Le métier d’enseignant, même en espagnol ne fait pas encore partie de la liste des 30 métiers en tension ouverts aux étrangers non ressortissants de l’union européenne. Ces 30 métiers en tension sont répertoriés sur des listes régionales (chaque région dispose d’une liste de métiers)
Recrutement en Amérique !
Pourtant, pour pallier le manque de professeurs d’espagnol, le rectorat a eu l’idée d’aller chercher, à grand renfort de publicité, des enseignant.e.s contractuel.e.s jusqu’en Amérique latine et du sud. Le manque ne sera d’ailleurs pas comblé l’an prochain étant donné la baisse drastique des postes ouverts aux concours : 500 postes ouverts en espagnol tous concours confondus, soit une baisse de 19 %. Dont 415 postes au CAPES externe pour 2837 inscrit.e.s !
Beaucoup de publicité pour l’occasion mais pas d’information
et aucune assistance aux personnels recruté.e.s pour leurs démarches administratives. Des formulaires CERFA (Formulaire n°15186*1 : Demande d’autorisation de travail pour conclure un contrat de travail avec un salarié étranger) qui se font attendre, faute d’information du rectorat, des collègues sans visa, sans autorisation de travail, parfois, bien que recruté.e.s sur le territoire, contraints de repartir dans le pays d’origine à l’expiration de leur visa long séjour, se sont retrouvé.e.s dans l’incapacité de rejoindre leur poste à la rentrée.
Promesses non-tenues
Malgré les promesses d’embauche signées en juin, qui décidemment ne semblent engager que les collègues qui les ont signées mais en aucun cas le rectorat, et qui n’ont aucune valeur juridique, ces collègues se sont vu proposer, à leur arrivée, au lieu du contrat annuel promis sur des postes depuis pourvus, des contrats précaires sur des remplacements de courtes durées, avec interruption pour les vacances scolaires alors qu’ils n’ont, de fait, aucun droit ouvert à pôle emploi, ni la possibilité de faire appel au service social pour une avance sur salaire lorsque les contrats successifs signés sont de courtes durées et s’interrompent systématiquement aux vacances scolaires ! Pour être indemnisé, il faut être inscrit comme demandeur d’emploi, justifier de 4 mois d’affiliation minimum (610 heures de travail) sur une période de 28 mois (ou de 36 mois pour les 50 ans et plus). Il y a également un délai de carence incompressible : Quelle que soit la situation, Pôle Emploi applique un différé des indemnisations chômage de 7 jours. C’est à dire que le calcul des allocations chômage ne débutera que 7 jours calendaires après le dernier jour du contrat de travail. Il faut avoir perdu involontairement son emploi (la démission n’ouvre pas de droits à l’assurance chômage) et être à la recherche effective et permanente d’un emploi. Pas la peine d’espérer non plus une avance sur salaire, ou une aide auprès des services de la DAMESOP, il faut justifier d’un contrat de travail pour cela !