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Déclaration lors de la CAPA promotion PLP et barres

mercredi 12 mars 2014, par cgt

La CAPA de promotion et de passage d’échelon est une CAPA toujours très attendue par les collègues, car, dans le contexte de politique salariale actuelle, elle représente la seule réelle possibilité de rattrapage de la perte de pouvoir d’achat.

En effet, il faut rappeler le blocage des salaires a fait perdre aux fonctionnaires près de 14,01% de pouvoir d’achat depuis 2000. Cela correspond à 280 euros de perte de pouvoir d’achat pour un collègue entrant dans le métier à l’échelon 3 avec indice majoré de 432. La volonté du gouvernement réaffirmée par la voie de Mme Lebranchu, le lendemain de l’ouverture de la concertation sur les carrières, les parcours professionnels et les rémunérations, de continuer la politique antérieure de gel du point d’indice est inacceptable, Pire elle lie explicitement l’hypothèse d’une poursuite du gel du point d’indice en 2015 à l’issue des négociations. C’est la première fois qu’il est gelé depuis plus de 4 ans.

Les organisations syndicales doivent pouvoir négocier sur les parcours professionnels, la structure de la rémunération et la place de l’indemnitaire, la reconnaissance de la qualification par la grille indiciaire, en toute indépendance, sans pression inacceptable du gouvernement à la veille des élections générales à la Fonction Publique de décembre 2014.

La CGT refuse la rhétorique qui consiste à dire que la dette et le déficit public imposent des sacrifices à tous c’est-à -dire 50 milliards d’euros venant s’ajouter aux 15 milliards déjà décidés pour 2014. Il ne revient pas aux salariés de payer une crise dont ils n’en sont en rien les responsables alors que le gouvernement vient d’offrir 30 milliards d’euros de cadeau au patronat en supprimant les cotisations pour la branche famille de la sécurité sociale payées par les entreprises. La rumeur du scénario du gel de l’avancement des fonctionnaires dévoilé par la presse et vite démenti par Vincent Peillon laisse craindre de nouvelles attaques sur nos rémunérations.

La discussions de ce premier semestre entamées dans le cadre du groupes de travail métier n°6 personnels du second degré est pour le moment ajournée. Elles devraient se poursuivre dans les prochains mois. La CGT Educ’action déplore que ces discussions n’abordent pas la question d’une véritable revalorisation salariale pour les personnels. L’ensemble des propositions est faite à moyen constant : Ce qui est donné à certains serait repris à d’autres attisant les clivages entre les personnels. Nous sommes opposés à la transformation proposée des décharges horaires en indemnités de service comme cela était proposé par exemple pour la préparation des laboratoires en SVT. . La CGT revendique l’ouverture d’une vraie négociation sur la baisse du temps de travail hebdomadaire des enseignants prenants en considération les différentes missions qui leur incombent.

La fonction enseignante demande à être réellement considérée, cette considération passe entre autres par une augmentation des grilles indiciaires. La CGT réclame une progression de la grille indiciaire, liant qualification et rémunération, partant de deux fois le SMIC et se terminant par le doublement du salaire de début de carrière.

La CGT défend la nécessité de mobiliser l’ensemble des travailleurs du public et du privé pour exiger une augmentation de 300 euros net pour toutes et tous afin de rétablir le pouvoir d’achat perdu ces dernières années. Ceci équivaut dans la fonction publique à une augmentation de 70 points d’indices supplémentaires. C’était le sens de de la mobilisation qu’elle a initié le 6 février. Mobilisation faisant partie de sa campagne sur le « coà »t du capital » pour répartir autrement la richesse produite.

Le système d’avancement différentié au mérite (passage au grand choix, au choix ou à l’ancienneté) est inique et porteur de frustration pour la majorité des collègues. Inique, car les demandes d’évaluation pédagogique formulées par de nombreux collègues restent trop souvent sans réponses. L’attribution de la bonification maximale limitée à 2,5 points pour les notations pédagogiques anciennes (8 ans et plus sans inspection et 0,5 points à partir de 3 années sans inspection) ne répond pas à la demande de nombreux collègues d’une progression normale de leur notation pédagogique. Les collègues promouvables sont traités de manière inégale dans l’évaluation pédagogique, selon le lieu géographique et/ou le champ disciplinaire.

Porteur de frustration démobilisatrice, car bon nombre de collègues ne comprennent pas pourquoi après tant d’années d’engagement au service des élèves ils ne sont pas promus au grand choix. Pour la CGT la gestion avec « la carotte et le bà¢ton » n’est pas une manière digne de gérer le personnel, alors même que ce personnel a bien souvent l’impression d’assurer ses missions éducatives malgré une politique aggravant les conditions de travail et d’apprentissage des élèves.

L’exigence de la notation déporte les missions du corps d’inspection vers des missions d’évaluation vécue bien souvent comme des sanctions, voire des sanctions arbitraires. La notation rend bien difficiles les relations de confiance nécessaire au dialogue et à la formation. Pour la CGT éduc’action le corps des inspecteurs dépourvu des prérogatives de notation, doit se consacrer aux nécessaires missions d’accompagnement, de soutien et de formation pédagogique des professeurs.

Ces constatations confortent la CGT-éduc’action dans sa demande d’un déroulement de carrière commun à tous, programmée avec intégration de l’échelonnement Hors Classe dans la Classe Normale pour un déroulement de carrière complet.

Enfin cette CAPA promotion se déroule à quelques jours de la journée de mobilisation unitaire interprofessionnel du 18 mars contre la mise en place du « pacte de responsabilité » pour l’emploi et nos salaires. Ce sont les salariés, les retraités qui font les frais de la politique du gouvernement. Cette politique se traduit par des « cadeaux » financiers pour les grandes entreprises au détriment salaires, de la protection sociale et de l’emploi. C’est situation est insupportable !
La CGT Educ’action Créteil appelle l’ensemble des salariés de l’éducation a rejoindre le mouvement de grève et a participer à la manifestation unitaire au départ de Montparnasse à 13h30.

Tableau récapitulatif des promotions
PLP 2013/2014

Promotion échelon Barème grand choix Barème choix
73.1
76.1 73.7
79.5 76.5
83.0 80.1
86.8 84.2
10° 91.5 87.1
11° 92.9 90.3