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Salaires : la poursuite de la mobilisation s’impose

Communiqué de l’UGFF-CGT

mardi 26 février 2008

Les luttes massives qui se sont déroulées ces derniers mois ont contraint le gouvernement à ouvrir des négociations dans la nuit du 18 au 19 février sur « les salaires et le pouvoir d’achat ». La CGT Fonction publique avait annoncé qu’elle lançait une consultation des salarié-e-s sur la base du relevé de conclusions qui lui avait été remis en fin de séance, réservant sa réponse au 26 février 2008.
Au terme de ce processus, la CGT ne sera pas signataire de cet accord, ni d’aucun de ses six volets.
La question du pouvoir d’achat reste une des préoccupations majeures.

La mobilisation des personnels a permis aux organisations syndicales d’obtenir quelques avancées : principe de négociations annuelles, valeur du point remise au centre des débats, « reconstruction » complète des grilles indiciaires.

Cependant, les mesures proposées restent insuffisantes, voire dangereuses au regard des revendications portées par les agents, dans l’unité syndicale, et des enjeux de la fonction publique.

• Le dispositif de « garantie individuelle du pouvoir d’achat » par rapport à l’inflation ne couvre pas les pertes enregistrées et ne s’adresse qu’à une partie des personnels.

• La revalorisation du point d’indice (0,5% au 1er mars + 0,3% au 1er octobre, soit 0,5% en moyenne annuelle) reste bien en dessous de l’inflation minimum prévue (1,6%). Aucune organisation n’a d’ailleurs signé le volet relatif à l’évolution du point d’indice pour ces motifs.

De plus, une partie du financement de ce protocole est conditionnée par une baisse des effectifs dans la Fonction publique d’Etat. Les ministres souhaitent étendre cette politique à la Fonction publique territoriale et à la Fonction publique hospitalière. Cela ne peut qu’induire une altération des conditions de travail des personnels et une dégradation du service public, ce que notre organisation ne saurait accepter.

Individualisme, mérite, gains de productivité, mise en concurrence… autant de vocables empruntés au secteur privé. Les services publics, leurs agents, sont là pour remplir un tout autre objectif que celui de faire des profits financiers : la satisfaction des besoins des populations et le service de l’intérêt général. Le Président de la République et le gouvernement mènent une politique ressemblant de plus en plus à celle du Medef.

La CGT déplore également les modifications apportées en dehors de la séance plénière du 18 février (notamment celle consistant à réintroduire l’exclusion des non-signataires des comités de suivi), discutées avec un nombre d’organisations syndicales représentant une minorité de personnels. Ces méthodes tranchent avec l’esprit d’un dialogue social sincère et transparent, tant vanté par le gouvernement.
Encore une fois, l’Etat employeur va appliquer un accord minoritaire, donnant un bien mauvais exemple de la démocratie et du dialogue social.

Considérant que la question salariale dans la fonction publique n’est toujours pas réglée, la CGT appelle les salarié-e-s à poursuivre et amplifier les luttes sous toutes leurs formes pour faire aboutir leurs revendications.