Accueil > Actualité > Pouvoir d’achat : Plus le gouvernement légifère, moins il augmente

Actualité

Pouvoir d’achat : Plus le gouvernement légifère, moins il augmente

Communiqué de la CGT

mercredi 2 juillet 2008

La Commission Nationale de la Négociation Collective était réunie, par le gouvernement, pour porter appréciation sur l’avant-projet de loi concernant « les revenus du travail ». Maryse Dumas, secrétaire de la CGT a fait la déclaration suivante et critiqué le projet sur plusieurs points :
L’incitation à développer l’intéressement et la participation conduit à affaiblir la part des salaires dans les revenus du travail et, de ce fait, accroà®t le caractère aléatoire des rémunérations. Les injustices, inégalités et discriminations de toutes sortes vont être renforcées.

Il affaiblit à nouveau les ressources de la protection sociale en élargissant le champ des rémunérations non soumises à cotisations. La Commission des comptes de la Sécurité Sociale évaluait, déjà en 2007, à 6,6 milliards les pertes des ressources dues au développement de ce type de rémunérations.

Il créé de nouvelles incitations fiscales pour les employeurs qui ne pourront qu’aggraver les déficits publics.

Au lieu de répondre à l’exigence de coup de pouce au Smic et de revalorisation des salaires, le gouvernement se contente de modifier la date de revalorisation de celui-ci. En la déplaçant du 1er juillet au 1er janvier chaque année, le gouvernement ouvre la voie à l’annualisation revendiquée par le Medef. Il créé une Commission d’experts pour proposer que « l’évolution du Smic soit en phase avec les réalités économiques » ce qui risque de compromettre les critères d’indexation actuel (sur le pouvoir d’achat et le niveau moyen des salaires).

Au lieu d’exiger des contreparties, en terme de salaires et d’emploi, aux 25 milliards d’euros annuels d’allègements de cotisations sociales dont bénéficient les employeurs, le gouvernement se contente de mécanismes formels, dans le seul objectif de présenter comme acceptable la pérennisation d’un système qui joue contre les salaires et contre l’emploi.