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Retraites, salaires, emplois, service public <P>GREVE INTERPROFESSIONNELLE MARDI 7 SEPTEMBRE 2010<P>MANIFESTATION à 14h00 REPUBLIQUE-Bastille-Nation

mardi 7 septembre 2010

Toutes les infos sur le site de la CGT (les textes, les actions...) : http://www.cgt.fr/spip.php?rubrique1366

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Éducation nationale :
Toutes les raisons d’une mobilisation d’ampleur le 7 septembre !

Les Français veulent plus d’encadrement dans les écoles collèges et lycées : ils ne veulent pas des policiers mais des adultes auxquels ils font confiance pour l’éducation de leurs enfants. Le sondage paru ce matin dans un quotidien national le démontre.

Or les gouvernements successifs font le contraire ! Faisant fi des suppressions de postes antérieures, de la nouvelle saignée, suppression de 16000 postes cette année, 16 000 autres prévus en 2011, le ministre revient et justifie l’ensemble de ses réformes, suppression de la formation des maà®tres, pacte de carrière, refonte de l‘enseignement professionnel et des lycées, des programmes et l’absence de manuels scolaires disponibles en seconde qui en découle, poursuite de la désorganisation de l’école,… autant de réformes contestées par l’ensemble de la communauté éducative et la CGT et la FERC (Fédération Education Recherche Culture) CGT au principe qu’elles ne répondent pas aux enjeux éducatifs de notre pays.

Ainsi en est-il de la réforme de la formation et du recrutement des enseignants. Ses objectifs apparaissent clairement, il s’agit de remplacer à peu de frais et de supprimer toujours plus d’emplois.

Faire des économies au détriment de la formation de notre jeunesse, alors même que les élèves ont besoin d’enseignants formés, de remplaçants expérimentés, se contenter, comme le préconise le ministre lors de sa conférence de rentrée de la seule gestion de « petits matins quotidiens sans attendre le grand soir » est incompatible avec un projet ambitieux d’éducation.

Comment lutter contre les difficultés et l’échec scolaire, individualiser l’enseignement et développer une pédagogie de progrès, envisager avec recul et sérieux les situations conflictuelles sans le bagage théorique et les analyses de pratique acquises en formation initiale ? Le métier d’enseignant se résume t-il pour notre ministre de l’Education Nationale à une série de gestes transposables en toute situation et sans réflexion ?

La dégradation des conditions de travail, la déprofessionnalisation inhérente à la disparition de la formation initiale, l’augmentation et le regroupement des effectifs, le déficit en matière d’accompagnement et de suivi des élèves dans leur diversité, pèseront lourd, n’en doutons pas, sur l’acte de formation et d’éducation, la capacité de l’école publique à œuvrer pour la réussite de tous, en particulier des enfants les plus fragiles. Ce n’est pas ainsi que la charge « éduquer tous les enfants de la République » comme le déclare le ministre de l’Education nationale sera assurée par l’école.

Pour la CGT et la FERC CGT, l’avenir de l’école est en péril et un changement radical de politique incontournable. A la veille de la journée de grève et de manifestations du mardi 7 septembre, dans laquelle nombre de personnels ont annoncé d’ores et déjà leur engagement, la CGT exige l’arrêt de la casse de l’emploi, l’ouverture de négociations sur les salaires et les conditions de travail et la mise en place d’un plan ambitieux pour notre système éducatif.

La CGT rappelle que le maintien de notre système de retraite par répartition et son amélioration dépend aussi en grande partie de la politique de relance de l’emploi et de la revalorisation des salaires et appelle tous les salariés à participer massivement à la journée d’action interprofessionnelle sur l’ensemble de ces questions : emploi, salaires, conditions de travail et retraite.

Montreuil, le 1er septembre


Retraites :

Rien n’est joué !

Le 7 septembre,

imposons nos revendications !

Communiqué commun de l’intersyndicale CFDT, CFTC, CFE.CGC, CGT, FSU, SOLIDAIRES, UNSA le 23 aoà »t 2010

Après les fortes mobilisations du premier semestre, et notamment le 24 juin dernier, les multiples initiatives qui ont ponctué l’été, montrent la détermination des salariés à faire entendre leurs revendications et leurs propositions concernant le projet de réforme des retraites dont le contenu est injuste et inacceptable.

La période estivale a été marquée par la persistance de la crise économique et sociale - la situation du chômage s’aggravant encore notamment pour les jeunes - et par l’annonce de mesures de rigueur supportées essentiellement par l’ensemble des salariés. Le gouvernement poursuit une politique inadaptée en terme d’emplois et de pouvoir d’achat qui accroà®t les inégalités.

