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Réforme du lycée : résister pour gagner une réforme de progrès

mercredi 13 janvier 2010

La réforme imposée aujourd’hui par le ministère est tout sauf une réforme pédagogique. Elle doit se comprendre comme faisant partie prenante d’une politique d’attaque plus globale contre les services publics. C’est avant tout une réforme idéologique. Il s’agit, d’une part, de faire des économies de moyens (dans le cadre du non remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite), par le biais de la réduction horaire dans certaines disciplines (options de détermination en seconde dont l’horaire est divisé par deux), par le regroupement de champs professionnels pour la réforme de la voie technologique. D’autre part, il faut assurer l’autonomie voulue par le gouvernement qui conduit à la mise en concurrence des établissements et des personnels (facilité avec le conseil pédagogique tel qu’il est prévu).

Pour le ministère, il s’agit de prendre une revanche sur le retrait de la réforme Darcos en décembre 2008. Le calendrier comme les méthodes de mise en œuvre de cette réforme montrent bien que celle-ci ne se fait pas avec les personnels. Ainsi, les nouveaux programmes de la classe de seconde, qui modifient profondément l’architecture générale de certaines disciplines (comme l’histoire géo o๠tout devrait être vu pour la fin de la classe de première), sont actuellement en cours d’élaboration et devraient être présentés au Conseil Supérieur de l’Education de mars 2010, sans qu’il y ait eu la moindre concertation avec les personnels et leurs représentants ! De même, le ministère a prévu deux demi-journées d’information sur la réforme dans les établissements : celles-ci ont lieu avant même que les textes soient parus : de quoi va-t-on y parler ? N’est-ce pas un moyen de légitimer cette réforme dans la tête des personnels avant même qu’elle soit officielle ? Ces exemples montrent que nous ne sommes pas dans une logique d’améliorer le fonctionnement du lycée mais bien de s’en servir comme moyen d’appliquer une politique. L’intérêt des jeunes, de leurs familles, et des personnels, comme du service public d’éducation, ne sont pas pris en compte, loin de là  !

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Face à ces attaques, dans les conseils pédagogiques comme lors des ½ journées d’information, réclamons le maintien des dédoublements tels qu’existant en classe de seconde, ne tombons pas dans le piège du marchandage ! Pour une vraie mise en oeuvre d’un accompagnement des élèves, notamment de celles et ceux les plus en difficulté, pour des programmes et des filières rénovés, nous avons besoin de concertation, le ministère doit l’entendre.


C’est pourquoi, la CGT Educ’action appelle à la grève le 21 janvier aux côtés de la fonction publique pour que cessent enfin ces pseudos réformes néfastes pour la population.

C’est pourquoi, la CGT Educ’action appelle à participer le samedi 30 janvier à la manifestation nationale contre les réformes dans l’éducation (en particulier celle du lycée), afin d’imposer d’autres choix au gouvernement.