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Motion de la CE de la CGT Educ’action 93 du 25/11/2011

dimanche 27 novembre 2011

Les syndiqués réunis en commission exécutive le 25/11/2011 dénoncent la situation inacceptable dans l’Education. Aux 66 000 suppressions d’emplois depuis 2007 vont s’ajouter 14 000 suppressions pour la rentrée 2012. La suppression de 10 000 emplois CUI nationalement, dont au moins 500 dans le 93 sont une dégradation supplémentaire des conditions d’accueil des élèves. Ces personnels précarisés, très majoritairement féminins, payés une misère, jetés hors de nos établissements, de nos écoles fournissaient un travail bien évidemment utile et nécessaire. La CGT revendique le respect du code du travail ainsi que leur titularisation sans condition de concours ni de nationalité et la création d’un corps spécifique.

La réforme de l’évaluation, le développement des dispositifs ECLAIR, la journée de carence sont différents aspects des attaques pour diminuer nos salaires. En développant l’autonomie des établissements et le rôle managérial des chefs d’établissement, ces projets remettent en cause le statut de la fonction publique et menacent nos conditions de travail.

C’est pour refuser cette nouvelle dégradation des conditions d’accueil de nos élèves et de nos conditions de travail que la CGT Educ’action 93 dans le cadre de l’intersyndicale nationale appelle les collègues à se réunir en assemblée générale et à faire grève le 15 décembre 2011, et à manifester à 14h à Denfert-Rochereau.

Si toutes ces mesures s’inscrivent dans la continuité de la politique menée par le ministère de l’Education, elles s’incluent dans une politique plus globale de casse des services publics et des acquis sociaux. Les plans d’austérité menés en Europe visent à faire payer la crise aux salariés. Ces attaques contre la majorité de la population sont menées au nom de la dette publique, véritable arme de guerre sociale. Les exonérations, fiscales, de cotisations sociales sont en grande partie les responsables de la dette publique ainsi que les milliards donnés aux banques et aux entreprises. Les salariés ne sont pas responsables de cette dette, ce sont les banquiers et les spéculateurs. Le remboursement des seuls intérêts de la dette est presque égal au budget de l’Education nationale. Cette dette est illégitime et nous refusons le discours culpabilisateur sur notre niveau de vie et nos acquis sociaux.

Les plans d’austérité ne sont pas une fatalité, et ils aggravent la récession. La CGT Educ’action dépose un préavis de grève et nous appelons les salariés à participer le 13 décembre 2011 à la mobilisation interprofessionnelle car seul un mouvement d’ensemble public-privé pourra faire reculer le gouvernement. C’est dans ce sens que nous devons construire les mobilisations comme en Grèce, en Espagne… Nous nous adressons à notre confédération afin qu’elle prenne la mesure de l’urgence sociale, de l’accélération de la crise et des attaques, et qu’elle construise des journées de grève interprofessionnelles offensives.

Saint-Denis, le 25 novembre 2011