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Appel de la CGT-Educ’Action académie de Créteil

Pour notre métier, nos conditions de travail, nos emplois Tous en grève le mardi 18 mars !

mardi 18 mars 2008

Pour notre métier, nos conditions de travail, nos emplois,

Tous en grève le mardi 18 mars

Manifestation à Paris

14h REPUBLIQUE – BASTILLE et Témoignages Publics à l’issue de la manifestation sur l’esplanade

- Métier d’enseignant : des orientations inacceptables

Les orientations prises par la commission Pochard sur l’évolution du métier d’enseignant, constituent une véritable provocation. Elles se situent dans le droit fil de la loi Fillon et ses déclinaisons depuis 2005.

Il s’agit, pour le service public d’éducation, de rentabiliser en libéralisant, de flexibiliser en annualisant, de mettre en concurrence en atomisant.

Alors que le métier est de plus en plus difficile, que les charges de travail s’alourdissent, que les enseignants réclament des moyens pour faire face à la difficulté et à l’échec scolaire, les mesures proposées sont dictées par des impératifs de réduction budgétaire et par la volonté de dénaturer notre métier. A cela s’ajoute le refus d’augmenter les salaires. (0,8% octroyé en 2008 pour les 7% de pertes de pouvoir d’achat depuis 2002) et de multiplier les heures supplémentaires tout azimut…
Parmi le florilège avancé par le rapport Pochard :
Allongement du temps de travail, annualisation des services, alourdissement du service hebdomadaire, recours accru aux heures supplémentaires, bivalence, affectation des PLP en collège, modification de la nature des concours et des missions, rémunération et évolution de carrière au mérite, salaires bloqués, évaluation arbitraire, droit à mutation amputé, postes à profil, mise en concurrence des personnels…

Suppression massive d’emplois et fermeture de classes : 8 830 postes supprimés dans le second degré en 2008.

Bourrer les classes, réduire tout azimut… la durée de formation, les modules, les options, le nombre de classes passerelles, c’est la logique que le gouvernement poursuit en affirmant que l’on peut faire mieux avec moins de moyens.
Casser structurellement le service public par la réduction du nombre de fonctionnaires.

Les postes aux concours sont présentés par le gouvernement comme des variables d’ajustement conjoncturelles. Traduisez : moins 15% de places aux concours, 1 concours interne fermé sur 4…
Ainsi, la revalorisation annoncée de la voie professionnelle se solde par moins 12 % aux concours de PLP…La raréfaction durable des recrutements dans certains corps ou disciplines (en EPS, chez les COP, les CPE, les CAPET, CAPES documentation…) permet de mesurer le niveau de renoncement en matière de vie scolaire, d’orientation ou de développement de la voie technologique.
Supprimer plusieurs milliers d’emplois dans l’Education nationale sous-tend aussi la multiplication indécente des Heures Supplémentaires , le licenciement de non-titulaires de droit public (contractuels, Vacataires , assistants d’éducation…) ou de droit privé (emplois de vie scolaire). Au-delà de leur situation précaire, les non-titulaires sont les premières victimes en matière de flexibilité.

- N Sarkozy veut remettre de l’école dans l’école…

Le ministre communique en permanence sur l’importance qu’il accorde à l’école primaire, notamment avec ses nouveaux programmes. En fait, il crée 580 emplois pour 17 000 élèves supplémentaires et supprime 900 postes aux concours 2008, remet en cause l’école maternelle et dissimule les mesures de fermetures de classes jusqu’à la fin des élections municipales.

- Enseignement professionnel remis en cause

Depuis plusieurs mois, les personnels sont mobilisés contre les décisions de Darcos qui veut imposer à la rentrée 2009 la disparition des sections de BEP et la généralisation du Bac Pro en 3 ans.
Cette politique, menée dans l’opacité la plus totale, est une refonte complète de l’ensemble des 3 voies du lycée.
Le bouleversement qu’elle induit n’est pas guidé par des préoccupations pédagogiques mais par la « nécessité », pour le ministère, de trouver les moyens de supprimer 80 000 emplois d’enseignants d’ici 4 ans.

Raccourcir la durée de formation d’un an, diminuer le nombre de filières, réduire la diversité des sections, c’est 30 élèves par classe ! Dans ces classes, les enseignants devront faire passer un contenu disciplinaire identique à celui d’une formation en 4 ans, tout en y intégrant une « validation » de niveau V, en CCF, au cours de la deuxième année !

La généralisation des bacs pro 3 ans, via la disparition totale du cursus BEP + Bac (2 + 2), va donc engendrer des difficultés supplémentaires importantes dans les gestions de classes, une surcharge de travail avec l’organisation des CCF, des conditions d’étude détériorées pour une large majorité de nos élèves. C’est aussi pré orienter une partie des élèves les plus en difficulté dès la fin du collège vers l’apprentissage.


• Pour une véritable revalorisation du métier !

• Pour le maintien de l’enseignement professionnel dans le service public !

• Pour l’amélioration de nos conditions de travail !

• Pour une autre politique en matière d’éducation !

Mobilisons-nous en faisant grève le mardi 18 mars