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Un plan d’urgence pour l’école publique en Val-de-Marne !<P>FCPE 94, CGT-Educ’action 94, SNES-FSU 94, SUD-Education 94, Snuipp-FSU 94, FSU 94

mercredi 14 décembre 2011

Nous, syndicats enseignants (SNES-FSU, SNUIPP-FSU, FSU, CGT Educ’action et SUD Education,) et fédération de Parents d’élèves FCPE du Val de Marne, réunis le 6 décembre à Créteil en intersyndical, dénonçons la politique de destruction de l’école publique.

Nous constatons, comme l’attestent les différents rapports de la Cour des comptes, de l’Inspection générale de l’Éducation nationale, ou PISA (1), …, que les inégalités sociales et scolaires ne cessent de s’aggraver. Trop de jeunes sortent du système scolaire sans diplôme ni qualification, ce qui est d’autant plus insupportable pour ceux qui le subissent que le travail non qualifié se fait rare. 
Pourtant, le gouvernement s’acharne à affaiblir le service public d’éducation, en lui retirant ses moyens d’action et en dénaturant l’essence même de sa mission.

Toujours moins pour les élèves et les quartiers en difficulté

Ce sont les 70 000 postes supprimés depuis 2007 qui en sont la cause. Dans notre département du Val-de-Marne, cette politique a amputé les domaines essentiels des Réseaux d’aides, de la scolarisation des 2/3 ans en maternelle et de l’éducation prioritaire, Dans les collèges et les lycées, le niveau des dotations horaires ne permet plus de faire face à l’augmentation des effectifs et aux besoins pédagogiques de dédoublement de classes, les horaires disciplinaires ne sont même plus toujours respectés.

Ces besoins seront encore sacrifiés dans le budget 2012, avec 14 200 nouvelles suppressions de postes votées à l’Assemblée nationale.
Pis, en réduisant de 20 millions d’euros les crédits sociaux des établissements (dont 11 millions des crédits destinés aux bourses et 2 millions aux fonds sociaux), le gouvernement veut faire payer aux plus pauvres la « dette publique » qui est détenue sous forme de produits financiers par les 2 à 3 % familles les plus riches, à qui elle profite en réalité.

Quelle sera la dette sociale à payer face à ces renoncements alors que les familles les plus pauvres sont déjà durement frappées par la crise et qu’elles subiront encore l’augmentation de la TVA ?


Déréglementation et mise en concurrence généralisées

La suppression la carte scolaire, la suppression des BEP (et d’une année de formation pour les élèves les plus en difficulté), la disparition de la formation professionnelle des enseignants, la précarisation des personnels, imposées successivement aboutissent à déréglementer le système éducatif et à creuser les inégalités.

Dans le même temps, la politique menée par le ministère d’évaluations tous azimuts vise à toujours plus individualiser le rapport à l’école et à mettre en concurrence les élèves, les personnels, les classes et les établissements.

Mais si l’institution passe son temps à évaluer le système, elle dissimule ensuite soigneusement toutes les données recueillies, surtout quand elles ne vont pas dans le sens de ce qu’elle entend prouver (ex : conséquences de la suppression de la carte scolaire).

C’est dans cette vision libérale de l’école que s’inscrit le projet actuel du ministère d’évaluation des enseignants par les chefs d’établissements. Il s’agit, sous prétexte de renforcer l’autonomie des établissements, de saborder le pilotage pédagogique national, et de pouvoir réduire les moyens des établissements qui seront les moins « performants ».

(1) enquête internationale sur les niveaux scolaires dans les pays de l’OCDE

Cette réforme de l’évaluation des enseignants induira par ailleurs une baisse qualitative de tout le système puisque tout ce qui constitue le cœur du métier deviendra part négligeable dans ce qui est évalué.

Parents et Enseignants exigeons un plan d’urgence pour l’école en Val de Marne,

Ce sont les jeunes, dans toute leur diversité, avec toute leur intelligence, qui représentent l’avenir et les futures forces vives de notre département et de notre pays.

L’école doit leur permettre à tous d’accéder à des connaissances indispensables, à une formation citoyenne, et à un haut niveau de culture générale. Cela nécessite que l’Etat investisse massivement dans l’école publique

Ce sont notamment des enseignants et des personnels formés et des structures d’aides et de soutien comme le RASED qui sont nécessaires.

APPEL A LA MOBILISATION

>La journée d’action et de grève du 15 décembre prochain, à laquelle un front syndical de l’enseignement public unanime appelle, soutenue par la FCPE 94, sera décisive pour s’opposer à cette politique de casse de l’école publique.

> Des assemblées générales dès la rentrée de janvier. L’intersyndicale des enseignants du 94 et la FCPE 94 appellent les parents d’élèves et les enseignants, à se mobiliser dans leur établissement, ou dans leur ville, pour recenser les moyens éducatifs nécessaires pour l’école publique.