Accueil > Actualité > Nouvelle audience avec le recteur le 16 octobre 2007. Prise de conscience du (...)

Actualité

Nouvelle audience avec le recteur le 16 octobre 2007. Prise de conscience du Recteur sur des dossiers sensibles ? A suivre...

mardi 16 octobre 2007

Le nouveau recteur, Jean-michel BLANQUER, nommé fin Mars 2007 et issu du cabinet « DE ROBIEN » vient de recevoir à nouveau la CGT Educ’Action Créteil le mardi 16 octobre 2007 pendant 1h 30 minutes d’entretien. après la 1re rencontre du 6 avril dernier ( voir aussi CUA du 11 mai 2007).

Les 3 SDEN-CGT 77, 93 et 94 et le secrétariat de l’Union académique étaient présents et participaient pour le rectorat avec le RECTEUR : les 2 Secrétaires Généraux , le DRH, le DAET et l’IEN de suivi SEGPA , le nouveau et l’ancien Chef de Cabinet.
Nous avions défini 4 priorités avec l’objectif de pouvoir négocier lors de rencontres à thème et l’objectif de faire évoluer le rectorat sur la filière professionnelle tout en recueillant un bilan plus complet de la rentrée scolaire 2007 :

-Accueil, effectifs et carte scolaire des lycéens et collégiens : soutien scolaire mis en place dans les collèges

-la scolarisation des élèves avec Handicap 1er et second degré

-la situation des Non-titulaires et le CDI

-l’orientation dans la filière professionnelle : BEP et Bac Pro 3 ans, les SEGPA.


Soutien Scolaire :

Le recteur a reconnu que la mise en place du soutien soit 240 000 HSE ( soutien pédagogique, sportif et culturel) soit l’équivalent de 385 postes ( 360 postes supprimés dans l’académie à la rentrée 2007 : 160 pour les structures ( 60 en lycées, LP et 90 en collèges ) et 200 pour les « décharges »De robien « non restitués en postes mais en HSA à la rentrée 2007 ) pour les 131 collèges ( les 21 Ambition Réussite »EP1" et 81 collèges EP2 soit 131 collèges ( RAPPEL : 200 collèges en APV) sur les 347 collèges de l’académie soit 38% ) études dirigées donc le soir de 16h à 18h sur 4 jours pose des PB sur l’afflux des heures supplémentaires surtout pour l’avenir dans sa généralisation à tous les collèges voir en lycées et donc que le dispositif retenu évoluera ( en élargissant aux ASSED etc..), . Un premier bilan sur cette mise en place est seulement prévu fin octobre
Le Recteur a profité de ce premier point pour annoncer que les Heures Supplémentaires Défiscalisées et non soumises aux cotis ations sociales représentent 80 M€ de surplus de pouvoir d’achat pour les enseignants de CRETEIL concernés du secondaire en insistant donc sur l’augmentation immédiate de pouvoir d’achat qui figurera sur la fiche de paye en fin d’année ?.
Nous avons exprimé notre désaccord sur l’exonération des charges sociales et le fait que l’Etat devra compenser les 5MM€ de perte à la sécurité sociale ( ensemble des salariés). Nous considérons que cela ne répond pas de fait à la dévalorisation salariale de tous les collègues sans oublier les suppressions d’emploi ou le manque d’emplois en perspective que cela induit.

Scolarisation des élèves avec Handicap :

La situation créée par l’ arrivée importante de scolarisation ( et non d’intégration) des élèves avec handicap dans les établissements du secondaire comme du primaire sans les conditions minimales requises pour leur accueil par les équipes éducatives, le manque d’effectifs et de formation des AVS, de manque de profs référents , de suivi en établissement de soins et de liaison avec la MDPH ( maison départementale du handicap) ne peut être comblée par l’octroi de 200 postes supplémentaires d’AVS qu’il faut recruter et former en plus des autres postes découverts !
Le Recteur a vite compris au vu des exemples donnés, que « la langue de bois n’était pas de mise » et reconnu les difficultés en répondant très clairement qu’une réunion spécifique avec le Comité de Pilotage Académique sur l’ Intégration des élèves avec Handicap et la CGT se tiendra en novembre suite à notre demande .

