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Appels des intersyndicales nationales

Tous en grève le 15 mai !

jeudi 15 mai 2008

14h00 Place d’Italie - Bastille- République

Communiqué commun des organisations syndicales de la Fonction publique :
CGT, UNSA, FSU, Solidaires, CFTC

POUR DEFENDRE ET AMELIORER LA FONCTION PUBLIQUE !

Place à la mobilisation

Le projet de loi « relatif à la mobilité et aux parcours professionnels » validé par le Conseil des ministres est en cours d’examen au Sénat. S’y retrouvent toutes les mesures dont les organisations syndicales ont unanimement demandé le retrait, des mesures lourdes de conséquences pour les personnels et le service public sans le moindre dialogue social.

L’objectif essentiel est de faciliter les suppressions massives de postes dans la Fonction publique (35000 à 40000 emplois par an), en articulation avec les mesures annoncées dans le cadre de la Révision Générale des Politiques publiques. Cette RGPP traduit le profond désengagement de l’Etat. Elle induit l’affaiblissement voire la suppression ou la privatisation de missions et de services ainsi que la détérioration des conditions de travail et l’accroissement de la précarité.

C’est bien un plan social qui s’annonce à la Fonction Publique même si le Gouvernement en refuse l’appellation ! A cela s’ajoutent les pertes de pouvoir d’achat des personnels.

La Révision Générale des Politiques Publiques comme la réforme de l’Etat se mettent en œuvre sans débat public, sans que soient posées la question des missions de service public et celle des besoins des usagers et des citoyens sur l’ensemble du territoire.

Pour une Fonction publique et des services publics de progrès social au service de la population, nous exigeons :

• un véritable débat démocratique sur la réforme de l’Etat et de la Fonction publique en partant des besoins de tous ;

• un emploi public, statutaire et qualifié, permettant des services publics de qualité accessibles sur l’ensemble du territoire ;

• l’amélioration du statut du fonctionnaire qui garantit la neutralité, l’impartialité et l’indépendance des agents dans l’exercice de leurs missions ;

• un développement de la mobilité choisie qui s’oppose à la mobilité subie et l’abandon du recours à l’intérim.

Les organisations signataires appellent les personnels à se mobiliser entre le 13 et le 17 mai et à associer l’ensemble de la population à leurs actions.

Elles décident de faire du jeudi 15 mai, une étape massive et rassemblée de la mobilisation notamment par la grève et/ou des manifestations.



Communiqué commun des fédération de l’éducation : FERC-CGT, FSU, SGEN-CFDT, UNSA-EDUCATION, SUD EDUCATION,

Pour une politique éducative ambitieuse

Appel à la grève le 15 mai 2008

Dans l’Education nationale les mobilisations s’amplifient et portent l’exigence de moyens pour la réussite et la démocratisation du système éducatif. Le budget 2008 qui sera appliqué à la prochaine rentrée est fortement contesté.
Ces mobilisations s’opposent aux 11200 suppressions de postes qui entraà®neront des classes surchargées, rendant impossible le suivi individuel des élèves. Dans le second degré cela va conduire à des disparitions de formations et d’options et la fin de dispositifs pédagogiques et de soutien innovants.

Conjuguée aux retraits de moyens, la mise en place précipitée, sans réflexion préalable et sans concertation suffisante, du bac pro 3 ans dans les LP, suscite des inquiétudes légitimes quant à la prise en charge des élèves en enseignement professionnel en particulier ceux qui sont en difficulté.

Dans le premier degré les projets de programmes traduisent une vision passéiste et rétrograde de l’Ecole, ainsi qu’un recul pédagogique et didactique. Ils remettent en cause les cycles et s’accompagnent d’une apparente volonté d’externaliser l’aide aux élèves en difficulté en rejetant la responsabilité de l’échec scolaire sur les familles.

Ce budget de rigueur et les suppressions de postes qui en découlent aurait des conséquences néfastes sur la qualité du service public dans l’Education nationale et dans l’Enseignement Agricole Public. Il se traduirait par une aggravation des conditions de travail pour l’ensemble des personnels (enseignants, ouvriers, administratifs, personnels de santé, sociaux, ...)

Les annonces budgétaires, la volonté de ne pas remplacer le départ en retraite d’un fonctionnaire sur deux pour les prochaines années, en lien avec la Révision Générale des Politiques Publiques et le projet de loi sur la mobilité, confirment que cette politique de régression pourrait s’installer dans la durée.

La transformation de l’Ecole implique une toute autre dynamique pour le système éducatif et pour les métiers de l’éducation.

- Pour obtenir des budgets ambitieux qui permettent une transformation de l’Ecole,

- Pour mettre en oeuvre une autre politique éducative visant la réussite de tous les élèves

Les organisations signataires appellent à poursuivre et amplifier les mobilisations en cours au plan national et local.

Elles appellent à faire du jeudi 15 mai une journée de grève nationale.


Communiqué commun des syndicat du second degré : SNFOLC, SNEP-Fsu, SNUEP-Fsu, SNES-Fsu, SUD-Education, UNSEN-Cgt

Amplifier l’action partout et au plan national

La semaine qui vient de s’écouler a été marquée par une amplification des mobilisations en région parisienne avec le succès des manifestations des 15 et 17 avril à Paris.
Xavier Darcos, visiblement nerveux face à cette situation, alterne déclarations provocatrices dans la presse et affichage de dialogue social mais n’offre aucune réponse aux attentes des personnels et des élèves. Il continue de minimiser le mouvement, tablant certainement sur le départ en vacances de la zone C et prend la responsabilité d’une nouvelle aggravation du conflit.

Les organisations syndicales SNFOLC, SNEP-Fsu, SNUEP-Fsu, SNES-Fsu, SUD-Education, UNSEN-Cgt appellent à la poursuite et au développement des actions dans les zones A et B qui reprennent les cours (des premiers rendez-vous sont déjà décidés le 28 avril en Guadeloupe, le 29 avril dans le Gard et en Lozère, le 30 dans l’Hérault…).

Elles proposent en convergence avec les organisations lycéennes d’amplifier l’action au plan national dès la semaine de rentrée de la dernière zone (le 5 mai).
D’ores et déjà elles appellent à une journée nationale de grève le 15 mai dans les collèges et les lycées dans le cadre d’une journée d’action de toute l’éducation, de la maternelle à l’université, avec la fonction publique, pour :

le rétablissement des postes supprimés en particulier par la transformation des heures supplémentaires en emplois, le maintien des enseignements dispensés aux élèves, l’amélioration des conditions d’études

la consolidation des trois voies de formation au lycée, l’arrêt de la généralisation des bacs professionnels en trois ans qui conduirait à la disparition des sections de BEP.

l’ouverture de véritables négociations sur la revalorisation des métiers de l’éducation (le rapport Pochard ne pouvant en aucun cas constituer une base de discussion).

Les revendications des personnels de l’Education rejoignent celles de tous les fonctionnaires, mobilisés dans leurs différents secteurs.
L’ensemble des choix gouvernementaux en matière éducative s’inscrit pleinement dans le cadre de la réforme statutaire de la fonction publique etde la Révision Générale des Politiques Publiques (RGPP) qui menace 80 000 emplois dans les quatre prochaines années.