Le 12 janvier dernier, huit militants de la CGT de Goodyear Amiens étaient condamnés par le tribunal correctionnel d’Amiens à 24 mois de prison dont 9 fermes pour avoir retenus deux cadres dirigeants. Dans ce conflit social, ces militants défendaient l’avenir de leur usine et des 1143 salariés qui y travaillaient.
Cette procédure judiciaire a été enclenchée par le Procureur de la République alors même que la direction de Goodyear avait retiré sa plainte. Cela démontre la volonté du gouvernement, dans un contexte de crise et de luttes sociales, de criminaliser l’action syndicale.
Depuis, la longue liste des militants syndicaux, et notamment de la CGT, convoqués devant les tribunaux ne cessent de s’allonger. De l’affaire de la chemise arrachée d’Air France en passant par la répression des manifestants contre la loi travail, le gouvernement porte la responsabilité d’une remise en cause majeure des libertés fondamentales.
Laisser les libertés syndicales être remises en cause, comme elles le sont aujourd’hui, c’est prendre le risque d’un affaissement des principes démocratiques de ce pays, que la situation d’état d’urgence prolongée ne fait qu’aggraver.
La CGT a invité ses organisations à assurer le succès de la mobilisation à Amiens les 19 et 20 octobre, en soutien aux 8 de Goodyear. L’UGFF-CGT sera présente à Amiens et appelle ses organisations et ses militant-e-s à prendre toutes les initiatives possibles pour permettre la plus large participation à cette action en défense des libertés syndicales.