Nous invitons donc les collègues à intervenir très clairement sur cette question prioritaire car aujourd’hui cette scolarisation fragilise davantage tout le système éducatif , élèves, personnels et élèves handicapés. Les collègues comme au LP Louise Michel à Epinay o๠à la SEGPA PVC à Champigny doivent interpeller l’institution sans délai et revendiquer les conditions qu’ils considèrent comme indispensables pour l’accueil et l’intégration de ces élèves dans les classes.


Situation des non-Titulaires :

La politique rectorale en matière de recrutement des contractuels a heureusement changée à cette rentrée privilégiant les contrats au lieu des vacations somme toute en nombre très réduit ( 32 fin septembre contre 1400 contractuels employés dont 200 sur suppléance). Les besoins en remplacement persistent et même s’amplifient alors que parallèlement le nombre de personnels disponibles se raréfie ou est inexistant ( TZR). La filière professionnelle est particulièrement concernée mais pas uniquement ( 500 contractuels en lycées collèges sur les 1400 existants )
Le manque de réelle perspective de titularisation ( concours, absence de plan de titularisation) fait que le CDI ( par ailleurs remis en discussion entre organisations patronales et salariées par volonté présidentielle et gouvernementale) apparaà®t comme une bouée de« sauvetage » à se saisir au plus vite pour les précaires.

Nous demandons à ouvrir des avancées sociales sur les conditions d’emploi en CDI ( par exemple : relever le seuil minimum d’emploi et de rémunération non pas à 70% de service mais à 100% comme les MAGE), régulariser et assouplir les conditions d’accès au CDI sans dénaturer l’esprit de la loi mais en sachant l’adapter favorablement pour les collègues en attente.
De plus, il nous semble indispensable de mettre sur pied une commission rectorale d’examen de la situation d’emploi des contractuels en s’appuyant sur l’existence du GTPMA sans attendre la mise en place avant mars 2008 des futures commissions consultatives des contractuels en CDI ou non.
Le DRHH a tenté de se dérober une nouvelle fois à cette demande mais notre insistance et l’accord du RECTEUR permettent de préparer pour novembre 2008 et dans le cadre de la campagne CDI 2007 ( actuellement 117 collègues CDI 2005 et 2006 en formation initiale et environ 60 contractuels enseignants en formation continue) une audience avec le DRHH et un groupe de travail sur le CDI.


Voie professionnelle des LP et des lycées :

