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Le dispositif « CLAIR » arrive dans l’académie de Créteil...

mercredi 30 juin 2010

Les organisations syndicales ont eu connaissance mercredi 30 juin 2010 des établissements concernés par le dispositif « CLAIR ».

Liste établissements CLAIR

Ce dispositif est directement issu des « états généraux de la sécurité à l’école », auxquels la CGT Éduc’action avait refusé de participer. Quelques jours après cette opération médiatique le ministre a en effet annoncé dans un discours, l’étiquetage d’un certain nombre d’établissements « difficiles » (ZEP, RAR, zone violence…) sous cette nouvelle appellation : Collèges et Lycées pour l’Ambition, l’Innovation et la Réussite (CLAIR). Ceux-ci « bénéficiant » d’un certain nombre de nouvelles dispositions : travail sur les rythmes scolaires, resserrement pédagogique autour de l’acquisition du socle commun, présence d’un policier référent, préfet des études (sic !) et enfin, liberté de recrutement des enseignants par le chef d’établissement.

En urgence, ce sont donc 11 collèges, 2 LPO et 2 LP de l’académie qui ont été baptisés établissements « CLAIR », sans consultation
des équipes, sans présentation au CA, sans explications !

Nous n’avons pas connaissance à ce jours des postes qui seraient bloqués dans les établissement pour ce dispositif. Nous sommes particulièrement inquiets puisque dans l’académie de Versailles, un proviseur des Mureaux en a bloqué 20 pour son seul LP.

Cette mesure a été mise en place dans l’opacité la plus totale et à l’insu de la totalité des intervenants (équipe, syndicats, parents).

Les textes qui régissent ce dispositif sont les discours de Chatel et de Sarkozy du mois de mai ! C’est inédit et inacceptable que des
discours politiques remplacent des textes de loi, des décrets et des circulaires. Les règles de gestion des missions et de la carrière des fonctionnaires d’Etat ne sont pas le fait du prince !

La CGT-Educ’action refuse la mise en place de ce dispositif, testé cette année et amené à se développer pour la rentrée 2011.

Cette mesure, ajoutée aux blocages des postes pour les stagiaires à plein temps, met à mal le droit à mutation des enseignants et ouvre la porte à un système de recrutement local au bon vouloir des chefs d’établissement.

Le Recteur de Versailles a admis qu’il s’agissait effectivement d’une volonté de réforme structurelle qui vise à transformer le système, en passant d’une logique d’emplois statutaires (garantie par les lois
et règlements de la fonction publique qui obligent à consulter les représentants des différentes instances) à une logique d’emplois fonctionnels.
Sans ces garanties statutaires les enseignants perdront tous moyens de contrôler leurs obligations horaires, leurs missions et leur liberté pédagogique. C’est extrêmement inquiétant pour les
personnels mais aussi pour le service public d’éducation.