En effet, cette année, seuls 11 600 postes sont offerts aux concours externes de recrutement contre 15 125 pour la session précédente. Depuis 2007, le nombre des postes ouverts aux concours a été divisé par 2. La chute est vertigineuse !
Nombre de postes offerts au concours tout degré confondu
2007 | 2008 | 2009 | 2010 | 2011 |
22000 | 18600 | 15600 | 15125 | 11600 |
Dans le premier degré
2007 | 2008 | 2009 | 2010 | 2011 |
11250 | 9331 | 6577 | 6577 | 2916 |
Dans le second degré
2007 | 2008 | 2009 | 2010 | 2011 |
12000 | 8437
CAPES 5095 CAPLP 1318 Agreg 1245 CAPEPS 400 CAPET 242 CPE 200 COP 50 |
8500
CAPES 5095 CAPLP 1318 Agreg 1245 CAPEPS 400 CAPET 242 CPE 200 COP 50 |
8500
CAPES 5006 CAPLP 1318 Agreg 1232 CAPEPS 400 CAPET 242 CPE 200 COP 50 |
8500
CAPES 4881 CAPLP 1343 Agreg 1170 CAPEPS 560 CAPET 270 CPE 275 COP |
Le détail des postes par concours et discipline est à consulter sur le site du ministère ici
C’est le premier degré qui paye le plus lourd tribut avec 3000 postes proposés contre 6 577 l’année dernière. Avec 8.600 postes ouverts aux concours, le second degré maintient de son côté un niveau de recrutement. Pour mémoire, en 2010, 81.000 candidats se sont inscrits aux concours du premier degré et 87.500 dans le second degré.
Une fois encore le « surnombre » sert de prétexte au ministère. Mais cette fois ci, l’argumentation varie légèrement. Après, le surnombre issu de la double promotion en 2010, voici le surnombre causé par l’insuffisance des départs en retraite. Au vu du montant des pensions, on se demande bien pourquoi ! Plus encore, l’allongement de la durée des cotisations laisse présager des jours bien noirs pour les étudiants : on allonge la durée des études tout en réduisant le nombre de postes. Rappelons que la Cour des Comptes préconisait, dans un rapport, un plus grand effort d’investissement dans l’éducation nationale (et plus particulièrement dans le premier degré) puisque la France se situe à un niveau de dépenses annuelles par élève inférieur de 15% à la moyenne de l’OCDE pour l’école primaire.
Reniant tous les propos rassurants tenus à ceux que l’avenir de notre système éducatif préoccupe et sacrifiant un peu plus encore notre ambition sociale, le ministère poursuit sa logique exclusivement comptable.
Face à cette nouvelle remise en cause du droit à l’éducation, de nos conditions de travail et de l’avenir même du service public d’éducation : l’intervention et la mobilisation des personnels et de l’ensemble des citoyens s’impose