Alors que les violences conjugales et intrafamiliales explosent en ces temps de confinement, les personnels de la Fonction publique, qui sont à 62% des femmes, sont malheureusement également concerné.e.s par cette triste réalité.
Dans le prolongement des marches historiques partout en France du 8 mars et du 23 novembre, la mobilisation contre les violences ne faiblit pas, bien au contraire ! Dès le début du confinement : « Il est interdit de sortir, mais pas de fuir » a été un message viral féministe et les initiatives se sont multipliées pour exiger du gouvernement la mise en place de mesures d’urgence.
Une semaine plus tard, des mesures étaient annoncées, mais, comme le dénonce un collectif de chercheuses, des violences de genre et des institutions judiciaires dans une tribune publiée dans Le Monde le 7 avril, « pour sauver des vies, un sms ne suffira pas »
La CGT Fonction Publique alerte depuis le départ sur les obligations des employeurs publics pour lutter contre les violences et protéger les victimes.
Alors que la loi d’août 2019 oblige les employeurs publics à mettre en place des dispositifs de signalement des violences sexistes et sexuelles, il aura fallu attendre 9 mois pour qu’un décret d’application soit publié à la vielle du début du confinement dans l’indifférence générale avec une obligation ainsi repoussée au 1er mai 2020. De quoi s’interroger sur la préoccupation « féministe » de dernière minute, voire de façade de l’administration qui devrait au contraire être exemplaire !
Olivier Dussopt aura attendu le 24e jour du confinement pour répondre très partiellement à cette préoccupation sous forme de message aux directions des ressources humaines afin de mettre en place des dispositifs de soutien psychologique contre les violences intrafamiliales et conjugales. Sauf que « pour sauver des vies, un dispositif de soutien psychologique ne suffira pas » !
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