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Compte-rendu du CTPM du 18 mai 2010

mardi 18 mai 2010

Déclaration de la FERC-CGT

L’année 2010 est l’année zéro d’une réforme qui ne satisfait que le gouvernement dans sa frénésie à faire des économies au détriment du fonctionnement des services publics.

L’entrée dans le métier sera de plus en plus difficile pour les jeunes collègues, qui constituent pourtant l’avenir de l’institution.
En repoussant le recrutement au niveau Master et de manière transitoire en M1 pour cette année, le gouvernement rend encore plus sélectif l’accès aux postes de titulaires dans l’Éducation nationale…
Le ministre impose à des milliers d’étudiants une année supplémentaire de formation universitaire, sans le statut de fonctionnaire stagiaire.
Cela reviendra à terme à mettre en place un réservoir d’étudiants précaires dont beaucoup ne pourront effectivement accéder aux métiers d’enseignants.

Il est fort probable que les étudiants préparant le concours soient utilisés en fonction essentiellement des besoins de remplacement comme moyens de fonctionnement au détriment d’une réelle formation !
Cette réforme, qui crée plus d’illusions (34,30 € de l’heure…) que de démocratisation des recrutements, contribuera à accentuer le tri social parmi les futurs enseignants et CPE, diminuera les possibilités d’accès aux métiers de l’Éducation nationale des jeunes issus de milieux défavorisés.

Les modifications statutaires présentées apportent principalement, par rapport au premier projet présenté au CTPM du 10.03.2010, deux éléments nouveaux :

- L’exigence, pour tous les candidats aux différents concours, quel que soit le corps, de justifier de deux certificats. L’un correspondant au certificat de compétences en langues de l’enseignement supérieur et, l’autre, au certificat de compétences en informatique et internet. De notre point de vue, cette exigence risque de poser un problème de fond, plus particulièrement pour les agents non-titulaires de l’enseignement professionnel pratique issus de l’industrie ou du privé.

2e projet de modification des décrets statutaires


- Le fait que les concours internes sont également ouverts pour les enseignants non titulaires exerçant dans des établissements d’enseignement privés sous contrat d’association. Nous regrettons toutefois que ces dispositions ne soient pas étendues pour le corps des agrégés, ce qui ne nous semble pas justifié.
Si le dernier point nous semble positif, le premier s’inscrit dans la logique de cette réforme de la formation mal ficelée et qui ne saurait obtenir notre approbation.

Compte tenu de l’importance de ce sujet pour notre système éducatif, nous demandons au ministre le retrait du présent décret sur la mise en oeuvre de la réforme de la formation et l’ouverture, dans les plus brefs délais, des discussions sur ce sujet.


Déclaration de l’expert CGT du corps des PLP

La réforme de la formation des enseignants aura des effets particulièrement graves pour le corps des PLP.
Le problème des « petites » disciplines pour lesquelles les parcours universitaires débouchant sur un master n’existent pas forcément n’est toujours pas réglé.

Quel recrutement pour ces disciplines ?

Si rien n’est fait, cela se traduira par un recours systématique à des personnels contractuels, sur certaines disciplines professionnelles, sans que ceux-ci n’aient aucune perspective de passer un concours.
Les modifications statutaires prévues dans le présent décret vont encore aggraver cette situation. Les dispositions qui prévoient d’introduire dès la session 2011 deux pré-requis dont devront justifier les candidats aux concours, une certification de compétences en langues de l’enseignement supérieur et une certification en informatique et Internet vont contribuer à restreindre le vivier de recrutement dans certaines filières.

Cette nouvelle exigence posera un problème encore plus accru pour les PLP dans de nombreuses disciplines professionnelles, et pour les non titulaires souhaitant se présenter au concours interne, sur la base du 4e alinéa de l’article 7, ou au 3e concours (article 7-1).
En effet, dans certaines disciplines professionnelles, le recrutement est déjà extrêmement difficile (Mécanique Auto, Carrosserie, Chaudronnerie, Métiers du bà¢timent…) et demander à des collègues, souvent issus du privé, de détenir le certificat de compétences en langues de l’enseignement supérieur relève de la gageure. C’est à coup sà »r l’assurance de maintenir nombre de ces collègues dans une situation de précarité jusqu’à la fin de leur carrière.

Il nous semble indispensable de reconsidérer cette disposition.
Il faudrait veiller à ce qu’au moins, lors de l’année de stage en situation, un module de formation soit offert, aux agents concernés, pour qu’ils aient une chance d’obtenir ces certificats quel que soit le type de concours passé (externes et internes).


Ces dispositions sont à l’image de cette réforme qui se caractérise par la précipitation, l’absence de concertation et de considération pour nos futurs collègues.



Création d’un internat d’excellence
à Montpellier

Il est prévu l’ouverture de 11 internats d’excellence sur toute la France.
À terme, le gouvernement envisage de scolariser plus de 20 000 élèves dans ce type de structure.

Pour l’instant, l’expérience menée dans l’académie de Créteil ne peut que susciter des réserves de notre part.

Ces expérimentations s’accompagnent d’une autonomie accrue des établissements et d’un pouvoir renforcé du chef d’établissement (conseil d’administration de 34 membres, 14 pour l’administration, 10 pour les personnels et 10 pour les usagers).

Projet de création d’un internat d’excellence à Montpellier

Ces vitrines ne suffiront pas à masquer les suppressions de moyens qui s’opèrent dans l’ensemble du système éducatif.


La CGT Éduc’action s’est prononcée contre la création de cette nouvelle structure.