Salaires et contreparties du Grenelle : un chantage inacceptable !
Après des décennies de perte de pouvoir d’achat lié à l’effet combiné du gel du point d’indice, de l’inflation et de l’évolution des cotisations sociales, JM Blanquer a promis un rattrapage. Mais celui-ci, toujours hypothétique, se fera sous forme de primes, ne touchera pas tous les personnels et sera soumis à des contreparties.
Il compte s’appuyer sur le « show Grenelle de l’Éducation » qu’il a organisé à grand renfort de communication. La teneur et les objectifs des différents ateliers ne laissent guère de doute sur la finalité de ces « échanges ». En effet, malgré le verbiage et la novlangue utilisés dans les ateliers, il est clair qu’il y a une volonté de modifier en profondeur les métiers, les missions (et certainement les statuts) en contrepartie d’hypothétiques revalorisations pluriannuelles.
Il a été ainsi fortement question de l’obligation de formation continue hors temps de service, de présence permanente des enseignant∙es dans les établissements, du statut des directeur
trices d’école (abordé avec insistance dans l’atelier Gouvernance alors qu’il est rejeté par les personnels) ou de l’utilisation décomplexée du terme « manager ou managériale ». Il est donc clair qu’un des objectifs prioritaires du ministre est d’inciter les « meilleur∙es enseignant∙es » à intégrer l’encadrement ou de modifier profondément leurs métiers et statuts. C’est donc le seul moyen proposé par le ministère pour faire évoluer les carrières. Inacceptable !Refusant de servir de caution à ce jeu de massacre, la CGT Éduc’action a pris la décision de ne plus participer aux travaux du « Grenelle de l’Éducation ».
Mobilisons-nous toutes et tous pour nos salaires, nos conditions de travail et des postes supplémentaires !