Depuis plusieurs décennies, la fonction publique subit des logiques managériales qui participent à son affaiblissement, voire qui visent sa destruction. Les fonctionnaires ne sont plus considérés comme étant un atout bénéfique mais comme un coût qu’il faut limiter pour éviter la dette publique.
Dans cette logique, de nombreux postes ont été supprimés. Rappelons que la fonction publique n’a pas vocation à être rentable, mais à rendre un service aux usagers. Les services publics sont les biens communs de notre société. Ces attaques successives ont un impact direct sur nos conditions de rémunération, de travail et sur la qualité d’accueil des usagers.
Grenelle de l’éducation ? Circulez... CE N’EST PAS POUR LES ADMINISTRATI.TIVES !
Ces dernières années, il n’est pas rare qu’un ministre cherche à marquer son mandat avec un « grenelle ».Ce mot un peu galvaudé a été utilisé dans le cadre du grenelle de l’emploi où celui plus connu de l’environnement en 2007. C’est donc le tour de Jean-Michel Blanquer de proposer son propre grenelle, celui de l’éducation.
Premier raté, ce grenelle ne parle pas que de revalorisation salariale. En réalité, ces
revalorisations concernent une minorité de personnels et sont conditionnées en grande partie par des discussions sur la transformation du métier, notamment du métier d’enseignant. Est-il nécessaire de préciser que, bien que le ministère reconnaisse que les rémunérations des personnels administratifs de l’Éducation Nationale sont en décrochage par rapport aux personnels des autres ministères, aucune enveloppe n’est allouée à la correction de cette inégalité ? Dans ce grenelle, les personnels administratifs sont laissés pour compte. Une fois de plus, nous sommes les grands oubliés des discussions ministérielles.
Et pourtant, il y aurait tant de choses à dire...
L’enquête lancée par le collectif administratif de la CGT Educ’Action Créteil début
2020 met en lumière des conditions de travail détériorées pour une bonne partie
d’entre nous. Dans un premier temps, l’obligation légale d’avoir une fiche de poste
ne semble pas respectée (70% des répondants).
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