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Chômage : Un désastre et non un « record »

vendredi 26 avril 2013

Les chiffres du chômage viennent de tomber. Ils sont hélas sans surprise pour ce 24e mois continu : toujours plus de demandeurs d’emploi et aucune embellie ne se profile à l’horizon ! Ainsi la courbe déjà bien vertigineuse fait apparaà®tre le chiffre de 3 224 600 demandeurs d’emploi dans notre pays, avec 1,2% d’augmentation sur le mois.

Comme toujours, les plus fragiles paient cher l’addition. Le chômage des jeunes représente à lui seul 24,19% de l’effectif des demandeurs d’emploi. Les timides mesures censées favoriser leur emploi, ne démontre pas leur efficacité. Les emplois d’avenir peinent à exister dans le secteur non marchand. Les aides aux entreprises concluant des contrats de génération n’ont pour effet que l’aubaine d’une main d’œuvre bon marché. Le chômage des Femmes (qui sont déjà lourdement frappées par le temps partiel subi) et des seniors demeurent lui aussi très inquiétant.

Les fermetures de sites envoient chaque mois des salariés à Pôle emploi. Elles sont à cumuler avec la fin des CDD, la fin des missions d’intérim ainsi que les ruptures conventionnelles.

Le non renouvellement des contrats à durée déterminée (CDD) et la fin des missions d’intérim pèsent de manière significative sur l’envolée du chômage constituant ainsi plus de 50% des demandeurs d’emploi (source : UNEDIC 2013).

Malheureusement, il y a fort à parier que la situation ne va pas s’améliorer. La loi faussement appelée « sécurisation de l’emploi » votée le 16 avril dernier, ne vise nullement la création d’emplois. Pire, elle va fragiliser ceux qui ont un emploi aujourd’hui en flexibilisant davantage le statut du contrat de travail et son contenu. Le tout aboutira à une véritable insécurité pour tous les salariés nouvellement amputés de nombreux droits.

Pendant ce temps, rien n’est fait pour s’attaquer aux causes réelles du chômage. Le manque d’ambition de politique industrielle, seule capable de relancer l’activité économique constitue un frein majeur aux politiques publiques.

Nous avons au contraire besoin d’un Etat stratège qui définisse les priorités, qui cesse de faire des cadeaux au Medef et qui impulse, y compris au niveau européen, une politique dynamique tournée vers la croissance et vers l’emploi.

C’est pour cette raison, que la CGT s’inscrit pleinement et dès maintenant dans la semaine d’action décidée par la Confédération Européenne des Syndicats du 7 au 14 juin 2013 avec les 80 organisations qui la composent et le slogan est « changer de cap contre les politiques d’austérité ».

Déjà , le 1er mai journée internationale du travail, les salariés et retraités doivent pouvoir se faire entendre, pour le progrès social, contre l’austérité et pour l’emploi.

Montreuil, le 25 avril 2013