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CGT-Educ’Action Créteil-Versailles Premier et second degré

Parce que nos revendications ne sont pas des bouffonneries, après le 15 mai nous continuons !

jeudi 15 mai 2008

Après la grève massivement suivie le 15 mai (60 % de grévistes dans l’éducation, 60 000 manifestants à Paris et 300 000 dans toute la France) :

18 mai : manifestation nationale FSU, soutenue par la CGT-Educ’Action Créteil-Versailles
13h30 Place de l’Opéra

22 mai : grève dans le cadre de la journée nationale interprofessionnelle et unitaire de défense des retraites
14h00 Bastille

24 mai : manifestation régionale en convergence avec les parents
14h30 Luxembourg

Depuis plusieurs semaines, élèves, enseignants et parents sont mobilisés contre la suppression de 11 200 postes d’enseignants à la rentrée 2008 (et la suppression programmée de plus de 80 000 postes pour les 4 années suivantes dans le cadre de la RGPP) et contre la généralisation du bac pro en 3 ans.

Dans le second degré, ce budget va amener une montée des effectifs par classe, des suppressions d’options, des difficultés accrues à l’inscription pour les lycéens. La généralisation du bac pro en 3 ans, au lieu de 4, a pour but principal de récupérer des postes dans les LP, elle entraà®nera des fermetures de BEP, la disparition de certaines filières et la déprofessionnalisation du bac pro… La multiplication des heures supplémentaires (d’ailleurs refusées par de nombreux enseignants) amène une dégradation des conditions de travail et donc une baisse de la qualité de l’enseignement. Bref, c’est la possibilité pour chaque jeune de réussir au mieux sa scolarité et sa formation qui est remise en cause.

En même temps, le gouvernement s’attaque au premier degré. La suppression de 3 heures d’enseignement hebdomadaire et leur retour sous forme annualisée ne répond pas aux besoins des élèves en difficulté. La réforme des programmes marque une régression pédagogique, alors que les précédents programmes de 2002 avaient été élaborés en concertation et n’étaient pas remis en cause par les enseignants.

Et comme toutes ces réformes (en parallèle d’une baisse constante du nombre de postes aux concours et le non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite) ne suffisent pas à supprimer près de 100 000 postes d’enseignants, le gouvernement a fait adopter par le Sénat la « loi de mobilité » qui consiste à considérer l’Education Nationale comme une entreprise privée : licenciement de fonctionnaires, affectation d’enseignants dans d’autres secteurs que l’Education (la Santé par exemple), embauche via les boà®tes d’intérim, remise en cause du droit à la mutation…Ce n’est pas en détruisant le statut des enseignants que l’on valorise notre métier ! En parallèle le gouvernement a déjà annoncé un nouvel allongement de la durée de cotisation pour la retraite à 41 ans et n’annonce aucune revalorisation salariale.

Le gouvernement manie réformes imposées, annonces musclées, provocation et répression : Darcos est un spécialiste du genre, lui qui annonce un renforcement du service minimum la veille de la mobilisation du 15 mai et qui considère notre mobilisation comme une bouffonnerie ! Ses annonces auprès des organisations lycéennes sont soit des mesures déjà annoncées, soit des mesures à la marge ne changeant rien du tout !

C’est tout le service public qui est en danger !

Pour la CGT-Educ’Action Créteil-Versailles, seule notre détermination commune et la poursuite des mobilisations permettront de faire reculer le gouvernement qui entend poursuivre sa politique antisociale.

Nous appelons donc à la poursuite rapide de la mobilisation, un calendrier qui correspond à une mobilisation interprofessionnelle et intergénérationnelle.

Nous mettons par ailleurs au débat la question de la reconduction de la grève dès le 16 mai.


Lire l’appel de la CGT-Educ’Action à continuer après le 15 mai