postes mis aux concours externes et internes,

-  un revenu minimum étudiant professeur permettant aux étudiants préparant les concours des conditions de vie et d’études satisfaisantes. Les étudiants professeurs en difficulté doivent avoir la possibilité de prolonger leur formation,

-  la mise en place d’une grille d’évaluation nationale et d’une fiche de suivi d’évaluation formative remise au stagiaire,

-  la possibilité, pour les stagiaires, d’accéder à l’ensemble des documents concernant leur titularisation,

-  la création de commissions paritaires pour la titularisation et l’affectation des stagiaires,

-  le droit au redoublement avec un suivi adapté,

-  la reconnaissance de position de néo-titulaire avec une réduction horaire hebdomadaire et des stages adaptés.

Le droit à la formation continue est complètement bafoué, la CGT-Educ’Action académie de Créteil revendique un temps de formation continue correspondant au moins à 10 % du temps de travail, soit 4 semaines par an, sur le temps de travail, avec remplacement, cumulable pendant 10 ans.

Emploi et conditions de travail

Tous les personnels doivent relever d’un emploi public statutaire.

Précarité

La précarité se développe dans l’académie de Créteil. Dans le premier degré, la précarité de l’emploi s’est installée durablement dans les écoles : aides éducateurs, intervenants non-titulaires, EVS… Dans le second degré, le rectorat utilise les services de milliers de contractuels, vacataires, MA, AVS, Assistants d’Education, Assistants Pédagogiques...
La CGT-Educ’Action académie de Créteil demande l’arrêt du recrutement par contrats aidés et revendique la transformation de tous les emplois précaires en postes statutaires de droit public.

La mise en place d’un CDI ne répond pas à la nécessité d’un nouveau plan de titularisation. Cette dégradation de l’emploi statutaire est le résultat de décisions politiques consistant à ne pas recruter plus de fonctionnaires pour satisfaire le libéralisme économique de marché à l’échelle européenne et mondiale.
Dans l’immédiat, nous revendiquons une amélioration des conditions d’emploi et d’accès au CDI.

Nous faisons tous le même métier. La précarité est une injustice. Elle a aussi pour conséquence l’instabilité des équipes dans les établissements et une pression insupportable sur les conditions d’enseignement et d’emploi. La CGT-Educ’Action académie de Créteil revendique la titularisation de tous les précaires en poste, sans condition de concours, ni de nationalité, et pour la fin de la précarité. La transformation des heures supplémentaires en postes budgétaires est de ce fait une nécessité et un combat qui redevient une priorité face à leur multiplication au détriment des emplois statutaires.

La CGT-Educ’Action académie de Créteil est particulièrement engagée dans ce combat avec son collectif « Précaires ».

Conditions de travail

La distinction entre les différents corps d’enseignement recouvre des réalités en évolution constante :

-  les corps des professeurs certifiés et agrégés ; ils dispensent l’enseignement général ou technologique en lycées et collèges ; ils assurent aussi les enseignements généraux et professionnels en post-Bac,

-  le corps des Professeurs des Lycées Professionnels (PLP) ; ils assurent les enseignements généraux, technologiques et professionnels en lycées professionnels, dans les Sections d’Enseignement Professionnel (SEP) des lycées polyvalents, en SEGPA, en technologie de collège,

-  le corps des Professeurs des Ecoles (PE) ; ils enseignent dans les écoles primaires et maternelles, les SEGPA, les EREA, les IME, les IMPRO...

A terme, tous les enseignants devront avoir un déroulement de carrière identique.
Cela justifie de supprimer les blocages artificiels notamment en transformant la "Hors-Classe" en échelons supplémentaires.
Dans le second degré, les 3 heures de concertations intégrées dans le temps de service, sans heure supplémentaire obligatoire ni annualisation des services, sont une exigence pour tous les enseignants. Dans le premier degré, l’exigence est de 6 heures consacrées aux concertations et au travail d’équipe.

L’instauration d’un système de mutation national en une seule phase est une revendication commune à tous les corps enseignants du second degré. Une réflexion est à mener dans le premier degré.

De plus la loi sur la réduction du temps de travail doit trouver son prolongement immédiat dans notre secteur, sans annualisation.

Enfin, la question des 18 heures doit être mise en débat dans le premier degré.

La question d’un statut unique des enseignants unifiant "par le haut" les statuts particuliers des différents corps d’enseignants fait l’objet d’un document de réflexion proposé au 5e congrès de la CGT-Educ’Action académie de Créteil.

La CGT-Educ’Action académie de Créteil revendique une revalorisation salariale correspondant au rattrapage du pouvoir d’achat (-20 % en 20 ans) et l’augmentation des salaires.

La CGT-Educ’Action académie de Créteil revendique l’abrogation de la loi Fillon sur les retraites, la suppression de la décote, la revalorisation des pensions, la prise en compte des années d’étude, le droit pour tous -salariés du public et du privé- à la retraite à taux plein à 60 ans avec 37,5 annuités maximum.

Conditions d’exercice

La CGT-Educ’Action académie de Créteil revendique :

-  Une redéfinition de la carte scolaire obligatoirement respectée.

-  la limitation à 24 élèves par classe dans le second degré, ce seuil pouvant être abaissé en fonction de situations éducatives particulières. La redéfinition de seuils nationaux de dédoublement.

-  Une augmentation importante du nombre des personnels d’éducation et de la vie scolaire et des personnels d’éducation remplissant des fonctions d’animation (foyer socio-éducatif).

-  Un réel suivi des élèves en difficulté avec un nombre suffisant d’assistants sociaux, d’infirmières et de Copsy.

Sans-papiers

La CGT-Educ’Action académie de Créteil à travers ses militants et les SDEN-CGT Educ’Action est concrètement impliquée dans la lutte du Réseau Education Sans Frontières (RESF) pour la régularisation de tous les élèves sans-papiers et de leur famille. La CGT-Educ’Action académie de Créteil revendique la régularisation de tous les sans-papiers, l’abrogation des lois anti-immigrés et la fin de la criminalisation de la solidarité.