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Communique de presse

Nouvelle carte de l’éducation prioritaire : entre opacité et inquiétudes

mardi 14 octobre 2014, par cgt

Le ministère vient de dévoiler la répartition, par académie, des 1 082 réseaux de l’éducation prioritaire (732 REP et 350 REP+).
Avant la publication définitive, début 2015, de la liste des établissements concernés, on connait déjà les sorties et les entrées prévues (12 académies avec baisse de dotation, et 15 avec augmentation)...

La CGT Éduc’action a toujours revendiqué l’utilisation de critères objectifs pour l’établissement de la carte de l’éducation prioritaire. En conséquence, elle exige que l’indice social utilisé par le ministère soit rendu public. En attendant, l’opacité règne et rien ne permet donc d’assurer qu’une réelle équité ait guidé la répartition annoncée.

Prend-on en compte l’indice de chaque établissement -et donc pourquoi une annonce en deux temps- ou une moyenne par bassins ou académies au risque de noyer les disparités locales ? Les sorties du dispositif sont-elles guidées par une évolution réelle du public scolaire ou, plus vraisemblablement, par les contraintes budgétaires et la volonté de limiter le nombre de réseaux à l’existant ?

La CGT Éduc’action s’oppose aussi à la volonté ministérielle de multiplier les hiérarchies intermédiaires, avec l’annonce de l’augmentation du nombre de coordonnateurs et référents et du triplement de leur indemnité spécifique.
Elle continue surtout de revendiquer le maintien des lycées dans l’éducation prioritaire : puisque le ministère se vante de la mise au point de son indice social, qu’il l’applique aux lycées, notamment les lycées professionnels.

Pour la CGT Éduc’action, l’éducation prioritaire ne doit pas être un laboratoire des politiques libérales mais bien un moyen de donner plus à ceux qui en ont moins. Elle rappelle également que la priorité, reste la prise en compte des difficultés sociales. Surtout, elle demande une réelle refondation de l’Éducation prioritaire qui ne se contente pas d’en rétrécir le champ, mais qui consiste à mettre en œuvre une politique ambitieuse en termes de moyens.
Cela passe par :
- une diminution des effectifs et des maxima par classe fixés nationalement,
- des critères objectifs et transparents pour définir les écoles et établissements relevant de l’éducation prioritaire,
- la prise en compte de ces critères pour le maintien ou l’entrée des lycées généraux, technologiques et professionnels dans la carte de l’éducation prioritaire,
- l’abandon du socle commun et de la politique d’autonomie des établissements, et le maintien de la liberté pédagogique des équipes ;

Dans ces conditions, la CGT Éduc’action combattra, aux côtés des personnels, toute sortie illégitime d’un établissement de l’éducation prioritaire.

MENE1412775C - Ministère de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche