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Projet UMP sur l’Ecole : nouvelle offensive libérale contre l’Ecole

jeudi 10 novembre 2011

Après le MEDEF qui vient de rendre public son « Livre blanc » sur l’école, intitulé « Tous entrepreneurs », c’est au tour de l’UMP d’organiser une « Convention sur l’Éducation ».

Du côté du MEDEF, la demande n’est pas nouvelle : faire du système éducatif un outil pour la construction de « l’esprit d’entreprise » et donc intégrer, de fait, le Conseil Supérieur de l’Education et le Haut Conseil de l’Education afin de construire l’école au service de l’entreprise.

Du côté de l’UMP, le programme n’est pas non plus surprenant compte-tenu de ce que son gouvernement a mis en place depuis 5 ans :

- Casser les statuts en faisant par exemple passer le temps de service des enseignants à 24h et en introduisant de nouvelles missions.

- Mettre en concurrence des personnels avec des statuts différents.

- Développer une gestion managériale des établissements.

En tout, 30 « propositions » sont dans la suite du travail minutieux de détricotage du système éducatif par Sarkozy depuis le début de sa mandature.
L’UMP et le MEDEF veulent aller au bout de leur logique et instaurer une école dictée par les seuls principes libéraux.

A cela s’ajoute un mépris total pour les personnels en souffrance et pour lesquels les conditions de travail se dégradent du fait de la multiplication des « réformes ». Mépris illustré par les propos de Sarkozy le jour même de la grève du 27 septembre 2011 sur le « statut protégé » des enseignants.
Du cynisme aussi car, après avoir détruit la formation des enseignants, l’UMP se propose de l’améliorer…

La CGT Educ’action revendique l’ouverture immédiate de négociations sur la réduction du temps de travail pour les personnels d’enseignement, d’éducation et d’orientation, avec passage à 16h pour les certifiés ou PLP par exemple. Toute proposition de redéfinition du service ne peut s’envisager qu’au regard de cette revendication préalable.

La CGT Educ’action considère que la notion de marché concurrentiel n’a pas sa place dans l’école et met tout en œuvre pour la combattre. L’autonomie voulue par l’UMP est l’instrument d’un projet libéral qui porte l’individualisation comme seule ligne directrice. La précarité et le management sont donc de fait une politique de gestion.

La CGT Educ’action travaille à une autre école, émancipatrice et démocratique. C’est ce qu’elle a fait lors de son dernier congrès national en juin 2011 en adoptant une résolution intitulée : « Refusons l’autonomie libérale et affirmons notre liberté pédagogique ! » (lire en ligne : http://www.unsen.cgt.fr/images/congres_cgt_educ_2011/reso_reoeres_finalises/refusons_l%27autonomie_liberale_de_l%27ecole.pdf)

Montreuil, le 10 novembre 2011