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Bac pro 3 ans, salaires, retraites

Après les mobilisations du 24 janvier et du 30 janvier : nous continuons !

jeudi 31 janvier 2008

Contre la généralisation des Bac Pro 3 ans et la suppression des BEP Pour une Formation professionnelle du plus haut niveau pour tous !

Depuis 2 mois, au fur et à mesure des annonces rectorales, les personnels se sont mobilisés contre les décisions de Darcos qui vont imposer à la rentrée 2009 la disparition des sections de BEP et la réforme du Bac Pro en 3 ans.
Dès la rentrée 2008, cette généralisation est en route. Cette politique, qui a été menée dans l’opacité la plus totale, est une refonte complète de l’ensemble du lycée. Le bouleversement qui s’opère n’est pas guidé par des préoccupations pédagogiques. C’est la « nécessité » pour le ministère de l’Éducation de trouver les moyens de supprimer 20 000 emplois d’enseignants, pendant 4 ans qui détermine cette « réforme ».

Apprendre en 3 ans, pour tous les élèves de bac pro, ce qui s’apprend aujourd’hui en 4 ans, n’est pas réaliste. Tant pis, ces élèves seront les sacrifiés des restrictions budgétaires décidées pour 2008 et des budgets à venir. Bourrer les classes, réduire la durée de formation, les modules et les options, le nombre de classes passerelles, c’est la logique dans laquelle le gouvernement veut entraà®ner les organisations syndicales en affirmant que l’on peut faire mieux avec moins de moyens. Côté conditions de travail, nous voilà prévenus, c’est aussi pour cela que nous serons dans l’action.

Cette décision entraà®nera la suppression du diplôme BEP (de niveau V) pour la remplacer par une vague certification sans véritable reconnaissance salariale. Elle détournera de la voie professionnelle un nombre conséquent d’élèves qui réussissent à y obtenir actuellement une qualification. Par ailleurs, cela va conduire à un resserrement, une limitation et un verrouillage de l’offre de formation professionnelle après la 3e. Cela annulera de fait les passerelles à développer entre les 3 voies de formation au lycée.

Avec l’intersyndicale du second degré région parisienne, La CGT-Educ’Action académie de Créteil réaffirme ses revendications :

- maintien de tous les BEP, sections et diplômes

- maintien de tous les postes d’enseignants.

- Non à la généralisation des bacs pro 3 ans

La manifestation du 30 janvier (un préavis de grève était déposé) en direction du ministère a été une nouvelle étape de cette mobilisation. Elle a rassemblé près de 200 personnes et a permis de mesurer la disponibilité des personnels pour continuer la mobilisation. Une délégation a été reçue au ministère : aucun dialogue n’a été possible !
L’AG à l’issu de la manifestation appelle à poursuivre les mobilisations et les initiatives. La CGT-Educ’Action académie de Créteil continuera à soutenir toutes les initiatives et continuera à impulser celles-ci.
Communiqué intersyndical à venir.


Après le succès de la manifestation du 22 janvier qui a réuni près de 30000 cheminots à Paris, c’est plus de 400000 fonctionnaires qui manifestaient dans toute la France le 24 janvier.
En terme de grévistes, les chiffres sont importants. Près de 40% dans toute la fonction publique, et plus de la moitié (55%) dans la seule éducation, avec une forte présence du second degré. Cela montre la colère des fonctionnaires quant à l’absence de propositions ministérielles en terme de revalorisation salariale. Ils ont aussi exigé le refus des suppressions d’emploi et des menaces sur nos statuts et missions.
Du coté du gouvernement, celui-ci campe sur son objectif d’imposer par le biais du gel des salai-res, une individualisation des carrières, l’insertion des mesures d’ancienneté dans le cadre de l’augmentation du pouvoir d’achat. Sa seule réponse un lointain rendez-vous le 18 février. Dans notre secteur, plutôt que de répondre aux revendications en terme d’emplois, de mission éducative, de salaires, Darcos préfère annoncer une mesure législative sur le droit de grève des ensei-gnants en continuité avec l’instauration d’un service minimum de garderie dans le 1er degré. C’est une provocation.
Le report des conclusions du comité Pochard sur le métier enseignant, comme celui de la diffusion du rapport d’audit pour l ’éducation nationale sur la Révision générale des politiques publiques, ne peuvent que renforcer leurs inquiétudes sur le contenu des futures réformes.

Ces journées de mobilisation réussie ne doivent pas rester sans lendemains, c’est ce que défendu la CGT-Educ’Action. : nous continuons !