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Audience de la CGT avec l’administration de l’IUFM de Créteil (28/11/2007)

dimanche 2 décembre 2007

Délégation de la CGT :

Matthieu Brabant, secrétaire académique

Fanny Gallot, élue au Conseil d’école de l’IUFM de Créteil

Fabienne Chabert, représentante de la CGT à l’IUFM de Livry-Gargan

Nathalie Miszczak, représentante de la CGT à l’IUFM de Bonneuil

Délégation de l’administration :

Didier Geiger, administrateur provisoire de l’IUFM de Créteil

Pierre Belmas, administrateur provisoire adjoint de l’IUFM de Créteil

Intégration de l’IUFM de Créteil à l’Université Paris XII

Nous avons rappelé notre opposition à cette intégration et les problèmes qu’elle risque de poser : déprofessionnalisation, perte de moyens, transferts de personnels, fermeture de sites, perte de contrôle des usagers….

Pour l’administration le cahier des charges s’impose à l’université, en particulier dans le cadre de la loi "Liberté et Responsabilité des Universités", il n’y a donc aucun risque pour l’avenir de la formation. D’ailleurs, Paris XII a une pratique ancienne de ces formations professionnelles.

Concernant les personnels TOS, l’administration nous affirme qu’il n’y aucune raison qu’ils soient récupérés par Paris XII mais par contre des transferts de tà¢ches pourront intervenir dans le cadre de mutations internes.

Il nous est certifié, conformément à la loi, que le budget de l’IUFM sera fléché lors de son passage devant le CA de Paris XII.
Enfin, il n’est pas répondu concernant le problème démocratique posé par la perte d’élus des usagers et personnels dans le Conseil d’école de l’IUFM par rapport au CA de l’IUFM précédemment. Il est juste fait référence à des élections partielles lorsque des élus et leurs suppléants ne seront plus en mesure de siéger.

Stages filés et évolution de la formation

Nous avons rappelé notre opposition à cet accord entre le ministère et un syndicat qui génère une fausse formation : les stagiaires sont de simples moyens de remplacement dans les écoles ! De nombreux problèmes se sont posés l’année dernière, entraà®nant une mobilisation (en particulier dans le 93). Nous constatons qu’effectivement moins de problèmes se posent cette année, néanmoins, sur le fond, nous sommes opposés à ces stages filés.

L’administration reconnaà®t les problèmes de l’année dernière, considérant qu’elle n’était pas responsable de tous (renvoi au rectorat et aux inspections académiques).

Il est clair pour l’administration, et elle l’exprime comme ça, que dans ces conditions les stagiaires sont de simples moyens de remplacement. Néanmoins, elle considère que cela a permis de mieux encadrer les stagiaires, d’ailleurs le taux de moins de 1 % de licenciements montre que cela a été bénéfique.

Nous avons répété que cette réforme n’était pas acceptable, donnant des exemples du peu de formation dans les écoles et de la perte de formation à l’IUFM.

L’administration a répété une seconde fois qu’effectivement les stagiaires étaient dans les écoles en situation de remplacement. Elle souligne ensuite la formation de T1 permettant pour eux un complément un complément de formation.

L’administration note néanmoins qu’il y a un manque de formations diversifiées et insiste sur le fait qu’il est maintenant nécessaire de construire une nouvelle forme de formation des enseignants. A cela s’ajoute un problème d’un défaut de maà®trise de la langue française chez certains stagiaires, en particulier du second degré. Pour cela, il est proposé des modules complémentaires, qui restent bien entendu insuffisants.

Les formateurs de l’académie étaient réuni ce mercredi 28/11 par l’IUFM afin de définir cette nouvelle formation : il ne s’agit plus simplement de connaà®tre une discipline pour devenir enseignant, désormais le professionnel de l’éducation se construira à travers une discipline mais sans exclusive.

De fait, la dimension interdisciplinaire sera renforcée. Il est ainsi proposé de mettre en place un "socle commun" de préparation aux métiers de l’éducation au niveau de la dernière année de licence dans les 4 universités partenaires de l’IUFM. Ce "socle commun" étant validé par 60 ECTS. Il est clair pour l’administration que l’on va vers une formation de 5 ans (la dernière année de licence, l’année de préparation au concours, le stage et les deux années qui suivent avec une formation prévue).
Nous tenons à exprimer notre inquiétude sur le fait que les stagiaires devraient rester dès la rentrée 2009 deux ans dans leur académie de stage : cela va poser des problèmes très importants dans les mutations et l’organisation dans les académies.
L’administration tient à réaffirmer que les stagiaires seront titularisés à l’issu de l’année de stage. Néanmoins, elle admet que cette "stabilisation" va poser de graves problèmes, en particulier pour les mutations. Elle n’a pas de réponses concernant l’organisation qui va être choisie. Il reste tout de même assez clair que l’IUFM de Créteil va être multipliée par 3 en termes d’effectifs et que les IUFM de province vont se vider. Il est évoqué d’éventuels échanges et conventions entre académies.

Mobilisation contre le cahier des charges

Nous rappelons notre opposition à ce cahier des charges et notre soutien à la mobilisation des stagiaires, en particulier à Saint-Denis, sur cette question.

Pour nous, ce cahier des charges se fait dans un contexte plus général de réduction de coà »ts pour de simples raisons idéologiques. Le stage en responsabilité passe à 8 h (d’o๠des problèmes d’emplois, une perte de formation à l’IUFM), le stage en entreprise porte l’empreinte du Medef, le stage de pratique accompagné, il y a perte de 64h de formation à l’IUFM…

L’administration renvoi aux textes réglementaires.

Sur le stage en entreprise, l’administration admet que cela complique les choses mais rappelle que des expériences professionnelles précédentes peuvent être prises en compte (reste à définir « expérience professionnelle significative »). Sur ces questions une réunion est prévue entre l’IUFM, le recteur et le DAET. L’administration ne voit pas pourquoi l’expérience professionnelle des PLP des disciplines professionnelles ne serait pas prise en compte. L’administration insiste sur l’intérêt pédagogique de ce stage et, suite à une de nos remarques (la plupart des étudiants doivent travailler pendant leurs études et ont donc une bonne connaissance du monde de l’entreprise), fait valoir qu’un « travail de livreur de pizza ne constitue pas une expérience professionnelle significative ». L’idée pour l’administration est d’aller vers un stage de 3 semaines à temps plein, y compris pour les PE.
Enfin, nous faisons remarquer le peu de formation sur les droits des enseignants. L’administration note ces manques.