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La garde à vue d’un enseignant suscite une émotion parmi les personnels

lundi 4 février 2008

L’annonce de la mise en garde à vue d’un enseignant de collège suite à une gifle donnée à un élève qui l’avait traité de « connard » suscite de nombreuses réactions des personnels et des organisations syndicales.

Il n’est aucunement question de justifier l’acte de ce collègue : aucun chà¢timent corporel, quel qu’il soit et quelles que soient les circonstances dans lesquelles il peut être donné, n’est tolérable.
Mais les difficultés du métier d’enseignant sont telles aujourd’hui que de nombreux enseignants se sont sentis « potentiellement » concernés par la réaction de ce collègue.

Par contre, ce qui choque profondément les personnels et les organisations syndicales, c’est la brutalité et la disproportion de la sanction. Placer un enseignant en garde à vue pendant 24 heures, c’est le désigner d’emblée comme un délinquant. Les faits, tels qu’ils avaient été établis et reconnus, ne justifiaient pas une telle mesure. On peut s’interroger : le père de l’élève faisant partie de la gendarmerie nationale, sa profession n’a-t-elle pas influencé la décision ?
Les injures subies par les enseignants de la part des adolescents dans le cadre de la classe sont de plus en plus fréquentes et montrent bien la dégradation de la situation sociale, ainsi que les difficultés importantes que cela entraà®ne au sein de l’institution scolaire.

S’attacher à résoudre les problèmes de l’Ecole et donc des tensions qui s’y développent devrait être la priorité de nos gouvernants, plutôt que de laisser penser à l’opinion publique que tout enseignant est un délinquant potentiel.

Montreuil, le 4 février 2008