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Drame survenu à la CAF des Yvelines : Réaction de la CGT et de sa fédération des organismes sociaux

jeudi 16 août 2012

Communiqué commun CGT et Fédération des Organismes sociaux

La CGT tient à exprimer son émotion face au drame qui s’est déroulé à la CAF de Mantes la Jolie, drame qui a conduit un allocataire, privé de RSA, à la mort. Elle dénonce une politique qui consiste à estimer que les allocataires sont des fraudeurs, à complexifier les démarches et les traitements des dossiers.

Depuis longtemps la CGT se bat contre les réductions d’effectifs dans la branche famille (1167 postes supprimés de 2010 à 2012). L’insuffisance de moyens en personnel est à l’origine des retards et des erreurs dans le paiement des prestations. La situation de sous effectif permanent et de réduction budgétaire, imposée par la Caisse nationale et l’état, amène les CAF à sacrifier l’accueil et le suivi des allocataires les plus en difficultés. Cette politique est source de souffrance pour les allocataires mal traités et pour les personnels des CAF qui ont une autre vision de leurs missions. Régulièrement les administrateurs CGT de la CNAF votent contre les budgets de restriction qui aboutissent à des dysfonctionnements graves du service public et à une chasse aux pauvres.

Le montant du RSA est largement insuffisant pour vivre dignement. Depuis la création du RMI, la CGT revendique une revalorisation des minimas sociaux. Elle revendique également, dans le même temps, une politique dynamique qui favorise les emplois pérennes, correctement rémunérés.

Au fil des réformes les droits des précaires et des chômeurs sont rognés toujours un peu plus. La revalorisation du SMIC et des minimas sociaux relèvent de l’urgence. Alors que les actionnaires, les magnats de la finance continuent à recevoir des rétributions importantes, les inégalités sont devenues inacceptables, le drame survenu à la CAF des Yvelines en est la triste démonstration.

Les politiques de diminution budgétaire dans la Sécurité sociale et de stigmatisation des plus précaires doivent cesser. Les moyens doivent être donnés pour que les allocataires vivent dignement. Les Caisses d’allocation familiales, qui ont une mission de service public doivent être dotés d’effectifs suffisants pour traiter les dossiers dans un temps raisonnable et accueillir les personnes dignement.

Montreuil, le 14 aoà »t 2012