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Déclarations de la CGT du 16 mai 2008

Après le 15 mai, dans l’unité, construire un puissant rapport de force et 450 000 manifestants partout en France

vendredi 16 mai 2008

La CGT se félicite du vaste succès de la journée d’action du 15 mai 2008 à l’appel des organisations syndicales de fonctionnaires et de lycéens et étudiants.

En défendant l’intérêt général, 450 000 manifestants et de très nombreux grévistes ont porté ensemble une forte exigence de Service public face aux abandons de missions et aux menaces de suppression d’emplois.

Le Gouvernement doit répondre à ces exigences en ouvrant rapidement des négociations sur la base des revendications portées dans une large unité.

L’expression du Président de la République hier soir, par son refus d’entendre le malaise social et sa provocation, est en contradiction avec les discours sur les immenses besoins de renouveau du dialogue social et de la démocratie sociale.

Les fonctionnaires, les jeunes et la très grande majorité des parents inquiets pour l’avenir de leurs enfants ne se laisseront pas abuser par cette triste opération de division.

Toutes les déclarations présidentielles ne changeront pas la réalité et les attentes.

L’intervention des salariés, leur mobilisation dans l’unité sont plus que jamais à l’ordre du jour.

La journée du 22 mai 2008 « ensemble pour l’avenir des retraites » sera une nouvelle et puissante démonstration de force pour exiger de véritables réponses aux revendications.

Montreuil, le 16 mai 2008.


La journée de grève et de manifestations du 15 mai a connu un retentissement considérable avec plus 450.000 manifestants (selon nos derniers chiffres partiels) sur toute la France et des taux de grévistes atteignant – ou dépassant – dans bien des cas les 50 %. Ainsi, il y a eu 40 à 45 % de grévistes sur l’ensemble de la Fonction publique de l’Etat.

Ces chiffres réels battent en brèche ceux annoncés par le Gouvernement. Face à cette mobilisation d’ampleur exceptionnelle qui fait converger toutes les fonctions publiques et toutes les catégories de fonctionnaires avec les lycéens, étudiants et parents d’élèves, la posture présidentielle adoptée en réponse à cette journée est déplacée et choquante.

Face à la nouvelle mobilisation massive, le président de la République choisit l’opposition entre les intérêts des usagers et ceux des personnels.

Il n’apporte aucune réponse aux légitimes exigences portées ce 15 mai, mais annonce son ambition de faire promulguer une loi avant l’été visant à limiter l’exercice du droit de grève à l’Education Nationale.Pour l’Union générale des fédérations de fonctionnaires CGT, "une telle déclaration est à l’opposé de ce qu’attendent, depuis des mois, toutes celles et ceux qui se mobilisent pour une Fonction publique encore mieux au service de l’ensemble des citoyens".

Cette journée aura des suites que les organisations de fonctionnaires vont maintenant envisager car l’intransigeance gouvernementale impose d’inscrire la mobilisation dans la durée. Mais d’ores et déjà , les personnels de la Fonction publique ont un autre rendez-vous qui s’annonce tout aussi mobilisateur jeudi 22 mai pour défendre le système de retraite solidaire.