Alors que sa réforme du collège continue d’être rejetée par les personnels, et après 3 journées de grève très suivies, la mi-nistre s’obstine à imposer l’inacceptable.
Le « collège 2016 » n’est que la dernière étape en date d’une politique qui ne varie pas de gouvernement en gouvernement ; généraliser l’autonomie libérale, imposer la concurrence entre toutes et tous, ré-duire l’égalité sur le territoire et refuser de donner les moyens néces-saires à la réussite des élèves.
Cette réforme, comme celles des lycées, de l’éducation prioritaire et des rythmes scolaires, dégrade les conditions de travail des personnels et impose une Ecole de plus en plus inégalitaire.
Les heures de dédoublement non fléchées, la mise en place des EPI et de l’AP au sein des horaires disciplinaires vont se traduire par un pou-voir de plus en plus grand des chefs d’établissement, imposer la concurrence entre les disciplines, les personnels et les éta-blissements comme l’ont fait les réformes des lycées de 2009 et 2010.
Le socle commun et l’évaluation par compétences, comme la généralisation de l’apprentissage, accentuent une école à deux vitesses au seul service de l’employabilité et du patronat.
La liberté laissée aux collèges et aux lycées dans les réparti-tions horaires, les programmes sur 3 ans, la régionalisation de la formation professionnelle et la mise en place à la carte des rythmes scolaires dessinent une Ecole atomisée entre poli-tiques régionales, municipales ou d’établissement.
Il est temps de se mobiliser pour, enfin, mettre en échec cette politique d’austérité et créer le rapport de force pour une Ecole réellement émancipatrice au service de tous les élèves et dans le respect des personnels.