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Lutte contre la violence à l’école : le Ministre évite le vrai débat

Communiqué de la CGT et de la FERC-CGT

vendredi 29 mai 2009

Après la forte médiatisation des récentes agressions, d’élèves à l’arme blanche dans différents collèges et lycées de la région parisienne, celle d’une enseignante en Haute-Garonne, X. Darcos annonce la possibilité de sanctions financières pour les parents défaillants, l’installation de portiques pour filtrer les élèves, la fouille de ceux-ci par les personnels, la création d’une force mobile d’agents pouvant intervenir dans les établissements sur des missions de prévention et de contrôle...

Ces mesures semblent complètement inadaptées à la situation. S’agissant des parents, quel lien établir entre violence scolaire et démission parentale ? L’installation de portiques, au fonctionnement ingérable, ferait porter la responsabilité des incidents sur les collectivités locales. Comment une force de police spécialisée pourrait empêcher des violences spontanées ?

C’est méconnaà®tre la violence scolaire… La réponse médiatique, à ces rares cas de violence grave n’arrêtera pas le développement des incivilités. Celles-ci traduisent bien souvent le mal être des jeunes, expression des difficultés sociales qu’ils vivent avec leur famille au quotidien.

Les solutions sont à un autre niveau. Une réflexion est à mener sur les facteurs générant et aggravant la violence auprès de notre jeunesse. Comment détecter et accompagner des jeunes en mal être ? Quels liens sont à développer avec les familles et l’ensemble des partenaires de l’école ?

Le Ministre évite le vrai débat. Une réelle lutte contre la violence nécessite des personnels formés et en nombre. Les portiques de détection ne remplaceront pas la suppression des 13 500 postes cette année.

Montreuil, le 28 mai 2009