Il y aura « un professeur devant chaque classe à la rentrée » affirmait le ministère au début de l’été. Avec plus de 4 000 postes non pourvus, l’équation était difficilement soluble et la CGT dénonçait déjà cette fausse promesse !
Dans ces conditions, l’Éducation nationale a dû recourir comme tous les ans et de façon massive aux contractuel
les recruté es le plus souvent au pied levé, avec une formation express de 4 jours, et ce dans le premier degré comme dans le second degré. La seule condition de recrutement, pour les postes d’enseignant es, est d’être titulaire d’un Bac +3 minimum. Ce dispositif de recrutement est inacceptable pour la CGT Éduc’action, il laisse entendre que la connaissance du métier se résumerait à 4 jours de formation. Qui peut le croire ?Cette politique de recours à des non-titulaires non seulement ne règle aucunement la question à long terme, du manque criant d’enseignant
es mais met aussi ces personnels en difficulté puisque rien n’est fait pour les préparer à la prise en charge de classes et les former à l’exercice du métier. En limitant les recrutements de personnels statutaires, en réduisant les moyens de remplacement, en explosant les quotas d’heures supplémentaires, en ayant recours aux contractuel les, l’EN fait ainsi le choix très clair de la précarité comme levier de gestion des ressources humaines.Précarité : quelle réalité ? Concrètement, la précarité enseignante se manifeste par des conditions d’exercice rendues inacceptables : enchainement des CDD ; de nombreux temps incomplets ; des affectations éloignées ou multiples ; non-renouvellement de contrat malgré des services exemplaires ; non-respect des délais de prévenance en cas de non-renouvellement ; évaluations arbitraires ; retard dans le versement des salaires ; non-délivrance des attestations employeurs … Cette liste non exhaustive rappelle la réalité que vivent les personnels contractuels, véritable variable d’ajustement pour le ministère.
La précarisation des personnels s’intensifie dans tous les champs : premier et second degré, enseignement supérieur, formation continue et touche tous les métiers : enseignant
es, administratif ves ATSS, AESH, AEd…Pour un service publique de l’éducation de qualité, pour nos salaires, nos statuts exigeons : La titularisation de tou.tes sans condition de nationalité ou de concours
Regardez notre vidéo pour la défense des droits des non-titulaires !