L ’ annonce du ministre DARCOS de multiplier par 4 le nombre d’élèves de 3e engagés dans la voie des Bac-Pro 3 ans nous a conduit à interpeller le Recteur et le DAET sur la réalité du bilan actuel très contrasté de l’ implantation des 48 divisions ouvertes à cette rentrée ( 15% des Bac pro 1re année et 9% des BEP 2 ans) dans l’académie de Créteil ce qui est déjà très volontariste car l’attractivité revendiquée par l’institution nous semble largement mise en défaut. Des indicateurs peuvent l’attester et ne sont pas pris en compte par le rectorat comme la réalité vécue des équipes pédagogiques.
De fait la montée en puissance a été faite principalement sur les 3 dernières années dans le secteur de la Bureautique Secrétariat et Comptabilité en supprimant les BEP et en mettant en place des sections commerce ou vente en Bac Pro 3 ans. De plus , pourquoi ne pas tenir compte du rapport transmis en septembre 2005 par l’ Inspection Générale sur le bilan critique de cette implantation qui rappelons a été mis en place par l’organisation patronale l’IUMM dans le secteur Industriel de l’apprentissage en 2000 avec un impact mitigé.
La CGT Educ’Action estime que le Bac Pro 3 ans doit demeurer un parcours diversifié ouvert à certaines conditions et qui avaient fait l’objet de contrat avec les premiers lycées tentant l’expérience. Sa généralisation nous semble pas devoir être à l’ordre du jour d’autant que l’Education Nationale n’a pas intérêt à sacrifier l’existence du BEP reconnu comme un niveau de qualification professionnelle au sens des réalités de plusieurs familles de métiers. La professionnalisation acquise au BAC professionnel s’ appuie fortement sur une formation professionnelle même plus large en BEP.
Pour la CGT, revaloriser la voie professionnelle ne consiste pas à faire de l’affichage vis à vis des collégiens et des familles sur le « BAC PRO comme les autres », d’ailleurs sur ce plan ce n’est pas une réussite mais à répondre aussi aux enjeux de la qualification de tous les diplômes professionnels du niveau V au niveau III voir II pouvant être offerts dans les lycées généraux,/technologiques , polyvalents et professionnels.
Dans ce sens l’exemple des BEP 1 an qui accueille bien près de 1300 élèves dans 56 divisions dans notre académie sans perspective d’évolution réelle ( contrairement d’ailleurs au rapport d’audit sur les LP) constitue un parcours diversifié en LP ouverts aux élèves de seconde et mérite certainement une approche plus générale qui permettrait de mieux diversifier la seconde de détermination vers l’enseignement professionnel.

Enfin, l’orientation des collégiens en LP demeure trop une orientation non choisie par défaut ou une voie de relégation ce qui génère les difficultés de vie scolaire et le rejet d’ une véritable préparation à la qualification professionnelle diplômante de la part de trop de jeunes .

De même en SEGPA, l’aspect positif de l’enseignement adapté professionnel pour des élèves en lourde difficulté scolaire reconnue tend à disparaà®tre en négligeant les rythmes et les capacités d’acquisition nécessaires et en voulant trop faire de ces classes des classes banales de collèges.
Par exemple , quelle est la pertinence actuelle d’un enseignement de 4 heures d’Anglais en 6e et 5e de SEGPA effectué par un professeur certifié alors que le Prof d’école spécialisé voit son temps d’intervention de plus en plus réduit ou bien encore que penser de la place d’un enseignant du professionnel en 4e et 3e de SEGPA à qui on retire l’enseignement de la technologie dans le cadre professionnel pour celle du collège et qui sur un niveau professionnel en 4e et 3e ne peut même plus assurer un service complet à 18h d’enseignement.
A la suite de l’intervention pertinente et remarquée de notre collègue Guy Vautrin du collectif SEGPA , reconnue par telle par le recteur et en dépit de la position du DAET , nous avons obtenu de participer au groupe de pilotage académique sur les SEGPA au titre de la CGT avec la présence de Guy VAUTRIN.
Ce n’est pas une mince avancée tant il est vrai que jusqu’à maintenant nous n’avions aucune proposition de participation malgré nos demandes.


Quant au Bac pro 3 ans
et nos propositions, le recteur attend un prolongement étayé par une analyse et une réalité de terrain. Nous devons refaire un point et mettre en chantier sans tarder par la réactivation de notre collectif académique filière professionnelle et technologique cette réalité , confronter nos propositions et provoquer une nouvelle rencontre ciblée sur l’enseignement professionnel mais aussi technologique.

En conclusion PROVISOIRE sur cette audience et les points abordés : Une audience peu habituelle qui a permis à la CGT Educ’Action Créteil de sensibiliser le RECTEUR sur des dossiers d’actualité. Nous devons rapidement prolonger cette audience pou obtenir :

- des avancées revendicatives sur les Non-Titulaires et le CDI

- une autre politique rectorale sur la voie professionnelle ( Bac Pro 3 ans, BEP 1 an…

- une prise en compte d’une véritable amélioration des conditions d’enseignement dans notre académie

- les conditions indispensables d’accueil des élèves avec HANDICAP ce qui n’est pas le cas aujourd’hui