Au moment o๠le projet de réforme des retraites va être examiné par le parlement, les organisations syndicales rappellent leur ferme opposition à celui-ci. Cette réforme ne répond pas aux enjeux actuels. Les questions d’emploi notamment pour les jeunes et les seniors, celles des inégalités hommes-femmes, de la pénibilité, d’un financement durable appuyé sur une autre répartition des richesses produites, non seulement ne sont pas traitées, mais font porter à plus de 85% les efforts sur les salariés.

La remise en cause des 60 ans avec le report à 62 et 67 ans des à¢ges légaux va fortement pénaliser les salariés et notamment ceux ayant commencé à travailler jeunes, ceux ayant des carrières chaotiques et incomplètes, en particulier les femmes.

Les organisations syndicales considèrent aujourd’hui que rien n’est joué et appellent tous les salariés du privé et du public, les demandeurs d’emploi, les jeunes et les retraités à poursuivre la construction d’une mobilisation de grande ampleur et à faire du 7 septembre prochain une journée massive de grèves et de manifestations.

Le gouvernement et les parlementaires doivent entendre la mobilisation des salariés et répondre à leurs revendications pour d’autres choix en matière de retraites, d’emploi et de pouvoir d’achat. Les organisations syndicales se réuniront dès le 8 septembre pour analyser la situation et décider des suites unitaires à donner rapidement à la mobilisation.


Retraite : Une rentrée qui va compter !

Communiqué de la CGT du 23 juillet 2010

a commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale a examiné le projet de loi sur la réforme des retraites. Si les travaux de cette commission constituent un passage obligé dans la procédure législative, c’est bien l’étape qui s’engagera, d’abord à l’Assemblée nationale le 6 septembre, puis au Sénat, qui sera décisive.

Comme on s’y attendait, le débat n’a pas eu lieu. Gouvernement et parlementaires UMP ont fait feu de tout bois pour empêcher la discussion sur les points les plus importants de la réforme, en particulier le report de l’à¢ge légal (62 ans) et de l’à¢ge du taux plein (67 ans).
Ainsi, tous les amendements qui contestaient le fond de la réforme ont été jugés irrecevables, sous couvert de l’article 40 de la constitution. Par ailleurs, les temps de parole étaient chronométrés, chaque intervention ne pouvant excéder 2 minutes.

Les quelques amendements adoptés par la commission n’affectent pas la teneur du projet et son caractère régressif.
Jamais une réforme d’une telle importance n’avait été traitée avec un tel mépris de la démocratie la plus élémentaire. C’est d’abord la démocratie sociale qui a été foulée aux pieds. C’est maintenant la démocratie politique.
La majorité parlementaire est apparue plus que jamais aux ordres du Medef avec des propositions d’amendements tendant à durcir le texte du gouvernement.

Ce dernier a joué la modération, souhaitant conserver pour septembre quelques marges de manœuvres. Cette posture confirme la pertinence du rendez-vous du 7 septembre prochain.
Seule la mobilisation la plus large des salariés, dès le 7 septembre prochain, permettra d’imposer d’autres choix à ce gouvernement.

Une intervention présidentielle qui conforte l’exigence de la mobilisation


Communiqué du 13 juillet 2010 de la CGT

Lors de son intervention télévisée du 12 juillet, le président de la république a confirmé le contenu du projet de loi sur la réforme des retraites qui sera soumis aujourd’hui au Conseil des ministres.
Comme indiqué dans le communiqué de la CGT du 8 juillet, ce projet de loi n’a subi aucune modification, le gouvernement montrant en cela son refus d’entendre les salariés. Cette posture n’est pas pour surprendre. On se souvient que Messieurs Juppé et De Villepin tenait le même langage quelques heures avant de plier sous la pression populaire.

Sur le fond, il n’y a donc rien de nouveau et le président n’a fait que répéter ce qu’il martèle depuis déjà plusieurs mois, n’hésitant pas à manier le mensonge et l’omission. Ainsi, il prétend que tous les salariés qui ont commencé à travailler avant 18 ans partiront avant 60 ans. C’est un mensonge parce que cette possibilité ne serait ouverte qu’aux salariés qui ont commencé à travailler à 17 ans ou avant, et qui ont cotisé sans discontinuer. Nombre de salariés concernés qui ont connu le chômage et/ou la maladie ne pourraient accéder à ce dispositif.

Autre mensonge, le président affirme qu’il ne baissera pas les pensions. Comment peut-il tenir un tel propos alors qu’il sait très bien que les mesures imposées aux salariés et retraités par les réformes passées se traduisent d’ores et déjà par une « économie » de plusieurs dizaines de milliards d’euros. Cette « économie » correspond bien à un rabougrissement des pensions. La question de l’emploi a été la grande absente de l’intervention présidentielle. C’est pourtant un des leviers essentiels pour financer durablement les retraites. La CGT estime que le plein emploi permettrait d’assurer la moitié des financements nécessaires. Assurément, la meilleure réponse réside dans la mobilisation.

