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L’arnaque de la prime de 500 € pour les jeunes

Communiqué de la CGT

samedi 5 septembre 2009

La mise en place par le gouvernement de la prime de 500 euros pour les jeunes ayant travaillé au minimum deux mois, mais au maximum quatre mois et à condition encore que leur contrat de travail ait été rompu après le 1er avril 2009 (décret d’application)… se transforme en véritable fiasco. Une sorte de coquille vide.

Après presque six mois d’existence, très peu de jeunes ont, en réalité, bénéficié de cette prime. Le gouvernement est même incapable d’avancer le moindre chiffre pour évaluer l’impact de cette mesure. Pire, l’absence de formation et d’information des agents de Pôle Emploi les mettent en difficulté pour assurer leur mission de service public. Ainsi, une jeune fille inscrite à l’agence de Pôle Emploi à Champigny-sur-marne (94) s’est vue orientée vers la Caisse d’Allocations Familiales quand elle a réclamé le bénéfice de la prime !

Le gouvernement n’est pas avare de discours en direction de la jeunesse. Force est de constater que sa politique se résume à des effets de manches. En vérité, nos jeunes sont parmi les plus maltraités d’Europe, qu’il s’agisse de l’indemnisation du chômage ou de l’insertion dans l’emploi. Alors que la situation du chômage des jeunes est appelée à s’empirer à la rentrée avec l’arrivée de 650 000 jeunes sur le marché du travail, la Cgt considère qu’il est urgent de mettre en place des mesures autrement plus efficaces que celles-ci. Elle réclame dans un premier temps le bénéfice de la prime de 500 euros à tous les demandeurs d’emploi de moins de 25 ans inscrits à Pôle Emploi qui n’ouvrent droit à aucune indemnisation. La Cgt continue de revendiquer pour eux la création d’un salaire d’insertion, proposition à laquelle s’était farouchement opposé le Medef à l’occasion des dernières négociations sur la convention d’assurance-chômage.

La Cgt appelle les jeunes à ne pas se laisser illusionner par les gesticulations opportunistes du gouvernement à leur égard. Elle les invite à s’exprimer haut et fort dans le cadre des actions revendicatives du 7 octobre prochain.

Montreuil, le 4 septembre 2009