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Protection sociale : Fillon persiste dans la mauvaise direction

Communiqué de la CGT

mardi 29 juillet 2008

Avant de partir en vacances, le 28 juillet, François Fillon vient d’adresser un courrier aux organisations syndicales concernant la protection sociale.

Sur la retraite

Alors que la CNAV, dans sa publication n° 54, confirme que le résultat de la réforme 2003 sur la retraite est mitigé :

- l’à¢ge moyen de départ en retraite a diminué de 2003 à 2006 passant de 61,4 à 60,7 ans ;

- seuls 5,6 % des personnes concernées en 2006 ont bénéficié de la surcote ;

- 6 nouveaux retraités sur 10 touchent une pension plus faible que celle à laquelle ils auraient pu prétendre sans la réforme.

Le Premier Ministre, François Fillon persiste dans l’application de cette réforme, qui, après l’augmentation de la durée de cotisation à 41 ans, prévoit le relèvement des cotisations vieillesses pour assurer l’équilibre des comptes d’ici 2020.

La CGT réaffirme que la direction choisie par le gouvernement n’est pas la bonne.
C’est la France qui est allée la plus loin dans les sacrifices demandés aux salariés selon une étude de l’Ocde.

C’est d’une autre réforme dont ont besoin les salariés et retraités de ce pays, garantissant :

- le système de retraite par répartition,

- un bon niveau de retraite,

- le droit au départ à 60 ans,

- l’équité en prenant en compte la pénibilité. Sur l’assurance chômage

Après la suppression de la dispense de recherche d’emploi, la définition de l’offre raisonnable d’emploi, le gouvernement franchit un nouveau pas sur les prérogatives des organisations syndicales.

Il considère que l’amélioration de la situation de l’emploi donne une marge de manœuvre à l’UNEDIC en termes de niveau de cotisations assurance chômage. C’est méconnaà®tre ce qu’est l’indemnisation du chômage aujourd’hui.

- 1 demandeur d’emploi sur 2 n’est pas indemnisé,

- 1 sur 3 perçoit moins de 820 euros par mois,

- l’indemnisation moyenne est de 1049 euros par mois.

Les partenaires sociaux doivent se rencontrer en septembre pour négocier la convention d’assurance chômage. C’est à eux de définir ce que seront la cotisation et les conditions d’indemnisation des demandeurs d’emploi. Les excédents de l’Unedic doivent d’abord servir à celles et ceux qui, privés d’emploi, ne peuvent pas vivre décemment.

Sur la branche famille

La réaffectation envisagée des recettes ou des dépenses familles vers la branche vieillesse aura pour conséquence une révision à la baisse des prestations familiales.

Montreuil, le 29 juillet 2008