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Au moins 80.000 manifestants à Paris pour défendre l’école : ce n’est qu’un début !

lundi 20 octobre 2008

La manifestation nationale pour la défense du service public d’éducation et contre les suppressions de postes a réuni plus de 80.000 personnes à Paris ce dimanche 19 octobre.

Les manifestants, à l’appel de 47 syndicats ou associations, protestaient contre les réformes dans l’Education Nationale (lycée, voie professionnelle, primaire, IUFM...), réformes n’ayant que pour seul objectif la suppression de dizaines de milliers de postes (8.500 à la rentrée 2007, 11.200 cette rentrée, 13.500 à la rentrée 2009).

Le gouvernement, par la voie de Valérie Pécresse, a fait connaà®tre son mépris pour ces enseignants et ces parents qui défendent l’école.

Les sommes astronomiques trouvées pour renflouer les banques 360 milliards pour la seule France, c’est l’équivalent de 6 années pleines du budget de l’éducation nationale nous rappellent que de l’argent, il y en a. Mais il n’est pas pour nous. Après avoir accumulé pendant des années des richesses sur le dos des salariés avant de les perdre en spéculation, patronat et gouvernement entendent aujourd’hui nous faire payer leur crise. Pour eux, le principe de la socialisation des pertes doit s’appliquer mais ne surtout pas remettre en cause celui de la privatisation des profits
Pour nous, investir dans les services publics et les salaires est une priorité. Les richesses produites sont notre bien commun, c’est à l’ensemble de la population qu’elles doivent bénéficier.

La CGT-Educ’action appelle à la construction d’un mouvement unitaire afin de faire reculer le gouvernement. Cette manifestation fait suite à celle du 7 octobre et aux diverses actions locales déjà engagées.

Nous pouvons gagner : un sondage publié ce week-end montre que le mouvement des enseignants est soutenu par 69 % des personnes interrogées. C’est le signe que la politique destructrice du gouvernement ne passe plus.

La CGT-Educ’action se prononce pour que l’intersyndicale nationale décide rapidement d’une nouvelle date de grève. Elle appelle à un mouvement de lutte unitaire, la multiplication, sans véritable cohérence, des journées de grèves les années précédentes n’ayant pas permis l’inversion du rapport de force.

La CGT-Educ’action Créteil défendra cette stratégie lors de l’intersyndicale de l’académie de Créteil le mardi 21 octobre 2008. Elle défendra aussi l’idée d’un mouvement dans lequel enseignants du premier et du second degré se retrouvent. Elle participera enfin à toutes les actions interprofessionnelles, considérant que c’est tous ensemble que nous l’emporterons.

L’heure n’est pas à « l’unité nationale », à taire les revendications comme nous y appellent Fillon-Sarkozy , mais bien à exiger nos augmentations de salaires et l’amélioration des services publics.