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Sur la politique budgétaire menée dans l’Éducation nationale

mercredi 9 février 2011

Les organisations SNES-FSU, SNEP-FSU, SNUEP-FSU, CGT Educ’action, SNFOLC,
SNETAA-FO, SNALC-CSEN, SNCL-FAEN et Sud Education réaffirment leur opposition
résolue à la politique budgétaire menée dans l’Education nationale, d’autant que
le nombre d’élèves scolarisés dans les collèges et les lycées augmentera à la
rentrée 2011.

Elles demandent au ministre de renoncer aux suppressions de postes dans le second
degré qui se traduisent par une augmentation des effectifs de classe, une
diminution des horaires consacrés à l’enseignement, une dégradation des
conditions de travail de tous et une diminution de l’offre de formation.

Elles s’opposent à la précarisation des personnels d’enseignement, de vie scolaire
et d’orientation qui en découle : détérioration de la situation des non-titulaires,
des TZR, augmentation des heures supplémentaires, pressions de toutes sortes sur
l’ensemble des personnels…

Constatant les effets néfastes de la mise en oeuvre de la classe de seconde
générale et technologique à la rentrée 2010 et considérant ceux que les nouvelles
premières générales et technologiques industrielles et de laboratoire
entraà®neraient, elles rappellent leur opposition aux réformes imposées à ces voies
de formation. Elles renouvellent leur exigence d’abandon de ces réformes et la
remise à plat de l’ensemble du dossier. Elles appellent à signer massivement la
pétition qu’elles ont initiée avec des associations disciplinaires.

Le ministre a annoncé la généralisation du dispositif CLAIR imposé à la suite des
Etats généraux de la sécurité à l’Ecole, sans concertation et sans bilan de
l’expérimentation menée souvent contre l’avis des personnels depuis la rentrée
2010. Ce dispositif, qui n’est pas de nature à résoudre les difficultés rencontrées
par les établissements de l’éducation prioritaire, préfigure en outre une
transformation du système éducatif que les organisations SNES-FSU, SNEP-FSU,
SNUEP-FSU, CGT Educ’action, SNFOLC, SNALC-CSEN, SNCL-FAEN, Sud Education
refusent : destruction des statuts, glissement des missions, autonomie des
établissements…
Ces organisations demandent au ministre de renoncer à cette généralisation et de
stopper l’expérimentation.

Elles demandent que le ministre renonce à l’imposition du livret de compétences
au collège et soutiennent les initiatives des enseignants qui, collectivement dans
les établissements, s’y opposent.

Elles réitèrent leur demande d’abandon de la réforme Chatel-Pécresse de la
formation des enseignants, la remise à plat du dossier pour permettre d’assurer une
formation professionnelle de qualité intégrant une véritable année de stage avec
un tiers du temps de service maximum en établissement.

Elles soutiennent les actions décidées avec les organisations syndicales et les
personnels dans les établissements et à tous les niveaux pour obtenir l’arrêt des
suppressions de postes et l’abandon des réformes des lycées, de l’orientation, de la
gouvernance des établissements (décrets sur l’autonomie des EPLE), de la
formation des maà®tres, de l’éducation prioritaire…. Une autre politique éducative
inscrite dans un autre cadre budgétaire est indispensable et possible : les
suppressions de postes prévues a la rentrée 2011 doivent être annulées. Sur cette
base, elles appellent les personnels à se réunir dans les établissements pour
préciser leurs revendications et mener l’action.