Dès ce jour, des dizaines de rassemblements unitaires se sont tenues dans l’ensemble des territoires pour montrer au gouvernement que les salariés ne s’en laisseront pas compter. Par ailleurs, des délégations CGT ont remis dans les préfectures les cartes pétitions signées (plus de 553 000).

Malgré une chaleur estivale qui invite plutôt à l’indolence, les organisations de la CGT sont sur le pont et travaillent d’arrache-pied, aux côtés des autres organisations syndicales, à une rentrée offensive avec un premier rendez-vous d’envergure le 7 septembre.


Communiqué du 7 juillet 2010

Malgré les fortes mobilisations, notamment l’importante journée de grèves et de manifestations du 24 juin, le Conseil des ministres examine le projet de loi de réforme des retraites le 13 juillet.

Les organisations syndicales « CFDT, CFTC, CGT, FSU, SOLIDAIRES, UNSA » réaffirment leur opposition au contenu de cette réforme injuste et inacceptable.

Elle est injuste et va aggraver les inégalités :

• Le report brutal, 62 et 67 ans des à¢ges légaux va fortement pénaliser les salariés et notamment ceux ayant commencé à travailler jeunes ; celles et ceux ayant des carrières incomplètes et chaotiques, en particulier les femmes qui sont aujourd’hui 28 % à travailler jusqu’à 65 ans pour bénéficier d’une retraite à taux plein. Les organisations syndicales réaffirment la nécessité de préserver le droit au départ à la retraite à 60 ans.

Elle est essentiellement à la charge des salariés :

• La situation financière actuelle de notre système de retraite est pour l’essentiel due à la crise, pourtant plus de 85 % des efforts sont demandés aux salariés. Les entreprises, les hauts revenus, les revenus du capital sont 5 fois moins mis à contribution que les salariés. Les fonctionnaires se voient imposer une augmentation drastique de leur cotisation conduisant à une baisse de leur pouvoir d’achat. Le financement durable des retraites nécessite une autre répartition des richesses produites.

Elle ne répond pas aux enjeux actuels :

• La réforme proposée ne répond ni aux questions d’emploi, en particulier des jeunes et des seniors, ni à la résorption des inégalités hommes-femmes, ni à la reconnaissance de la pénibilité…, elle renvoie aux futures générations l’incertitude de la pérennité des régimes de retraites solidaires par la répartition.

Avec les salariés du public et du privé, les demandeurs d’emploi, les jeunes et les retraités qui se mobilisent de plus en plus massivement, les organisations syndicales « CFDT, CFTC, CGT, FSU, SOLIDAIRES, UNSA » demandent au gouvernement de prendre en compte leurs revendications et leurs propositions dans le cadre d’un vrai débat, refusé jusqu’à ce jour.

Elles réaffirment leur détermination à être entendues en créant les conditions d’une mobilisation de haut niveau des salariés le 7 septembre 2010.


Communiqué du 29 juin 2010 :

Ces dernières semaines, les salariés du public et du privé, les demandeurs d’emploi, les jeunes et les retraités se sont mobilisés de plus en plus massivement sur les retraites, notamment le 24 juin 2010. Ils ont réaffirmé leur opposition au projet de réforme injuste et inacceptable du gouvernement, notamment au report brutal des à¢ges légaux à 62 et 67 ans qui pénalise particulièrement les salariés ayant commencé à travailler jeunes et ceux ayant eu des carrières chaotiques et incomplètes.
Cette réforme n’apporte, par ailleurs, pas de réponse sur le plan de la pénibilité.

Elle aggrave les inégalités entre les hommes et les femmes. Les organisations syndicales dénoncent la campagne médiatique précipitée du gouvernement qui travestit la réalité du projet.
Cette réforme, une des plus dures d’Europe, arrive dans une situation économique dégradée o๠le chômage est en hausse continue et touche plus fortement les jeunes et les seniors. Les politiques de rigueur se généralisent dans toute l’Europe en aggravant les inégalités et hypothèquent fortement toute reprise.
Des initiatives intersyndicales viseront à interpeller le gouvernement et ses représentants, aux niveaux national et local, le 13 juillet, jour du Conseil des ministres qui adoptera le projet de loi. Durant l’été, les organisations syndicales interpelleront les parlementaires.

Les organisations syndicales CFDT, CFTC, CGT, FO, FSU, Solidaires, UNSA vont poursuivre leur action tout au long du processus législatif de la réforme des retraites.

Elles décident d’une nouvelle journée nationale de grèves et de manifestations le 7 septembre 2010, au moment o๠s’ouvrira le débat parlementaire. Elles appellent tous les salariés du privé et du public, les demandeurs d’emploi, les jeunes et les retraités à construire ce jour une mobilisation d’ampleur.

29 juin 2010