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Le point sur la situation de Rodolphe Juge

samedi 30 août 2008

Rendez-vous le 24 septembre à 9h00 devant le palais de justice de Paris

La pétition de soutien (déjà plus de 4 200 signatures) peut être signée sur notre site internet


Rodolphe Juge, enseignant stagiaire au LP Denis Papin à la Courneuve lors de l’année scolaire 2007/2008, et syndiqué à la CGT Educ’action, aurait dà » avoir un avis positif du jury académique pour sa titularisation et bénéficier, comme tous les autres stagiaires, d’un repos estival bien mérité… Son dossier de validation était complet et avait un avis positif de l’IUFM avant d’être retiré, en catimini, de l’examen de la commission le 4 juillet 2008.
Comment expliquer, sans l’intervention expresse du recteur, le report de l’examen de sa titularisation à la prochaine réunion du jury… en décembre 2008 ! Cette mesure vient en plus d’un arrêté de suspension prise à son encontre par le recteur le 18 juin 2008. Notre collègue ne peut donc pas retrouver ses élèves du LP Moulin fondu à Noisy-le-Sec en cette rentrée 2008.

La « faute » de Rodolphe aux yeux du recteur est d’avoir participé avec les organisations syndicales, à une manifestation de lycéens le 3 avril 2008, laquelle s’est terminée par une intervention de la police. Le professeur est alors arrêté, mis en garde à vue, avant de faire l’objet de poursuites pénales injustifiées pour… violence ! De nombreux témoins attestent de l’absence du bien fondé de cette accusation.
La mobilisation de centaines de militants, de citoyens, de collègues, présents le jour du procès, signataires de la pétition, a permis, dans un premier temps, de repousser la comparution immédiate et de reporter le procès au 17 avril. Celui-ci ne s’est pas tenu, faute pour de la partie accusatrice d’être présente. Le procès est donc reporté au 24 septembre 2008.

Pourtant, le Recteur de l’académie de Créteil décide de suspendre Rodolphe de ses fonctions pendant 4 mois dans l’attente de l’audience fixée le 24 septembre 2008, faisant fi du principe de la présomption d’innocence. Pour le Président de la Ligue des Droits de l’Homme, il s’agit là « d’un déni de droit ».

Le jury de titularisation n’a donc pas examiné le dossier de notre collègue et camarade, sa rentrée dans son nouvel établissement ne peut donc pas se dérouler. Il s’ensuit un lourd préjudice pour la suite de sa carrière, démesuré par rapport à des faits contestés et dont la double peine, suspension plus report de la titularisation, dépasse la simple mesure conservatoire. C’est pour la CGT-Educ’action Créteil de l’acharnement et la volonté manifeste de criminaliser l’action syndicale.


Rodolphe est disposé à aller dans vos établissements pour participer aux heures syndicales que vous tiendrez tant pour développer la solidarité autour de son cas que pour discuter plus largement de la situation. Contactez-nous