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La CGT exige la libération immédiate des syndicalistes de l’USTKE

Communiqué de la CGT

mardi 18 août 2009

A la veille du procès en appel, l’USTKE, syndicat kanak indépendantiste a appelé à des mobilisations le 22 aoà »t prochain pour exiger la libération de son Président, Gérard Jodar et de six autres militants, condamnés à un an de prison ferme et emprisonnés depuis le 28 juin.

Ces condamnations sont injustifiables. Elles sont un déni de démocratie, un abus de pouvoir doublé de mépris à relent colonialiste. Elles s’inscrivent dans le contexte néocolonial qui est celui de ce territoire o๠le Medef local et les représentants de l’Etat français agissent de connivence pour tenter de réprimer le premier syndicat de l’archipel

La Cgt met solennellement en garde le gouvernement : en favorisant la répression les autorités françaises prennent la responsabilité de créer les conditions d’une nouvelle période de troubles sur ce territoire. Au contraire, tout doit être mis en œuvre pour rétablir les libertés syndicales sur l’à®le et favoriser le dialogue nécessaire entre toutes les composantes de la société civile.

Jugeant inadmissible la répression qui s’abat sur l’USTKE, refusant la criminalisation croissante de l’action syndicale dont fait l’objet cette centrale, la Cgt sera présente à Nouméa samedi 22 aout aux cotés des manifestants réclamant la libération immédiate des militants syndicalistes et le libre service du droit syndical en Kanaky.


Montreuil 18 aoà »t 2009


Lettre de Bernard Thibault, secrétaire général de la CGT

Le Secrétaire général

A Gérard JODAR

A la Direction confédérale de l’USTKE

Montreuil, le 20 aoà »t 2009

Cher Gérard, Chers Camarades,

Dans cette période difficile sur votre Territoire, je souhaite renouveler le témoignage du soutien total et entier de la CGT à l’USTKE et à son Président. De même, je tiens à assurer les militants de l’USTKE emprisonnés, de notre entière solidarité.

O๠que ce soit dans le Monde, nous ne pouvons accepter que des syndicalistes soient jetés en prison, que l’action syndicale soit criminalisée, que les manifestations soient systématiquement réprimées par les forces de police.

Incontestablement, en affirmant clairement vos objectifs de défense des salariés dans la lutte quotidienne pour les avancées sociales en lien avec la construction de l’indépendance du Territoire, vous dérangez la classe politique et le Patronat qui refusent toute évolution.

Tout au long de l’histoire coloniale de notre pays, la CGT s’est en permanence trouvée aux cotés des peuples qui se sont battus pour gagner leur indépendance.

Je réaffirme qu’elle n’a pas l’intention de modifier cet objectif mais bien de le développer en toute circonstance. C’est, je pense, un honneur pour notre organisation de pouvoir présenter ce bilan de solidarité avec tous ceux qui veulent participer à la prise en main de leur destinée.

Les rapports d’amitié et de coopération qui se sont noués entre l’USTKE et la CGT sont une richesse pour nos deux organisations, les salariés qu’elles représentent. Ils sont battis sur la confiance, le respect de l’autre, autour d’une idée forte, base du syndicalisme : la solidarité.

Soyez assurés, chers Camarades, que nous continuerons à faire vivre cette valeur commune.

Recevez, cher Gérard et chers Camarades, mes fraternelles et amicales salutations.

Bernard THIBAULT

Secrétaire général de la Cgt