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SARKOZY N’A QUE DE VIEILLES RECETTES POUR LES JEUNES

Communiqués de la CGT et de la FERC-CGT

mercredi 30 septembre 2009

Communiqué de la FERC-CGT

Si la FERC-CGT partage certains constats émis par le président de la
République sur la situation des jeunes quant à leur formation et à 
leur insertion dans la vie professionnelle et sur le besoin d’y
apporter des solutions rapides et pérennes, elle ne peut se
satisfaire des réponses préconisées par Nicolas Sarkozy.

L’orientation ne peut se restreindre à un service d’information,
même regroupant l’ensemble des organismes concernés. Pour la
FERC-CGT, l’orientation doit en effet être regroupée dans un grand
service public qui doit être piloté par l’Etat pour éviter les
inégalités sur le territoire. Il faut réaffirmer le rôle primordial
et spécifique des conseillers d’orientation psychologues dans le
conseil fait aux élèves, stopper les suppressions de postes. Cette
mission doit être exercée par des personnels formés, indépendants
des chefs d’établissement, des branches patronales et des décideurs
régionaux.

Le démantèlement de l’AFPA par le gouvernement actuel ne plaide pas
en faveur de la volonté affichée d’une formation continue et d’une
orientation efficientes. De plus, comment prétendre à une
qualification initiale de haut niveau lorsque 16 000 postes sont
encore supprimés dans l’Education Nationale et que l’on réduit
l’offre de formation publique (fermeture de sections dans
l’enseignement professionnel, passage au Bac Pro 3 ans, etc.).

La voie de l’apprentissage à tout-va, déjà prônée par Renaud Dutreil
dans son livre blanc en 2003, ne rencontre ni l’appui des jeunes en
situation d’échec, ni celui des employeurs potentiels.

La FERC-CGT revendique la scolarisation des élèves jusqu’à 18 ans et
ne cautionne pas des formations au rabais telles qu’elles peuvent
être proposées par le gouvernement.

Les mesures d’aides financières annoncées ne concernent qu’un trop
petit nombre des jeunes pour que l’on puisse s’en réjouir. Le RSA
appliqué aux 18-25 ans a des règles trop restrictives pour toucher
plus de 10% des jeunes en difficulté. Les budgets alloués sont
définitivement insuffisants.

Si la question du logement des jeunes (étudiants ou salariés) est
essentielle pour la FERC-CGT, elle ne partage pas les solutions
apportées. Elle revendique que l’Etat investisse dans un vaste
programme de logement social à destination des jeunes, qui augmente
les capacités d’accueil. Pour cela, elle revendique de s’appuyer sur
les organismes déjà existants : CROUS, AFPA, FJT qui ont des
missions d’accompagnement, de formation et d’animation socioculturelle.

La FERC-CGT regrette que ce florilège de propositions soit disant
innovantes ne soit en fait que le constat d’échec du gouvernement
qui a commencé par détruire tous les organismes susceptibles
d’apporter de l’aide aux jeunes.

L’autonomie des jeunes, leur place dans la société, méritent un
traitement de la part de l’état.

Entre un éventuel accès au RSA et quatre sièges au CESE, les mesures
de Sarkozy traduisent surtout un manque de véritable ambition pour
les jeunes.

Montreuil, le 30 septembre 2009


Mesures « en faveur » des jeunes : Quand le Président fait l’aumône

Communiqué de la CGT

Les jeunes sont les premières victimes de la crise. Plus de 20 % des moins de 25 ans vivent en dessous du seuil de pauvreté. De toutes les catégories d’à¢ge, les jeunes sont les plus touchés par le chômage (24%).

Les mesures annoncées par le Président de la République en faveur des jeunes ressemblent plus à un bouquet de propositions mal ficelées qu’à une politique qui favoriserait véritablement l’insertion des jeunes dans le monde du travail.

Même si certaines mesures annoncées peuvent aider certains jeunes à percevoir une indemnité comme le RSA, les conditions requises pour en bénéficier sont si restrictives (moins de 25 ans, deux ans de travail au cours des trois dernières années, fin de droits à l’assurance chômage) que très peu de monde au bout du compte en bénéficiera. L’expérience risque d’être aussi malheureuse que celle de la prime de 500 euros dont le ministre Wauquiez lui-même à concédé qu’elle était un cuisant échec.

La Cgt considère que l’Etat doit être le garant de l’équité de traitement à l’égard de l’ensemble des jeunes. C’est pourquoi elle exige que le bénéfice des mesures annoncées soit étendu à tous les jeunes sans discrimination : les primo, les précaires, les jeunes stagiaires ne doivent pas être oubliés.

La Cgt continue, quant à elle, de revendiquer la création d’une allocation d’autonomie pour les étudiants et d’un revenu d’insertion pour les jeunes primo- demandeurs d’emploi. Elle revendique aussi la création d’un statut social de l’étudiant et d’un statut du travail salarié permettant à tous les jeunes de bénéficier d’un socle de droits communs interprofessionnels garantissant l’égalité des chances et permettant à chacun de disposer des ressources nécessaires pour étudier et rechercher un emploi, sans être dépendant de sa famille, sans être obligé d’accepter n’importe quel emploi.

La Cgt invite les jeunes à s’exprimer haut et fort dans le cadre des actions unitaires revendicatives du 7 d’octobre, pour le travail décent, l’emploi, les salaires, les retraites, la lutte contre les inégalités.

Montreuil, le 29 septembre 2009