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UNE PRIME D’INTERESSEMENT... A LA DESTRUCTION DU SERVICE PUBLIC ?

lundi 5 septembre 2011

Une prime d’intéressement à la performance collective vient d’être instituée dans les administrations de l’Etat.

La CGT récuse le principe même d’une prime d’intéressement dans la Fonction publique. Intéressement, mais à quoi ? Les entreprises privées dégagent un profit auquel le patronat prétend intéresser les salariés. Veut-on que les services publics aient pour objectif de faire des bénéfices ?

L’efficacité du service public, c’est d’abord une meilleure satisfaction des besoins sociaux. La CGT a la conviction que le service de l’intérêt général ne peut pas être réduit aux missions les plus aisément mesurables et quantifiables. C’est cette logique de rentabilité et de concurrence qui a présidé à la mise en place de la RGPP dans l’Etat, de la loi HPST dans le secteur de la Santé, de la réforme des collectivités territoriales et de leur financement. La prime d’intéressement veut faire de cette logique de rentabilité un principe de management pour chaque collectif de travail et pour chaque agent. La CGT s’y oppose.

Il n’y aura pas un euro de plus sur la feuille de paye des fonctionnaires du fait de cette prime. Elle sera financée uniquement par les suppressions d’emploi qui étranglent les services publics. Les agents, qui savent ce qu’il en est de leur salaire et de leurs conditions de travail, ne s’y laisseront pas prendre.

Rien n’est à sauver d’une telle prime, ni dans son principe, ni dans son financement, ni dans les indicateurs choisis pour l’attribuer. Ce dispositif est bien plutôt une prime d’intéressement à la destruction du service public !