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Appel du congrès de la CGT Educ’action réuni à St Jean de Monts le 23 mai 2008

Non aux suppressions des classes de BEP Non à la généralisation du Bac pro en 3 ans. La réussite de tous les élèves c’est aussi le maintien du cursus bac pro en 4 ans (BEP 2ans + Bac 2ans) !

lundi 26 mai 2008

Depuis le 29 octobre 2007 les projets gouvernementaux concernant la filière professionnelle sont clairs. Xavier Darcos, en imposant la généralisation des Bac pro 3 ans, a décidé de supprimer des milliers de postes par la suppression des classes de BEP et le raccourcissement de la scolarité de 4 à 3 ans des élèves préparant un baccalauréat professionnel.

Dès le départ la CGT Educ’action s’est engagée dans l’action pour empêcher la mise en place de cette généralisation qui ne peut qu’aboutir à une marginalisation des élèves les plus en difficulté à la fin du collège. Elle a développé la mobilisation la plus large avec les personnels. La CGT, avec SUD, FO et la FSU a refusé de signer le protocole de discussion proposé par le ministère car cela revenait, dans les faits à entériner ce projet. La suite a prouvé que les prétendues discussions ont bien aboutit à la généralisation du bac pro en 3 ans.
Les personnels et les élèves se sont mobilisés dans les premières académies touchées et le ministère et les rectorats ont été obligés de faire parfois quelques reculs. Depuis l’annonce des DHG et des suppressions effectives ce sont des milliers de lycéens de personnels qui sont descendus massivement dans la rue, à de nombreuses reprises, pour exiger le rétablissement des postes, la réouverture des sections supprimées et le maintien de formations baccalauréat professionnel en 4 ans.

Nous sommes placés à la rentrée 2008 dans une situation o๠le nombre de sections de bac professionnel en 3 ans, au niveau national, sera supérieur à 25 % au lieu de 5 % à la rentrée 2007. Pour autant la disparition totale des sections BEP n’est pas entérinée et les mobilisations qui se poursuivent dans le cadre de la lutte contre les 11200 suppressions de postes dans l’Education nationale pour la rentrée 2008 ont pris largement en compte la revendication concernant le maintien de ces sections et le refus de la généralisation des bac pro en 3 ans.

Le discours du ministre sur la pseudo volonté gouvernementale de revaloriser l’enseignement professionnel ne passe pas. Cette réforme est de plus en plus comprise comme ce qu’elle est : en premier lieu une mesure de restriction budgétaire, au détriment des élèves et de l’enseignement professionnel public et non pas une mesure d’ordre pédagogique. Mais elle doit aussi se comprendre comme une étape dans la dérégulation actuelle du monde du travail. Dans l’Education c’est à terme l’ensemble des 3 voies du lycée, générale, technologique et professionnelle qui seront redéfinies pour organiser la suppression des 80 000 postes prévues en 4 ans dans l’Education Nationale.


La CGT Educ’action réaffirme à l’occasion de son congrès sa volonté de ne pas laisser passer de telles mesures. Elle appelle les personnels, les autres organisations syndicales, tant de l’Education que de l’interprofessionnel, à amplifier les mobilisations avec les élèves et les parents pour empêcher la fermeture des sections de BEP et exiger leur réouverture dans les LP et LPO. Elle appelle les personnels à informer largement les élèves et leurs parents des enjeux que représentent cette lutte.

La revalorisation de la voie professionnelle passe par la disparition des sorties sans qualification, l’augmentation du nombre de bacheliers et des possibilités accrues de poursuite en BTS. Cela ne peut se concrétiser que par l’attribution de moyens suffisants, la réussite de tous les élèves l’exige.