Les problèmes rencontrés l’an dernier sont malheureusement encore à l’ordre du jour : effectifs trop importants, manque de personnel (enseignant, d’encadrement, de restauration, d’entretien) et de matériel... En cette rentrée, des écoles, des collèges, une dizaine de lycées se sont mobilisés dans notre académie. Parmi eux, et ce n’est pas un hasard, ce sont les lycées qui ont été les plus nombreux, certains poursuivant la mobilisation pour le classement en éducation prioritaire qui a marqué l’année scolaire passée.
Les classes et les établissements débordent !
Après déjà plusieurs années de baisse de dotations, nous avions dénoncé, lors de la préparation de cette rentrée, le fait que les lycées perdaient quasiment 600 postes sur notre académie par rapport à 2012. Le gouvernement précédent n’étant pas revenu sur les effets des 80 000 suppressions de postes du gouvernement Sarkozy, les conditions de travail des personnels et d’apprentissage des élèves ont continué de se dégrader. Ce n’est pas le discours du président Macron sur la baisse du nombre de fonctionnaires qui va nous rassurer !
L’inclusion est une priorité ? Alors que le rectorat le prouve en donnant les moyens dans les collèges ! Les effectifs explosent avec des inscriptions d’élèves allophones, de 6e SEGPA et ULIS dans les classes mais sans les comptabiliser ! C’est un véritable abandon de la notion même d’éducation prioritaire.
Le manque d’AED est criant : une création de poste pour 300 élèves cette année. Comment assurer un climat apaisé dans nos établissements ?
Des moyens de fonctionnement en baisse !
De nombreux établissements connaissent de gros problèmes de fonctionnement matériel. L’exemple du nouveau Lycée de la Plaine à St Denis, qui a ouvert sans le matériel suffisant est édifiant !
Le nombre d’agents assurant l’entretien et la restauration n’est pas à la hauteur des besoins !
Ce n’est pas le budget de la Région pour la rentrée prochaine qui va nous rassurer :
– baisse de plus d’1 million d’euros pour les lycées publics en 2018
– mais 2 millions d’euros supplémentaires pour les lycées privés sous contrat
– et 5 millions en plus pour les CFA !
Suppression des CUI : un plan social qui ne dit pas son nom !
L’annonce brutale du non-renouvellement de nombreux personnels en contrats aidés va déstabiliser encore plus nos établissements : 1400 contrats supprimés sur notre académie ! Les personnels en CUI, palliant le déficit d’embauches, sont devenus indispensables.
Des écoles, des collèges et des lycées se trouvent déjà en difficulté. Nous dénonçons la solution trouvée par notre rectorat : embauche massive de services civiques. La CGT revendique une vraie formation et la titularisation de ces personnels sur des emplois statutaires.