Accueil > Actualité > Déclaration au groupe de travail « barème » du mouvement inter-académique (...)

Actualité

Déclaration des élus

Déclaration au groupe de travail « barème » du mouvement inter-académique 2015

mardi 20 janvier 2015, par cgt

Même si le gouvernement a déclaré l’Education Nationale secteur prioritaire, force est de constater que rien n’a vraiment changé depuis 2012. Face à la hausse démographique, il se contente de maintenir le taux d’encadrement. Pire encore : le H /E national en 2014 est inférieur à celui de 2011, dernier exercice budgétaire mené par la droite. Pour retrouver ce taux d’encadrement, il manquait à la rentrée 2014 l’équivalent de 972 temps plein dans notre académie. Le mouvement inter-académique 2015 est directement impacté par cette situation. En effet, les possibilités de mutations ne sont pas plus nombreuses tandis que les heures supplémentaires se multiplient dans les établissements. Les HSA pour la rentrée 2015 représentent l’équivalent de 3113 ETP. Ce sont autant de postes manquants aux mouvements INTER, puis INTRA qui contredisent de fait l’objectif affiché de fluidité du mouvement.

De même, le plan de relance de l’éducation prioritaire est loin d’être à la hauteur des enjeux. Il est vrai qu’il serait prioritaire de remédier à la situation dégradée voire alarmante que connaissent nos établissements. Et pourtant, la création de 339 postes est insuffisante pour contenir la hausse démographique tout en finançant l’éducation prioritaire. Par exemple, en Seine Saint Denis, on constate qu’en soustrayant les 1 528 heures nécessaires au financement de la pondération pour les 21 collèges entrant en REP+, le H/E global des collèges de ce département sera inférieur à celui de cette année (1,427 au lieu de 1,431). Par ailleurs, la question des lycées généraux et technologiques reste encore floue, les informations données étant parfois contradictoires Pour la CGT Éduc’action aucun établissement ne doit sortir de l’Education prioritaire et des moyens suffisants doivent y être consacrés.
La conséquence de cette gestion est le manque d’attractivité d’une académie jugée difficile, dans une région o๠le coà »t de la vie et les problématiques de logement se font cruellement sentir alors même que le pouvoir d’achat des fonctionnaires s’affaiblit avec un point d’indice gelé depuis juillet 2010. La CGT revendication, d’une part, une augmentation 400 euros soit 90 points d’indice et, d’autre part, une renégociation globale des grilles de rémunération des enseignants.

En ce qui concerne le mouvement Inter Académique 2015 :

Concernant les demandes et vœux de mutation, les collègues doivent être informés des capacités d’accueil des académies pour lesquelles ils postulent. L’opacité dans laquelle le ministère maintient les personnels sur les possibilités réelles d’entrée dans les académies limite à la fois les demandes, entretient de la confusion et de l’incompréhension voire de la frustration.

La CGT Educ’action regrette que le bilan des mutations 2014 concernant les stagiaires, ex-contractuels issus des concours réservés n’ait pas été totalement tiré. Les bonifications n’ayant pas toujours permis qu’ils puissent se stabiliser dans leur académie d’origine. L’évolution de la bonification allant jusqu’à 130 points pour les ex non titulaires même si elle constitue une avancée reste largement insuffisante. Par ailleurs, le plan Sauvadet est loin d’endiguer la précarité, en effet notre académie compte près de 3 600 enseignants non-titulaires soit 11% de l’ensemble des enseignants, des COP et personnels d’éducation. La Cgt Educ’action revendique un réel plan de titularisation de tous les précaires sans condition de concours, ni de nationalité.

La situation des TZR reste également encore problématique et trop souvent imposée car obtenue au Mouvement Intra académique par extension. Leur nombre, par ailleurs, est insuffisant pour assurer la totalité des remplacements. La mission de remplacement nécessite une réelle revalorisation.

L’exercice en éducation prioritaire, le rapprochement de conjoint et la situation de handicap sont les trois priorités pour les mutations des fonctionnaires. Cela dit, nous déplorons le déséquilibre entre le rapprochement de conjoint d’une part et les bonifications liées au handicap et à l’exercice en éducation prioritaire d’autre part. En ce qui concerne les situations familiales, il ne nous semble pas équitables que la bonification RRE soit forfaitaire alors que 100 points sont attribués par enfant à charge de moins de 20 ans dans le cadre d’un rapprochement de conjoint.

Concernant la bonification priorité handicap, le ministère exige des personnels qu’ils aient la reconnaissance par la Maison du Handicap pour pouvoir bénéficier d’une priorité de mutation. Nous réitérons notre revendication quant à l’automaticité de cette bonification de 1000 points.

Par ailleurs, les bonifications APV sont remplacées par des bonifications REP+ ou établissements classés politiques de la ville (320 points pour 5 ans de services) et REP (160 points/5ans).

La fin d’une bonification après 8 ans de service continu est un recul pour tous les collègues n’ayant pas la possibilité de bénéficier de procédures de rapprochement familial. Nous ne pouvons comprendre la différence faite entre les établissements relevant de la politique de la ville (encart au BO n°10 du 8/3/2001) et les établissements REP. La mise en place d’une période transitoire de 3 ans permettant de bénéficier des points de sortie anticipée d’APV est une véritable usine à gaz qui risque de déstabiliser les équilibres des mutations et la stabilité des équipes pédagogiques. Pour la CGT Educ’action, ce changement des règles du jeu est problématique car il va perturber les équipes dans certains établissements.
La CGT Educ’action Créteil revendique le Maintien et la revalorisation du dispositif APV.

Le mouvement inter-académique 2015 poursuit les logiques antérieures de déstabilisation du mouvement national de mutation et d’affectation. Nous continuons à exiger le retour à un mouvement national en un seul temps pour tout le second degré.

La CGT Educ’Action Créteil entend poursuivre la mobilisation permettant de gagner une véritable politique au service de l’éducation et de ses personnels.