Accueil > Actualité > Pour le progrès social et la paix : toutes et tous mobilisé·es

Actualité

1 mai 14h30 République

Pour le progrès social et la paix : toutes et tous mobilisé·es

mercredi 27 avril 2022, par cgt

L’extrême droite a été battue au deuxième tour des élections présidentielles le 24 avril, c’est un danger immédiat qui est écarté. Pour autant, le nouveau président Macron, ses soutiens et le patronat vont poursuivre l’entreprise de casse de nos droits collectifs, de nos services publics et le creusement des inégalités.

Pendant la campagne électorale les annonces programmatiques et les « petites phrases » ont été très inquiétantes. Elles marquent la volonté de poursuivre et d’amplifier la politique menée depuis 5 ans : allongement de la durée du travail, retour de l’apprentissage dès la 5e pour les élèves, augmentation des frais d’inscription à l’université, augmentations de salaire au mérite pour les enseignant·es, imposition de travaux d’intérêts généraux pour les allocataires du RSA, réforme de la retraite à 65 ans... Autant de mesures qui aggraveraient les inégalités et rendraient encore plus difficile la vie de celles et ceux qui travaillent, étudient, subissent la précarité ou le chômage.

Mais la campagne et les votes ont aussi permis de faire entendre la colère et la détermination de celles et ceux qui pensent qu’une autre société est possible et qu’il est urgent de la construire. Il y a bien urgence à augmenter les salaires et les pensions, à baisser le temps et la durée du travail, à s’engager dans une transition écologique socialement juste, à défendre notre sécurité sociale et notre système de retraite par répartition.

Le 1er mai est la première date pour faire entendre nos revendications, construire les mobilisations larges et unitaires qui permettront d’imposer d’autres choix !

La FERC CGT appelle les travailleurs et travailleuses de ses champs professionnels, les retraité·es et les jeunes à participer aux manifestations de dimanche prochain.

Les résultats du 2e tour ont écarté la menace de l’extrême droite. Pourtant, si l’on regarde les chiffres de plus près, les idées d’extrême droite n’ont jamais été si présentes dans notre pays et le nombre de voix qui se sont portées sur Marine Le Pen au 2e tour a augmenté par rapport à 2017 alors que le nombre de voix pour Emmanuel Macron a baissé. Le nombre des abstentionnistes a quant à lui considérablement augmenté.

Entre un barrage à l’extrême droite et le choix pour « le moins pire », autant dire que la réélection du président Macron est loin d’être un plébiscite ! Être élu avec 38,5 % des inscrits ou inscrites, c’est bien peu pour attaquer la retraite et l’Éducation nationale !

Le projet de retraite à 65 ans ou l’obligation, pour les bénéficiaires du RSA, de fournir 15 heures de travail hebdomadaire, montrent à quel point le programme d’Emmanuel Macron, s’il est appliqué, ira à l’encontre des salarié·es et des plus précaires de ce pays. Quant aux questions environnementales, c’est circulez, il n’y a rien à voir….Sauf pendant le 2e tour où elles ont ont été abordées, en urgence, à des fins purement électoralistes.

Dans le domaine de l’Éducation, le programme n’est guère réjouissant : accentuation du tri social des élèves, de l’autonomie des établissements, des hiérarchies intermédiaires…Quant aux salaires des personnels, la promesse d’Emmanuel Macron d’une revalorisation de 10% a été suivie très vite par un rétropédalage de son équipe de campagne : 10% de revalorisation n’est qu’un ordre de grandeur, parait-il. On aurait tort de s’emballer !!

Pour la CGT Éduc’action, ce nouveau quinquennat ne s’annonce pas mieux que le précédent et nul doute que les attaques vont très vite arriver pour les personnels de l’Éducation. Soyons prêts et prêtes à construire la riposte : par notre détermination il faudra imposer d’autres choix en matière éducative, revendiquer des revalorisations salariales et de meilleures conditions de travail.

La CGT Éduc’action appelle d’ores et déjà à se joindre aux manifestations du 1er mai, une première étape pour construire un mouvement social d’ampleur indispensable pour imposer un autre projet politique et social, un autre choix de société.