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Les salariés de la Fédération Française des Maisons des Jeunes et de la Culture sont en danger…

jeudi 12 janvier 2012

La Fédération Française des MJC est en état de faillite. La peur du lendemain est forte pour les quelque 140 salariés militants de l’Education Populaire qui sont menacés de perdre leurs emplois d’ici à quelques semaines… Sur fond de désengagement financier des pouvoirs publics, d’abandon des politiques de l’Etat en matière de Jeunesse, de Culture et de vie associative, la direction de la FFMJC a choisi de s’enfermer dans une logique d’adaptation pour mener une opération de déconstruction de l’entreprise associative en rupture avec la mission d’intérêt général du projet d’Education Populaire dont elle devait être porteur.

Les dégà¢ts sont, d’ores et déjà , considérables avec l’hécatombe des postes de travail, une gestion « plombée » en cessation de paiement qui compromet toute continuité, aggravées par les infractions répétées à la Loi, au code du travail, et par le refus du dialogue social avec les partenaires sociaux.

L’Union Générale CGT des personnels des MJC ” syndicat majoritaire dans l’entreprise associative ” et les salariés n’ont eu de cesse d’interpeller la direction de la FFMJC sur la gabegie financière et les nombreux dysfonctionnements constatés, d’exiger un ressaisissement et l’engagement d’une autre politique et des pratiques conformes de gestion… il n’en sera rien.

Le comité d’entreprise a déclenché un droit d’alerte pour faire la lumière sur les comptes de l’entreprise et l’énormité des dettes sociales (plus de 3 millions d’euros !), en urgence il a préconisé la mise sous protection des salariés et du patrimoine… mais la direction de la FFMJC reste sourde à toutes propositions.

La CGT et les salariés expriment leur exaspération et leur colère face à ce gà¢chis et refusent de payer la note. L’enjeu est de taille, la FFMJC c’est 140 salariés mais aussi une présence dans 600 Maisons des Jeunes et de la Culture qui représente près de 10 000 emplois, souvent en parcours d’insertion des jeunes.

Alors que la lutte contre les inégalités sociales, culturelles et d’éducation s’impose plus que jamais, il y a besoin de MJC et d’emplois qualifiés qui sont autant d’espace de socialisation politique par l’action et l’expérience.

Les MJC ont une histoire qui s’enracine dans le Conseil National de la Résistance, (la République des Jeunes issue des mouvements de jeunesse dans la résistance, de la confédération générale des agriculteurs, et de la CGT a préfiguré de la FFMJC), elles sont porteuses d’acquis, de valeurs et d’expériences utiles aux réalités des populations d’aujourd’hui.

La disparition de la FFMJC, acteur majeur de l’Education Populaire, ne pourrait laisser indifférente d’autant qu’à la clef ce sont 140 emplois qui risquent de disparaà®tre immédiatement et par voie de conséquence à terme des milliers d’emplois mis en danger dans les MJC.

Il va sans dire que l’Union Générale CGT des personnels des MJC appelle à une mobilisation d’ampleur dans les MJC et sur tout le territoire pour mettre un coup d’arrêt à cette situation extrêmement grave faisant craindre à court terme la liquidation de l’entreprise associative FFMJC, exiger et promouvoir une réelle politique d’Education Populaire dans le Pays, et en appeler à la responsabilité de l’Etat et des pouvoirs publics.

La Confédération appelle ses organisations CGT à soutenir les mobilisations à venir pour la sauvegarde de tous les emplois et le maintien des MJC et de leur projet d’Education populaire.

Montreuil, le 11 janvier 2012